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Avec les Verts
Montreuil Ville Ouverte démocratie et solidarité au quotidien |
Depuis 1993, ayant constaté le déclin du
centre ville, la ville s'était donné comme objectif
la revitalisation de ce quartier grâce à la mise
sur pied d'une vaste opération d'urbanisme.
Dès cette époque, des études coûteuses
avaient été conduites, ainsi qu'une réunion
d'information.
On y avait appris que mis à part la tour URSSAF et les
deux tours Golf, tous les bâtiments seraient détruits
( TJS, bourse du travail, centre commercial, gare des bus, centre
des expositions) et remplacés par ...un centre commercial
plus important ainsi que des immeubles d'habitations. Malgré
les termes élogieux, les maquettes superbes et la collaboration
d'un architecte de renom, cette opération et les arguments
mis en avant, rappelaient l'aventure qui a conduit à cet
échec et à d'autres déroutes financières
(comme l'immeuble ATLAS).
En 1995, lors des municipales, la charte précise que "la
réflexion entamée sur la restructuration du centre
ville sera poursuivie avec les habitants". Pourtant aucune
consultation n'a été organisée.
Dès 1996, les premières décisions sont prises.
La ville achète les premières boutiques de la galerie
marchande.
Au conseil municipal du 24 avril 1997, 25 conseillers sur
53 approuvent le rachat du magasin "ATTAC " (coût
: 3,3 millions de francs). Le Centre des Expositions est fermé.
La ville achète une des deux tours de bureaux et négocie
un à un, l'acquisition des magasins de la galerie marchande.
La restructuration du centre ville démarre donc sans que
l'équipe municipale l'ait inscrite à son programme,
sans qu'aucune délibération sur l'ensemble du projet
n'ait été votée par le Conseil municipal
et sans que plusieurs options de rénovation aient été
proposées au choix des habitants. L'engagement écrit,
pris devant les électeurs, a par conséquent été
violé par une décision qui engage notre ville pour
des décennies. A cette même période, le Conseil
de quartier centre ville, actif depuis Mai-juin 1995 et récemment
"validé" par la municipalité, s'inquiète
des choix de la mairie. L'élu responsable du quartier (Patrick
Petitjean) est invité à une réunion au cours
de laquelle il apporte toutes les informations dont il dispose.
Les questions essentielles sont abordées : place des piétons,
disparition d'une partie de la place Jean Jaurès, destruction
des bâtiments publics évitable, montage financier
très incertain, choix du "tout commercial" et
du "tout béton", et surtout, absence totale de
débat. Des membres du Conseil de quartier rencontrent les
promoteurs du projet alternatif, "Planète Méliès",
qui exposent leur idées, mais ne semblent pas avoir une
stratégie claire pour leur mise en oeuvre.
Enfin deux personnes sont déléguées pour
rencontrer Catherine Puig, élue chargée du dossier,
afin de lui faire part des inquiétudes des habitants. Aucun
dialogue ne s'instaure au cours de cette réunion, les préoccupations
des habitants et leurs attentes ne sont pas prises en compte.
Seules quelques informations sont données.
On apprend qu'un protocole a été signé
le 14 janvier avec la CGE (Compagnie Générale des
eaux) et un autre opérateur, fixant les études à
réaliser sur le montage financier et juridique et devant
déterminer la faisabilité du projet. Depuis, ce
promoteur a été remplacé par la SOPIC. La
ville doit aboutir aux mêmes études pour les espaces
publics, ainsi que la RATP et les propriétaires de la tour
93. Les coûts des relocalisations et des travaux de voirie
n'étant pas connus, beaucoup d'éléments restent
flous. On nous promet que la réponse concernant la faisabilité
nous sera communiquée en septembre. (aucune nouvelles depuis
ce jour). A partir de cette date , le Conseil de quartier disparaît.
Jean-Pierre Brard continue à essayer de monter le projet,
en ignorant les problèmes et en se débarrassant
de ceux qui osent en parler. La fuite en avant continue. Alors
que le projet n'est toujours pas discuté et ne fait l'objet
d'aucun vote en conseil municipal, on annonce la vente du terrain
avenue Walwein et la construction imminente de la tour de 27 mètres
de haut.
Le 22 septembre dans le cadre de la première journée
sans voitures, une promenade débat est organisée
par les Verts, sans grand succès malgré les collages
et tracts (une douzaine de personnes).
En octobre, 100 Montreuillois signent un texte dénonçant
ces dérives et demandant la convocation d'un conseil municipal
extraordinaire avec, à l'ordre du jour la restructuration
du centre ville, son coût, les choix alternatifs au projet
actuel. Environ 250 personnes le signeront.
Nous refusons le gaspillage de cette logique destruction-reconstruction
.Nos propositions sur ce sujet sont connues depuis 1998 :
Nous proposons :
- d'étendre la place Jean Jaurès, de relier la Cité
de l'Espoir au centre ville,
- de refaire l'avenue Wilson,
- de donner la priorité aux piétons, vélos
et transports publics,
- de privilégier les fonctions culturelles et citoyennes
du centre ville,
- et surtout d'ouvrir un débat et de laisser aux
habitants le choix entre plusieurs projets et de n'engager l'aménagement
qu'après une étude financière complète
et une expertise indépendante.
Pour la ville dans son ensemble, il faut que les erreurs passées
(place Jean Jaurès, Atlas) ne soient plus reproduites.
Les retombées financières escomptées (taxe
professionnelle...)ne doivent pas guider les choix vers un urbanisme
débridé.
Nous proposons de repenser un urbanisme à échelle
humaine intégrant le label Haute Qualité Environnementale,
qui réponde avant tout aux besoins de la population.(lien
habitat). Chaque projet immobilier devra être précédé
d'une consultation véritable.