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Avec les Verts
Montreuil Ville Ouverte démocratie et solidarité au quotidien |
Les dépenses énergétiques représentent
à elles seules une part importante du budget de la ville.
Chaque années, plusieurs dizaines de millions de francs
sont dépensés pour l'éclairage et le chauffage
des bâtiments publics, pour l'éclairage et la signalisation
de la voirie, pour les carburants du parc automobile municipal.
Ces dépenses sont bien entendu nécessaires et il
n'est pas question de diminuer le service rendu à la population.
Cependant nous pensons qu'une meilleure utilisation de cette énergie
permettrait de réaliser de grosses économies tout
en garantissant un confort égal ou supérieur. Cela
suppose que la municipalité mette en uvre une réelle
politique pour l'efficacité énergétique.
Nous proposons avant tout de lutter contre le gaspillage.
On a parfois le sentiment que rien n'est fait dans ce sens. Quelques
exemples concrets montrent qu'en effet, il ne s'agit pas d'une
préoccupation municipale.
Les équipes techniques chargées des petits travaux, se déplacent presque systématiquement en camion/camionnette, même pour établir un diagnostic ou pour changer un joint de robinet. Ils ne disposent pas de vélo, de cyclomoteur ou de scooter électrique (comme tous les réparateurs d'ascenseurs) bien qu'ils soient le plus souvent sectorisés et n'aient donc que de petites distances à parcourir.
Dans les écoles, les enseignants regrettent de devoir ouvrir systématiquement les fenêtres de la classe alors que les radiateurs chauffent au maximum, le robinet bloqué ou inexistant. Il n'y a pas de robinet thermostatique qui, en réduisant le chauffage lorsqu'il fait moins froid, pourrait réduire la facture tout en améliorant le confort. (coût : 400 FR par radiateur, amortis en une année)
Chacun peut constater que des bâtiments restent éclairés
sans raison. Des bureaux, aux vitres teintées sont éclairés
en plein jour avec de grosses lampes halogènes (qui produisent
de la chaleur qu'il faut évacuer avec une climatisation
!) . Des cours d'écoles, des couloirs restent éclairés
alors que le soleil brille (ici pas de minuterie ni de capteurs)
. Certains de ces couloirs sont éclairés avec des
lampes à incandescence, grandes consommatrices d'énergie
alors qu'il serait simple de leur substituer des lampes économes
en énergie (le remplacement d'une seule lampe classique
à filament utilisée trois heures par jour par une
lampe économique (fluocompacte) permet d'économiser
700 francs sur la durée de vie de cette lampe, soit plus
de dix fois son prix d'achat !)
Pour ce qui concerne l'éclairage public et la signalisation,
peu d'attention semble leur être accordée. Les feux
tricolores sont tous d'anciens modèles gourmands. Certains
lampadaires sont noyés dans la végétation,
d'autres sont mal orientés ( trop haut) ou sales, gaspillant
une part de la lumière. Quelques uns sont aveuglants, manquent
d'un abat jour (50% de la lumière vers le ciel !) alors
que certaines rues sont dans la pénombre. Des économies
significatives peuvent être réalisées pour
l'éclairage public, en utilisant un système nommé
ALDIM. En place notamment sur un grand boulevard de Bruxelles,
plusieurs villes s'y intéressent.
Une étude sur Avignon montre que, pour cette ville de 88000
habitants (un petit peu moins que Montreuil), l'économie
réalisée serait de 4 millions de francs par an (sur
une dépense actuelle de 7,7 millions par an pour 16500
lampes).
La ville agit comme si l'énergie était bon marché.
Bien sûr, les discours de Jean-Pierre Brard à l'Assemblée
Nationale (loi de finance 2001) laissent à penser que ces
questions le préoccupent, et la ville s'enorgueillit de
la présence de l'agence Montreuil Vincennes Energie. Cet
organisme, créé en 1999, a vocation à encourager
l'utilisation rationnelle de l'énergie. En réalité
aucune politique d'ambitieuse n'est mise en uvre dans ce
sens à Montreuil, comme c'est le cas dans d'autres villes
d'importance comparable.
- A Grenoble, par exemple, le remplacement des feux de circulation
s'est avéré une bonne opportunité de réduire
la facture énergétique. II existe 160 carrefours
à feux sur l'ensemble de cette ville, soit plus de 3 500
boîtiers (piétons, répartiteurs de trafic
... ). Pour réduire la consommation, la ville de Grenoble
a donc choisi des feux à diodes électroluminescentes.
En plus des économies d'électricité, la longévité
de ces "lampes" est bien supérieure à
celles à incandescence. En trois ans, la ville a modifié
1/4 de son parc de feux et observe une diminution de la consommation
de 20 %. Plus de 1,1 million de francs ont été investis
pour une économie annuelle estimée à 360
000 F. L'investissement est ainsi amorti en trois ans.
- La ville de Besançon, après un diagnostic complet
de 400 bâtiments communaux, a mis en place un programme
pluriannuel de rénovation (régulation, isolation...
) et de suivi des consommations. Des ratios de consommation ont
été établis pour chaque bâtiment. Un
système de télégestion assure le suivi et
le contrôle des 180 installations thermiques. L'ensemble
des actions entreprises sur les bâtiments municipaux ont
permis une réduction de 38 % des consommations énergétiques.
(source "réseau Sortir du nucléaire")
En ce qui concerne les logements sociaux, la politique du tout-électrique
a été abandonnée, non par souci d'efficacité
mais parce qu'elle était tout simplement trop onéreuse
et mettait en difficulté les familles défavorisées.
A Montreuil, une rénovation des logements, comprenant une
meilleure isolation, a été mise en uvre, sans
que l'on revienne sur le mode de chauffage.
Nous proposons que la rénovation des logements sociaux
s'accompagne d'une reconversion du mode de chauffage (gaz).
Pour s'orienter vers une gestion plus rationnelle de l'utilisation
de l'énergie, nous proposons que l'ensemble des élus
soit sensibilisé aux économies d'énergie.
Un élu responsable aura plus particulièrement la
charge d'orienter l'action municipale dans ce sens. Un conseiller
"énergie" l'assistera dans sa tâche, coordonnant
et amplifiant son action auprès des élus et des
services techniques. Cet"énergéticien"
aura pour fonction le suivi des consommations, la définition
des cahiers des charges pour la rénovation des locaux existants
(isolation...) et pour la construction de bâtiments économes
en énergie...Car avant d'entreprendre toute action, il
est indispensable d'effectuer un bilan financier des dépenses
énergétique afin de définir des priorités.
Il est donc urgent d'expertiser, d'investir, d'agir, en associant
et en formant les personnels, sans oublier d'informer les usagers.