Elections municipales de mars 2001 - Montreuil (Seine Saint Denis)
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Economies d'énergies

 

Les dépenses énergétiques représentent à elles seules une part importante du budget de la ville. Chaque années, plusieurs dizaines de millions de francs sont dépensés pour l'éclairage et le chauffage des bâtiments publics, pour l'éclairage et la signalisation de la voirie, pour les carburants du parc automobile municipal.
Ces dépenses sont bien entendu nécessaires et il n'est pas question de diminuer le service rendu à la population. Cependant nous pensons qu'une meilleure utilisation de cette énergie permettrait de réaliser de grosses économies tout en garantissant un confort égal ou supérieur. Cela suppose que la municipalité mette en œuvre une réelle politique pour l'efficacité énergétique.
Nous proposons avant tout de lutter contre le gaspillage.
On a parfois le sentiment que rien n'est fait dans ce sens. Quelques exemples concrets montrent qu'en effet, il ne s'agit pas d'une préoccupation municipale.

Les équipes techniques chargées des petits travaux, se déplacent presque systématiquement en camion/camionnette, même pour établir un diagnostic ou pour changer un joint de robinet. Ils ne disposent pas de vélo, de cyclomoteur ou de scooter électrique (comme tous les réparateurs d'ascenseurs) bien qu'ils soient le plus souvent sectorisés et n'aient donc que de petites distances à parcourir.

Dans les écoles, les enseignants regrettent de devoir ouvrir systématiquement les fenêtres de la classe alors que les radiateurs chauffent au maximum, le robinet bloqué ou inexistant. Il n'y a pas de robinet thermostatique qui, en réduisant le chauffage lorsqu'il fait moins froid, pourrait réduire la facture tout en améliorant le confort. (coût : 400 FR par radiateur, amortis en une année)

Chacun peut constater que des bâtiments restent éclairés sans raison. Des bureaux, aux vitres teintées sont éclairés en plein jour avec de grosses lampes halogènes (qui produisent de la chaleur qu'il faut évacuer avec une climatisation !) . Des cours d'écoles, des couloirs restent éclairés alors que le soleil brille (ici pas de minuterie ni de capteurs) . Certains de ces couloirs sont éclairés avec des lampes à incandescence, grandes consommatrices d'énergie alors qu'il serait simple de leur substituer des lampes économes en énergie (le remplacement d'une seule lampe classique à filament utilisée trois heures par jour par une lampe économique (fluocompacte) permet d'économiser 700 francs sur la durée de vie de cette lampe, soit plus de dix fois son prix d'achat !)
Pour ce qui concerne l'éclairage public et la signalisation, peu d'attention semble leur être accordée. Les feux tricolores sont tous d'anciens modèles gourmands. Certains lampadaires sont noyés dans la végétation, d'autres sont mal orientés ( trop haut) ou sales, gaspillant une part de la lumière. Quelques uns sont aveuglants, manquent d'un abat jour (50% de la lumière vers le ciel !) alors que certaines rues sont dans la pénombre. Des économies significatives peuvent être réalisées pour l'éclairage public, en utilisant un système nommé ALDIM. En place notamment sur un grand boulevard de Bruxelles, plusieurs villes s'y intéressent.
Une étude sur Avignon montre que, pour cette ville de 88000 habitants (un petit peu moins que Montreuil), l'économie réalisée serait de 4 millions de francs par an (sur une dépense actuelle de 7,7 millions par an pour 16500 lampes).

La ville agit comme si l'énergie était bon marché. Bien sûr, les discours de Jean-Pierre Brard à l'Assemblée Nationale (loi de finance 2001) laissent à penser que ces questions le préoccupent, et la ville s'enorgueillit de la présence de l'agence Montreuil Vincennes Energie. Cet organisme, créé en 1999, a vocation à encourager l'utilisation rationnelle de l'énergie. En réalité aucune politique d'ambitieuse n'est mise en œuvre dans ce sens à Montreuil, comme c'est le cas dans d'autres villes d'importance comparable.
- A Grenoble, par exemple, le remplacement des feux de circulation s'est avéré une bonne opportunité de réduire la facture énergétique. II existe 160 carrefours à feux sur l'ensemble de cette ville, soit plus de 3 500 boîtiers (piétons, répartiteurs de trafic ... ). Pour réduire la consommation, la ville de Grenoble a donc choisi des feux à diodes électroluminescentes. En plus des économies d'électricité, la longévité de ces "lampes" est bien supérieure à celles à incandescence. En trois ans, la ville a modifié 1/4 de son parc de feux et observe une diminution de la consommation de 20 %. Plus de 1,1 million de francs ont été investis pour une économie annuelle estimée à 360 000 F. L'investissement est ainsi amorti en trois ans.
- La ville de Besançon, après un diagnostic complet de 400 bâtiments communaux, a mis en place un programme pluriannuel de rénovation (régulation, isolation... ) et de suivi des consommations. Des ratios de consommation ont été établis pour chaque bâtiment. Un système de télégestion assure le suivi et le contrôle des 180 installations thermiques. L'ensemble des actions entreprises sur les bâtiments municipaux ont permis une réduction de 38 % des consommations énergétiques. (source "réseau Sortir du nucléaire")
En ce qui concerne les logements sociaux, la politique du tout-électrique a été abandonnée, non par souci d'efficacité mais parce qu'elle était tout simplement trop onéreuse et mettait en difficulté les familles défavorisées. A Montreuil, une rénovation des logements, comprenant une meilleure isolation, a été mise en œuvre, sans que l'on revienne sur le mode de chauffage.
Nous proposons que la rénovation des logements sociaux s'accompagne d'une reconversion du mode de chauffage (gaz).
Pour s'orienter vers une gestion plus rationnelle de l'utilisation de l'énergie, nous proposons que l'ensemble des élus soit sensibilisé aux économies d'énergie. Un élu responsable aura plus particulièrement la charge d'orienter l'action municipale dans ce sens. Un conseiller "énergie" l'assistera dans sa tâche, coordonnant et amplifiant son action auprès des élus et des services techniques. Cet"énergéticien" aura pour fonction le suivi des consommations, la définition des cahiers des charges pour la rénovation des locaux existants (isolation...) et pour la construction de bâtiments économes en énergie...Car avant d'entreprendre toute action, il est indispensable d'effectuer un bilan financier des dépenses énergétique afin de définir des priorités.
Il est donc urgent d'expertiser, d'investir, d'agir, en associant et en formant les personnels, sans oublier d'informer les usagers.


> Il est donc urgent d'expertiser, d'investir, d'agir, en associant et en formant les personnels, sans oublier d'informer les usagers.