Elections municipales de mars 2001 - Montreuil (Seine Saint Denis)
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L'opération de rénovation du centre ville

 


Depuis 1993, ayant constaté le déclin du centre ville, la ville s'était donné comme objectif la revitalisation de ce quartier grâce à la mise sur pied d'une vaste opération d'urbanisme.
Dès cette époque, des études coûteuses avaient été conduites, ainsi qu'une réunion d'information.
On y avait appris que mis à part la tour URSSAF et les deux tours Golf, tous les bâtiments seraient détruits ( TJS, bourse du travail, centre commercial, gare des bus, centre des expositions) et remplacés par ...un centre commercial plus important ainsi que des immeubles d'habitations. Malgré les termes élogieux, les maquettes superbes et la collaboration d'un architecte de renom, cette opération et les arguments mis en avant, rappelaient l'aventure qui a conduit à cet échec et à d'autres déroutes financières (comme l'immeuble ATLAS).
En 1995, lors des municipales, la charte précise que "la réflexion entamée sur la restructuration du centre ville sera poursuivie avec les habitants". Pourtant aucune consultation n'a été organisée.
Dès 1996, les premières décisions sont prises. La ville achète les premières boutiques de la galerie marchande.
Au conseil municipal du 24 avril 1997, 25 conseillers sur 53 approuvent le rachat du magasin "ATTAC " (coût : 3,3 millions de francs). Le Centre des Expositions est fermé. La ville achète une des deux tours de bureaux et négocie un à un, l'acquisition des magasins de la galerie marchande.
La restructuration du centre ville démarre donc sans que l'équipe municipale l'ait inscrite à son programme, sans qu'aucune délibération sur l'ensemble du projet n'ait été votée par le Conseil municipal et sans que plusieurs options de rénovation aient été proposées au choix des habitants. L'engagement écrit, pris devant les électeurs, a par conséquent été violé par une décision qui engage notre ville pour des décennies. A cette même période, le Conseil de quartier centre ville, actif depuis Mai-juin 1995 et récemment "validé" par la municipalité, s'inquiète des choix de la mairie. L'élu responsable du quartier (Patrick Petitjean) est invité à une réunion au cours de laquelle il apporte toutes les informations dont il dispose. Les questions essentielles sont abordées : place des piétons, disparition d'une partie de la place Jean Jaurès, destruction des bâtiments publics évitable, montage financier très incertain, choix du "tout commercial" et du "tout béton", et surtout, absence totale de débat. Des membres du Conseil de quartier rencontrent les promoteurs du projet alternatif, "Planète Méliès", qui exposent leur idées, mais ne semblent pas avoir une stratégie claire pour leur mise en oeuvre.
Enfin deux personnes sont déléguées pour rencontrer Catherine Puig, élue chargée du dossier, afin de lui faire part des inquiétudes des habitants. Aucun dialogue ne s'instaure au cours de cette réunion, les préoccupations des habitants et leurs attentes ne sont pas prises en compte. Seules quelques informations sont données.
On apprend qu'un protocole a été signé le 14 janvier avec la CGE (Compagnie Générale des eaux) et un autre opérateur, fixant les études à réaliser sur le montage financier et juridique et devant déterminer la faisabilité du projet. Depuis, ce promoteur a été remplacé par la SOPIC. La ville doit aboutir aux mêmes études pour les espaces publics, ainsi que la RATP et les propriétaires de la tour 93. Les coûts des relocalisations et des travaux de voirie n'étant pas connus, beaucoup d'éléments restent flous. On nous promet que la réponse concernant la faisabilité nous sera communiquée en septembre. (aucune nouvelles depuis ce jour). A partir de cette date , le Conseil de quartier disparaît.
Jean-Pierre Brard continue à essayer de monter le projet, en ignorant les problèmes et en se débarrassant de ceux qui osent en parler. La fuite en avant continue. Alors que le projet n'est toujours pas discuté et ne fait l'objet d'aucun vote en conseil municipal, on annonce la vente du terrain avenue Walwein et la construction imminente de la tour de 27 mètres de haut.
Le 22 septembre dans le cadre de la première journée sans voitures, une promenade débat est organisée par les Verts, sans grand succès malgré les collages et tracts (une douzaine de personnes).
En octobre, 100 Montreuillois signent un texte dénonçant ces dérives et demandant la convocation d'un conseil municipal extraordinaire avec, à l'ordre du jour la restructuration du centre ville, son coût, les choix alternatifs au projet actuel. Environ 250 personnes le signeront.
Nous refusons le gaspillage de cette logique destruction-reconstruction .Nos propositions sur ce sujet sont connues depuis 1998 :
Nous proposons :
- d'étendre la place Jean Jaurès, de relier la Cité de l'Espoir au centre ville,
- de refaire l'avenue Wilson,
- de donner la priorité aux piétons, vélos et transports publics,
- de privilégier les fonctions culturelles et citoyennes du centre ville,
- et surtout d'ouvrir un débat et de laisser aux habitants le choix entre plusieurs projets et de n'engager l'aménagement qu'après une étude financière complète et une expertise indépendante.
Pour la ville dans son ensemble, il faut que les erreurs passées (place Jean Jaurès, Atlas) ne soient plus reproduites. Les retombées financières escomptées (taxe professionnelle...)ne doivent pas guider les choix vers un urbanisme débridé.
Nous proposons de repenser un urbanisme à échelle humaine intégrant le label Haute Qualité Environnementale, qui réponde avant tout aux besoins de la population.(lien habitat). Chaque projet immobilier devra être précédé d'une consultation véritable.

 

 

 

 

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