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Montreuil Ville Ouverte

CONSEIL MUNICIPAL DU 31 janvier 2002

1- Installation de Madame Catherine Pilon dans sa fonction de onseillère municipale
intervention de Fabienne Vansteenkiste

Notre collègue Patrick Petitjean, a décidé, en accord avec notre groupe d'élu-e-s Avec les Verts, Montreuil Ville Ouverte, de quitter le conseil municipal.
Il respecte ainsi l'engagement que nous avions pris devant nos électeurs : il nous semble important qu'un nombre maximum de candidats inscrits sur notre liste aient l'opportunité de se former en participant au travail municipal.
Patrick Petitjean sera candidat aux prochaines élections législatives. Pour Montreuil Ville Ouverte, l'exercice d'un mandat électif ne doit pas servir à en solliciter un autre. Notre collègue se consacrera donc pleinement à la campagne électorale, puis à son mandat s'il est élu, garantissant ainsi les électeurs contre tout cumul des mandats auquel nous sommes opposés.
De plus, des raisons professionnelles le retenant à l'étranger pour quelques temps, il a préféré ne pas laisser vacant son poste de conseiller.
Ce soir, nous sommes heureux d'accueillir parmi nous Catherine Pilon qui nous fera partager son expérience et sa compétence. Nous lui souhaitons la bienvenue.

Intervention d'Alain Monteagle sur la retransmission télévisée

Nous sommes filmés par une équipe qui transmet nos travaux sur la chaîne M17; Nous voudrions rendre hommage à cette initiative qui va dans le sens de la transparence; Nous souhaiterions que cette émission soit programmée une deuxième fois pour les spectateurs qui ne peuvent pas la regarder jusqu'au bout.
Nous regrettons toutefois que toute la semaine dernière sur cette chaîne regardée par de nombreux retraités, on nous ait signalé que toutes les 5 minutes, un spot appelait à financer l'association Raoul Follereau d'aide aux lépreux, qui est l'objet d'un rapport de l'IGAS très alarmant sur l'utilisation des fonds, rapport repris par la presse depuis le 2 janvier. Cela nous a inquiétés pour des raisons de laïcité et de précaution par rapport à l'intégrisme.

INTERVENTION A PROPOS DE LA SYNTHESE (25 MINUTES) DE MONSIEUR LE MAIRE APRES L'INTERRUPTION DE SEANCE
intervention d'Alexandre Le Cœur

Monsieur le maire,
Je regrette que vous ayez jugé nécessaire de me refuser la parole sur le point précédent, ignorant ce faisant le droit d'expression à un conseiller municipal.
Votre attitude par rapport à vos adjoints en doublant rigoureusement leurs interventions, offre une image fastidieuse de la démocratie et un éclairage particulier sur votre mode d'exercice du pouvoir.
En reprenant à votre compte l'ensemble des interventions de vos adjoints, n'êtes-vous pas en train de confondre campagne électorale législative et conseil municipal ?

2- Modalités de développement de l'intercommunalité
intervention de Fabienne Vansteenkiste

L'intercommunalité, son périmètre et les choix de transfert de compétences vers les structures intercommunales sont un des enjeux majeurs de la politique municipale en 2002, puisque des choix doivent être faits avant la fin de cette année. En ce sens, la démarche initiée au sein de l'ACTEP reçoit tout notre soutien
Nous apprécions la création d'un groupe de travail où nous serons représentés au même titre que tous les groupes politiques, mais nous rappelons que ceci avait déjà été annoncé au conseil municipal de juin dernier, et que, contrairement l'engagement pris alors par M. Martinez, nous n'avons encore été conviés à aucune réunion. Nous souhaitons donc obtenir dès aujourd'hui une date butoir pour la première réunion de ce groupe.
Suite à divers contretemps, et à des défauts de communication, le rapport de synthèse de l'IAURIF concernant le diagnostic territorial de l'ACTEP, rapport que nous avions demandé en commission de préparation du conseil de novembre, et plusieurs fois depuis, ne nous a été communiqué que ce midi, alors que depuis tout ce temps, tout le monde semble être d'accord pour nous le communiquer. La recherche d'informations, même non confidentielles, est souvent assez difficile pour les élus. Nous ne pouvons pas délibérer de façon responsable si nous n'avons pas accès aux documents! Ne vous comportez pas comme si nous allions toujours vous prendre en faute!
Par exemple, ce document de diagnostic, enfin communiqué au bout de trois mois d'insistance, ne contient, à première vue, rien qui doive être caché aux élus de la minorité ni aux Montreuillois en général…

Mais revenons au vote sur ce point précis: nous votons pour cette délibération, et je dirai même que nous votons pour avec enthousiasme.

3- Protocole de coopération avec la ville de Paris
intervention d'Alain Monteagle

Le texte qui nous est proposé est assez neuf parce que la municipalité parisienne précédente n'avait pas parmi ses priorités le rééquilibrage de ses relations avec Montreuil et que les tentatives avec le XXe arrondissement, malgré la bonne volonté des deux côtés, souffraient du manque de moyens de ces municipalités d'arrondissement. Les questions qui avaient été évoquées jusqu'à présent dans les relations avec Paris, traditionnellement et même depuis des décennies concernaient des sujets classiques comme les puces, l'aménagement de la Porte de Montreuil, etc. Depuis mars 2001, une nouvelle municipalité composée notamment de 23 élus Verts et de 49 élus socialistes, et d'autres élus de gauche a décidé de travailler sur de nouvelles bases. Des conventions sont donc proposées aux conseils municipaux de Paris et de nombreuses villes de la petite couronne dont Montreuil. Le texte que vous nous proposez n'est pas dépourvu de mérite, on y retrouve par exemple des idées que nous avons défendues comme celles d'une charte d'aménagement des espaces publics.
Nous regrettons cependant que ce texte ne rappelle pas dès ses premières lignes une question essentielle pour la nature même des relations entre Paris et Montreuil, cette question qu'un quotidien résumait dans le titre suivant "La France record d'Europe des disparités de richesse entre les communes".
Oublier de mentionner l'énorme écart de recettes fiscales entre nos deux villes et ses conséquences sur nos moyens d'action donne selon nous à ce texte un caractère d'irréalité, alors qu'on aurait pu, qu'on aurait du y mentionner la nécessité de réduire ces énormes inégalités de moyens.
On regrette également que l'on ne mentionne pas clairement l'unité de géographie, de paysage urbain entre le Bas-Montreuil et le XXe , qui permettrait de réfléchir à un urbanisme commun. Cet accord bilatéral donnera-t-il des résultats aussi efficaces qu'une action multilatérale entre les communes qui nous entourent et la commune de Paris. On regrette l'absence de tout chiffrage dans l'accord, autre aspect peu réaliste.
Enfin Monsieur le Maire pourriez-vous nous préciser, si, comme nous l'avait répondu un de vos adjoints en commission, nous pourrions participer à la commission de suivi de la convention qui prévoit la présence "d'élus" (article 12) et non de membres de la municipalité, ce qui est logique pour un organe qui n'est pas exécutif ?

4- Délégation de service public pour l'exploitation des marchés forains
intervention de Fabienne Vansteenkiste

Tout d'abord je tiens à remercier mon collègue F. Lucchini qui m'a fait parvenir toutes les réponses aux questions que je lui ai posées à ce sujet.
A la question de la pertinence de la délégation de service public par rapport à la gestion directe, pertinence qui est bien la seule question à résoudre par cette délibération, nous nous rangeons aux arguments qui ont été développés par l'exécutif, et nous considérons également que cette délégation, avec un bon cahier des charges, est certainement préférable à une gestion directe.

Par contre, nous avons plusieurs critiques sur le cahier des charges tel qu'il est ici présenté.
Tout le monde ou presque s'accorde à considérer que les marchés sont importants pour la vie sociale et commerciale de la ville. Hélas, parmi les 8 marchés de Montreuil, seul celui de la Croix de Chavaux fonctionne vraiment bien, les autres se trouvent progressivement désertés par clients et commerçants. Cette désaffection tient à des phénomènes assez complexes, dont je ne résisterai pas à citer un des plus importants, selon toutes les études: la généralisation de l'usage de l'automobile qui conduit les citadins, à la recherche d'économies souvent annihilées par le prix du transport, à effectuer leurs achats en grande surface.
La ville ne peut pas tout, mais elle doit s'attacher à ne pas fragiliser encore les marchés forains.
Je donne un exemple, on veut imposer aux commerçants du marché des Ruffins d'aller garer leur véhicule rue de la Côte du Nord, au risque du vandalisme. Le gardiennage demandé augmentera les coûts, alors que les véhicules sont actuellement surveillés directement par leur propriétaire, tout en étant utilisés comme arrière boutique. Oui, c'est un confort dont ne peuvent bénéficier les commerçants de la Croix de Chavaux, mais nous sommes ici sur un marché qui risque de disparaître et si on veut y maintenir et y attirer les commerces, il faut sans doute faire certaines concessions
Autre exemple: le marché de la Croix de Chavaux. Celui là fonctionne, et un peu trop bien même au gré de certains. Le vendredi et le dimanche, il déborde largement de la place du marché. Le cahier des charges qui est proposé ici impose la disparition de toute installation en dehors de cette place. La suppression d'une partie des commerces est faite dans deux buts:
- restreindre la part du commerce non alimentaire sur le marché
- faciliter la circulation automobile rue de Paris et Bd de Chanzy
Concernant le premier but, il est très loin d'être certain que le commerce alimentaire bénéficiera de cette restriction. Un marché plus petit, c'est aussi beaucoup de clients en moins. Un marché est un organisme vivant. Un marché qui fonctionne procède d'une alchimie trop complexe pour qu'une intervention aussi radicale ne risque de le tuer.
Concernant le second but, des solutions de détournement temporaires doivent être étudiées en gardant à l'esprit que la vie sociale est plus importante que la fluidité du trafic automobile. Paris, lors des marchés, barre certains axes à la circulation, ou la restreint à un sens unique.

Nous votons donc pour le principe d'une délégation de service public, à condition qu'il soit bien précisé que ce vote ne vaut pas acceptation du cahier des charges qui nous est ici présenté.
Nous demandons que ce cahier des charges soit modifié, au moins sur les deux points que nous avons soulevés.

5- Protocole portant résiliation de la convention relative à la concession du parc de stationnement d'intérêt régional de Montreuil
intervention de Catherine Delhommeau

Voici à nouveau une dépense liée au projet de rénovation du centre ville.
147 636 euros taxes comprises, soit 968 429 francs pour la résiliation d'une concession.
C'est fort cher payé pour une exploitation déficitaire.
Et, de plus, c'est encore la ville qui prendra en charge l'enlèvement des véhicules.
Le projet cœur de ville est bien la réelle priorité budgétaire de la municipalité.
Pendant ce temps, les habitants demandent que les espaces jeux du Parc Montreau soient rénovés. On leur répond que la ville manque d'argent.
Combien de jeux pour enfants auraient pu être achetés avec la somme de 147 636 euros ?
Pourtant, les priorités affichées dans le débat d'orientation budgétaire étaient bien l'enfance et les quartiers. Des discours aux actes, la distance est toujours aussi grande.

 

6- Dénomination "rue Marcel Dufriche" de la voie nouvelle entre la rue de Paris et la rue Etienne Marcel
intervention d'Alain Monteagle

Me permettra-t-on de rappeler un souvenir personnel ? Je me souviens de Marcel Dufriche faisant passer aux jeunes élèves du collège Fabien sa connaissance directe de l'histoire, celle de la période de la Résistance avec modestie et humour.
Il s'effaçait entièrement devant son sujet, il s'effaçait devant ce qu'il considérait comme sa mission. Les jeunes qui l'ont entendu et qui sont de jeunes lycéens maintenant, ne l'oublieront pas. Nous non plus, et nous voterons en faveur de la nouvelle rue Marcel Dufriche.


7- Protocole de coopération avec l'état pour un dispositif de lutte contre l'habitat indigne
intervention d'Alexandre Le Coeur

Mesdames messieurs les mal-logés, les sans-abris, chers collègues, Monsieur le maire,

La ville de Montreuil engage avec l'Etat un Protocole de lutte contre l'habitat indigne.
Protocole que le groupe " avec les Verts, Montreuil ville ouverte " soutient avec conviction.
Avec conviction, car la lutte contre l'habitat indigne, la lutte contre les marchands de sommeil, la lutte pour le droit au logement, figurent parmi nos engagements électoraux.
J'ai rencontré et visité depuis une dizaine d'années, les logements insalubres de plus d'une centaine de familles mal-logées à Montreuil, et c'est principalement cette injustice manifeste qui m'a poussé à devenir conseiller municipal, avec l'espoir toujours présent de rétablir leur droit, le droit au logement.
La tâche est ambitieuse, d'une grande ampleur et les buts poursuivis par ce protocole que vous nous présentez ce soir font état d'un travail sérieux des services de la ville concernant l'identification du parc de logements insalubres. Mais nous ne souhaiterions pas que ce protocole ne soit qu'un effet d'annonce.
Car le succès de cette opération dépendra des moyens qui seront mis en œuvre pour l'appliquer.
Les moyens financiers tout d'abord, car nous n'avons pas identifié dans le budget municipal que vous avez voté en décembre 2001 une ligne relative à l'éradication des logements insalubres.

Les moyens humains ensuite, car vous nous avez informés en commission qu'il n'était à ce jour pas question d'embaucher plus qu'une personne supplémentaire, ni de faire appel à un prestataire extérieur pour mener à bien ce programme. Doit-on comprendre que les services habitat, hygiène, le service social et la mission saturnisme devront absorber une charge de travail supplémentaire ?Alors qu' on sait qu'aujourd'hui un certain nombre de secteurs de la ville ne sont déjà pas couverts par les travailleurs sociaux, faute d'effectif ?

Les moyens administratifs enfin, car la loi SRU permet notamment d'utiliser le dispositif des arrêtés d'insalubrité ou de péril efficacement pour lutter contre les marchands de sommeil.

Je terminerais mon intervention en citant un article de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain que les familles mal-logées pourront utiliser à bon escient :

Art. L 521.2 " dans les locaux faisant l'objet d'un arrêté d'insalubrité ou de péril, le loyer cesse d'être dû à compter du premier jour du mois qui suit l'envoi de la notification de l'arrêté d'insalubrité ou de péril. "
Le locataire devra reprendre le paiement de son loyer lorsque le propriétaire aura effectué les travaux de mise aux normes du logement.

 

8- Désignation des représentants du conseil municipal dans le conseil du cinéma
intervention d'Anne-Marie Heugas

MVO refuse de prendre part au vote concernant cet ordre du jour.
Vous avez sans doute remarqué que nous étions contre la municipalisation du Méliès. Nous constatons aujourd'hui avec regrets que la municipalisation du Méliès va jusqu'à la municipalisation du conseil du cinéma. Par ailleurs nous sommes surpris par la faible épaisseur du programme du Méliès municipalisé. En effet, nous avons constaté qu'entre les 5 dernières semaines de l'année 2001 et les premières semaines de 2002 la programmation de films étaient passée de 26 à 17 films. Le nombre de débats a également baissé de 4 à 1.

N'ayant pas eu la programmation de février et pu observer ainsi la tendance pour février, nous espérons que nos remarques sont à mettre sur le compte de la transition

Question 12 - convention de financement entre la ville de montreuil et l'association "les amis des tacos"
intervention de Catherine Delhommeau

Depuis leur mise en place, alors que nous étions très satisfaits de l'initiative de l'association de proposer une nouvelle offre de transports collectifs, nous avions attiré l'attention de la municipalité sur la pollution provoquée par les taxis Londoniens et par le coût très important de ce service .
Nous avons fait quelques calculs : 2 500 000 francs pour 11 200 trajets effectués nous donnent 223 F ( soit 35 euros) le trajet. Ce qui est très cher pour un trajet interne à Montreuil ! Nous ne devons pas oublier que les subventions qu'elles soient accordées par l'Etat, la Région ou le département sont de l'argent public qui provient de nos impôts et qu'il convient d'utiliser avec discernement.
Nous sommes satisfaits de constater que nous avons été entendus : les Tacos se transforment en véhicules électriques (ce n'est pas l'idéal mais le véhicule parfaitement non polluant n'existe pas!), ils sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, et le soutien de la RATP devrait permettre de pérenniser ce service qui complétera l'offre de transports publics, en particulier pour les Montreuillois éloignés des moyens de transport et contribuera à la réduction de la circulation automobile.
Parmi les objectifs définis par le rapport moral de l'association "les amis des Tacos", le covoiturage nous semble encore loin d'être réalisé : 12 300 personnes ont été transportées pour 11 200 trajets effectués. Il nous semble qu'un effort important devrait être fait pour que les Montreuillois considèrent réellement les Tacos comme un moyen de transport collectif.

Ce service est une excellente initiative mais la mise en oeuvre doit être repensée pour atteindre un coût moins élevé, en favorisant notamment le regroupement des personnes transportées.
Nous sommes également soucieux de savoir si les populations qui étaient
prioritairement visées (les habitants du haut Montreuil) ont réellement profité
de ce nouveau service, ce que ne fait pas apparaître le bilan réalisé.


33- Désaffectation du bâtiment mis à la disposition du Centre Dramatique national de Montreuil
intervention d'Alain Monteagle

Nous voudrions rappeler que la désaffectation d'une salle de théâtre comme celle de l'ex-TJS est certes votée par le conseil municipal mais qu'elle est aussi soumise au vote d'une commission convoquée par le Ministère de la Culture.
Vous le savez, monsieur le Maire, plusieurs élus avaient posé sous le précédent mandat la question de savoir s'il était vraiment nécessaire de détruire une salle vieille d'une dizaine d'années seulement et qui rendait de bons et loyaux services, pour la remplacer par une autre. Cette destruction pose le problème du remplacement temporaire de la salle avec des solutions peu satisfaisantes comme celle d'un chapiteau.
Nous avons 3 questions à vous poser :
- avez-vous évalué le coût du maintien (de la non-destruction) de la salle actuelle avec des aménagements d'électricité et de chauffage en regard du coût des autres solutions ?
- puisqu'un BEA est prévu, avez-vous évalué le coût annuel de ce BEA, son financement ?
- enfin, pouvez-vous nous assurer de façon certaine, madame la maire-adjointe, que la belle mais petite salle de répétition qui arbore fièrement à son fronton le mot "théâtre" mais qui n'a que 138 places, pouvez-vous nous affirmer que cette salle ne servira pas à remplacer de façon définitive la salle actuelle ? Une telle fausse bonne idée aurait comme conséquence la perte du statut de théâtre national et des divers avantages qu'il entraîne. On aurait une fois de plus, comme au Conservatoire, perdu beaucoup d'argent en croyant économiser.

35- Désignation du prestataire chargé de la mission du diagnostic social et d'assistance au relogement des ménages
intervention d'Alexandre Le Cœur

Monsieur le maire, chers collègues,
Nous nous félicitons de ce programme de résorption des hôtels meublés insalubres, néanmoins, nous voulons vous rappeler, monsieur le maire, qu'une famille expulsée en juin 2001 de la ZAC Beaumarchais par la société MODEV, société d'aménagement de la ville, habite depuis lors dans un hôtel meublé et ce dans des conditions de grande insalubrité au 66 avenue du Président Wilson.
Cet hôtel, " le Grilladin ", figure parmi les priorités de la MOUS.
Cette famille, vous l'avez rencontrée lors de votre visite très médiatisée en novembre 2001 en compagnie de madame LIENEMANN, secrétaire d'Etat chargée du logement et de monsieur SEREY.
Vous lui avez assuré que son relogement ne saurait tarder.
Il nous semble fort regrettable que les expulsés de la ZAC Beaumarchais se retrouvent en hôtels meublés, lors même que nous votons ce soir un programme de résorption des hôtels meublés insalubres.

Questions orales

Question orale sur l'Ecole Nationale de Musique et de Danse
- FabienneVansteenkiste -

L'ENMD vient d'être fermée pendant près de deux semaines, suite à un enchaînement continu de dysfonctionnements techniques, qui mettent en évidence la nécessité de travaux de réfection.
Mardi 15 janvier, une violente odeur d'égout s'est répandu dans le bâtiment et en nécessite l'évacuation. A peine déterminée l'origine de ces émanations, provenant de la fuite d'une conduite d'égout à coté ou dans le système de ventilation, c'est une odeur de solvant qui envahit l'établissement, provoquant l'hospitalisation de deux enseignants, et une nouvelle fermeture. Lundi 21 janvier, c'est une armoire électrique qui grille. Hier encore, une centaine d'élèves ont vu leur cours interrompu puis annulé. Résultat, depuis la rentrée de janvier, deux semaines de fermeture, et pas une seule semaine sans incident provoquant l'interruption de cours
Ces divers incidents ne sont pas dus au hasard. Le système de climatisation, mal conçu depuis le départ, est hors d'usage, au point que le conseil municipal de novembre en avait voté la réfection pour 2002. Cette bonne nouvelle avait été immédiatement transmise aux parents d'élèves, inquiets après les incidents du printemps dernier qui avaient déjà entraîné des malaises.
Hélas, lors du conseil municipal de décembre, la municipalité, qui préfère consacrer 2,3 M€ à démolir le théâtre en bon état plutôt qu'entretenir son patrimoine, en a décidé autrement, et les travaux, pourtant urgents, n'ont pas été inscrits au budget primitif.
Dans l'urgence, quelques travaux ont été effectués, ou vont l'être dans les semaines qui viennent. Le contrat de maintenance avec la CEGELEC doit être revu pour assurer l'intervention plus rapide du technicien. Tout cela a un coût non négligeable, et ne représente de toutes manières qu'un palliatif à une réelle réfection.
Notre groupe a proposé, au vu des récents incidents qui démontrent qu'il y a urgence, que soit mis à l'ordre du jour l'arbitrage budgétaire permettant de réaliser ces travaux de réfection. Devant votre refus, nous nous permettons d'insister et vous demandons ce que vous comptez faire dès cette année pour permettre que l'école de musique puisse continuer à fonctionner dans des conditions d'hygiène et de sécurité satisfaisantes à la fois pour le personnel et pour les élèves.

 

Question orale sur l'Office de Tourisme
- Catherine Delhommeau -

 

Tout d'abord, nous regrettons que les questions orales ne donnent lieu à aucun débat au sein de notre assemblée et que nous soit lue une réponse préparée à l'avance. Nous souhaitons une évolution du règlement intérieur du conseil municipal vers davantage de démocratie. Ma question concerne l'office de tourisme et je précise que j'ai demandé le 2 décembre la convention qui liait la ville à l'office de tourisme et qu'à ce jour, je n'ai obtenu aucune réponse.
Engagée dans la spirale infernale de l'endettement et dans une gestion à court terme, la ville de Montreuil fait des économies sur les subventions aux associations sans anticiper ni prendre la mesure des conséquences de ses décisions. Ainsi, la baisse de la subvention municipale à l'Office de Tourisme s'est confirmée d'année en année, conduisant à la fermeture du lieu, au licenciement de la salariée, et donc à la suppression du service qu'elle rendait aux habitants depuis plus de 25 ans, avec l'aide des bénévoles de l'association.
Les élus de Montreuil Ville Ouverte n'acceptent pas cette fermeture.
Si monsieur le maire n'avait pas refusé les nombreuses demandes de rencontre formulées par le président de l'Office de Tourisme, il aurait pu mesurer depuis longtemps les conséquences néfastes de la diminution progressive de la subvention.
Les Offices de Tourisme ont un rôle important à jouer au moment où le tourisme est reconnu comme un outil de développement local à part entière. Les élus de Montreuil Ville Ouverte auraient souhaité que l'Office de Tourisme devienne la vitrine locale de Montreuil pour les visiteurs, pour les nouveaux habitants, pour les entreprises qui s'y installent. Pour nous, il doit participer à la mise en valeur du patrimoine industriel, cinématographique et surtout horticole de notre ville. Nous considérons que, comme dans d'autres domaines, la gestion associative d'un tel lieu revêt une importance particulière.
Encore une fois est mise en évidence l'absence de dialogue et de concertation qui aboutit à la négation du travail d'une association. Nous avons noté qu'aucune ligne budgétaire n'était ouverte pour l'Office de Tourisme au budget primitif 2002.
L'Office de Tourisme est actuellement en liquidation judiciaire. La salariée a été licenciée sans aucune proposition de reclassement, sans aucune indemnité.
Quel est le projet de la municipalité pour rendre aux habitants et aux visiteurs de notre ville les services que leur assurait l'Office de Tourisme et qui leur manquent désormais ? Devons-nous nous attendre à une nouvelle municipalisation ?

 

Question orale sur la coupe d'Afrique des Nations
- Claire Nicolas -

 

Le Mondial de football de 1998 a permis aux hommes politiques, médias et intellectuels de médiatiser la pluriculturarité de la population française et son attachement au sport collectif le plus populaire. Ce n'était pas une révélation, pour nous, élus sensibles aux réalités sociales. Nous restons convaincus de la richesse qu'apporte à notre ville cette mixité sociale qui la caractérise et le rôle fédérateur et intégrateur de ce sport collectif.
Depuis le 19 janvier se joue au Mali un événement sportif tout aussi important pour les amateurs de football : la Coupe d'Afrique des Nations. Elle concerne tous les pays d'Afrique, et intéresse directement un nombre important de Montreuillois de toutes origines et amateurs de football.
L'intérêt que peut porter la municipalité à cette manifestation, est l'occasion d'affirmer une volonté d'ouverture sur le monde, d'harmonisation des rapports entre communautés et une reconnaissance de la diversité culturelle de notre ville.
Cette manifestation n'étant diffusée que sur le câble, elle n'est pas accessible aux plus démunis. Cette diffusion, limitée à la sphère privée, restreint ainsi toutes les dimensions collectives, socialisantes et donc fédératives que peut porter une telle manifestation.
La finale de la Coupe d'Afrique des Nations aura lieu le 10 février. Nous pensons qu'une retransmission publique, avec un écran géant à la salle des fêtes, permettrait à tous les amateurs de football de fêter cet événement et d'affirmer respect et dignité aux Montreuillois originaires des pays concourants.
Que compte faire la municipalité pour mettre en valeur cet événement sportif ?