Avec les Verts Montreuil Ville Ouverte démocratie et solidarité au quotidien |
1- Installation de Madame Catherine Pilon
dans sa fonction de onseillère municipale
intervention de Fabienne Vansteenkiste
Notre collègue Patrick Petitjean,
a décidé, en accord avec notre groupe d'élu-e-s
Avec les Verts, Montreuil Ville Ouverte, de quitter le conseil
municipal.
Il respecte ainsi l'engagement que nous avions pris devant nos
électeurs : il nous semble important qu'un nombre maximum
de candidats inscrits sur notre liste aient l'opportunité
de se former en participant au travail municipal.
Patrick Petitjean sera candidat aux prochaines élections
législatives. Pour Montreuil Ville Ouverte, l'exercice
d'un mandat électif ne doit pas servir à en solliciter
un autre. Notre collègue se consacrera donc pleinement
à la campagne électorale, puis à son mandat
s'il est élu, garantissant ainsi les électeurs contre
tout cumul des mandats auquel nous sommes opposés.
De plus, des raisons professionnelles le retenant à l'étranger
pour quelques temps, il a préféré ne pas
laisser vacant son poste de conseiller.
Ce soir, nous sommes heureux d'accueillir parmi nous Catherine
Pilon qui nous fera partager son expérience et sa compétence.
Nous lui souhaitons la bienvenue.
Intervention d'Alain Monteagle sur la retransmission télévisée
Nous sommes filmés par une équipe
qui transmet nos travaux sur la chaîne M17; Nous voudrions
rendre hommage à cette initiative qui va dans le sens de
la transparence; Nous souhaiterions que cette émission
soit programmée une deuxième fois pour les spectateurs
qui ne peuvent pas la regarder jusqu'au bout.
Nous regrettons toutefois que toute la semaine dernière
sur cette chaîne regardée par de nombreux retraités,
on nous ait signalé que toutes les 5 minutes, un spot appelait
à financer l'association Raoul Follereau d'aide aux lépreux,
qui est l'objet d'un rapport de l'IGAS très alarmant sur
l'utilisation des fonds, rapport repris par la presse depuis le
2 janvier. Cela nous a inquiétés pour des raisons
de laïcité et de précaution par rapport à
l'intégrisme.
INTERVENTION A PROPOS DE LA SYNTHESE
(25 MINUTES) DE MONSIEUR LE MAIRE APRES L'INTERRUPTION DE SEANCE
intervention d'Alexandre Le Cur
Monsieur le maire,
Je regrette que vous ayez jugé nécessaire de me
refuser la parole sur le point précédent, ignorant
ce faisant le droit d'expression à un conseiller municipal.
Votre attitude par rapport à vos adjoints en doublant rigoureusement
leurs interventions, offre une image fastidieuse de la démocratie
et un éclairage particulier sur votre mode d'exercice du
pouvoir.
En reprenant à votre compte l'ensemble des interventions
de vos adjoints, n'êtes-vous pas en train de confondre campagne
électorale législative et conseil municipal ?
2- Modalités de développement de l'intercommunalité
intervention de Fabienne Vansteenkiste
L'intercommunalité, son périmètre
et les choix de transfert de compétences vers les structures
intercommunales sont un des enjeux majeurs de la politique municipale
en 2002, puisque des choix doivent être faits avant la fin
de cette année. En ce sens, la démarche initiée
au sein de l'ACTEP reçoit tout notre soutien
Nous apprécions la création d'un groupe de travail
où nous serons représentés au même
titre que tous les groupes politiques, mais nous rappelons que
ceci avait déjà été annoncé
au conseil municipal de juin dernier, et que, contrairement l'engagement
pris alors par M. Martinez, nous n'avons encore été
conviés à aucune réunion. Nous souhaitons
donc obtenir dès aujourd'hui une date butoir pour la première
réunion de ce groupe.
Suite à divers contretemps, et à des défauts
de communication, le rapport de synthèse de l'IAURIF concernant
le diagnostic territorial de l'ACTEP, rapport que nous avions
demandé en commission de préparation du conseil
de novembre, et plusieurs fois depuis, ne nous a été
communiqué que ce midi, alors que depuis tout ce temps,
tout le monde semble être d'accord pour nous le communiquer.
La recherche d'informations, même non confidentielles, est
souvent assez difficile pour les élus. Nous ne pouvons
pas délibérer de façon responsable si nous
n'avons pas accès aux documents! Ne vous comportez pas
comme si nous allions toujours vous prendre en faute!
Par exemple, ce document de diagnostic, enfin communiqué
au bout de trois mois d'insistance, ne contient, à première
vue, rien qui doive être caché aux élus de
la minorité ni aux Montreuillois en général
Mais revenons au vote sur ce point précis: nous votons pour cette délibération, et je dirai même que nous votons pour avec enthousiasme.
3- Protocole de coopération avec
la ville de Paris
intervention d'Alain Monteagle
Le texte qui nous est proposé est
assez neuf parce que la municipalité parisienne précédente
n'avait pas parmi ses priorités le rééquilibrage
de ses relations avec Montreuil et que les tentatives avec le
XXe arrondissement, malgré la bonne volonté des
deux côtés, souffraient du manque de moyens de ces
municipalités d'arrondissement. Les questions qui avaient
été évoquées jusqu'à présent
dans les relations avec Paris, traditionnellement et même
depuis des décennies concernaient des sujets classiques
comme les puces, l'aménagement de la Porte de Montreuil,
etc. Depuis mars 2001, une nouvelle municipalité composée
notamment de 23 élus Verts et de 49 élus socialistes,
et d'autres élus de gauche a décidé de travailler
sur de nouvelles bases. Des conventions sont donc proposées
aux conseils municipaux de Paris et de nombreuses villes de la
petite couronne dont Montreuil. Le texte que vous nous proposez
n'est pas dépourvu de mérite, on y retrouve par
exemple des idées que nous avons défendues comme
celles d'une charte d'aménagement des espaces publics.
Nous regrettons cependant que ce texte ne rappelle pas dès
ses premières lignes une question essentielle pour la nature
même des relations entre Paris et Montreuil, cette question
qu'un quotidien résumait dans le titre suivant "La
France record d'Europe des disparités de richesse entre
les communes".
Oublier de mentionner l'énorme écart de recettes
fiscales entre nos deux villes et ses conséquences sur
nos moyens d'action donne selon nous à ce texte un caractère
d'irréalité, alors qu'on aurait pu, qu'on aurait
du y mentionner la nécessité de réduire ces
énormes inégalités de moyens.
On regrette également que l'on ne mentionne pas clairement
l'unité de géographie, de paysage urbain entre le
Bas-Montreuil et le XXe , qui permettrait de réfléchir
à un urbanisme commun. Cet accord bilatéral donnera-t-il
des résultats aussi efficaces qu'une action multilatérale
entre les communes qui nous entourent et la commune de Paris.
On regrette l'absence de tout chiffrage dans l'accord, autre aspect
peu réaliste.
Enfin Monsieur le Maire pourriez-vous nous préciser, si,
comme nous l'avait répondu un de vos adjoints en commission,
nous pourrions participer à la commission de suivi de la
convention qui prévoit la présence "d'élus"
(article 12) et non de membres de la municipalité, ce qui
est logique pour un organe qui n'est pas exécutif ?
4- Délégation de service
public pour l'exploitation des marchés forains
intervention de Fabienne Vansteenkiste
Tout d'abord je tiens à remercier
mon collègue F. Lucchini qui m'a fait parvenir toutes les
réponses aux questions que je lui ai posées à
ce sujet.
A la question de la pertinence de la délégation
de service public par rapport à la gestion directe, pertinence
qui est bien la seule question à résoudre par cette
délibération, nous nous rangeons aux arguments qui
ont été développés par l'exécutif,
et nous considérons également que cette délégation,
avec un bon cahier des charges, est certainement préférable
à une gestion directe.
Par contre, nous avons plusieurs critiques
sur le cahier des charges tel qu'il est ici présenté.
Tout le monde ou presque s'accorde à considérer
que les marchés sont importants pour la vie sociale et
commerciale de la ville. Hélas, parmi les 8 marchés
de Montreuil, seul celui de la Croix de Chavaux fonctionne vraiment
bien, les autres se trouvent progressivement désertés
par clients et commerçants. Cette désaffection tient
à des phénomènes assez complexes, dont je
ne résisterai pas à citer un des plus importants,
selon toutes les études: la généralisation
de l'usage de l'automobile qui conduit les citadins, à
la recherche d'économies souvent annihilées par
le prix du transport, à effectuer leurs achats en grande
surface.
La ville ne peut pas tout, mais elle doit s'attacher à
ne pas fragiliser encore les marchés forains.
Je donne un exemple, on veut imposer aux commerçants du
marché des Ruffins d'aller garer leur véhicule rue
de la Côte du Nord, au risque du vandalisme. Le gardiennage
demandé augmentera les coûts, alors que les véhicules
sont actuellement surveillés directement par leur propriétaire,
tout en étant utilisés comme arrière boutique.
Oui, c'est un confort dont ne peuvent bénéficier
les commerçants de la Croix de Chavaux, mais nous sommes
ici sur un marché qui risque de disparaître et si
on veut y maintenir et y attirer les commerces, il faut sans doute
faire certaines concessions
Autre exemple: le marché de la Croix de Chavaux. Celui
là fonctionne, et un peu trop bien même au gré
de certains. Le vendredi et le dimanche, il déborde largement
de la place du marché. Le cahier des charges qui est proposé
ici impose la disparition de toute installation en dehors de cette
place. La suppression d'une partie des commerces est faite dans
deux buts:
- restreindre la part du commerce non alimentaire sur le marché
- faciliter la circulation automobile rue de Paris et Bd de Chanzy
Concernant le premier but, il est très loin d'être
certain que le commerce alimentaire bénéficiera
de cette restriction. Un marché plus petit, c'est aussi
beaucoup de clients en moins. Un marché est un organisme
vivant. Un marché qui fonctionne procède d'une alchimie
trop complexe pour qu'une intervention aussi radicale ne risque
de le tuer.
Concernant le second but, des solutions de détournement
temporaires doivent être étudiées en gardant
à l'esprit que la vie sociale est plus importante que la
fluidité du trafic automobile. Paris, lors des marchés,
barre certains axes à la circulation, ou la restreint à
un sens unique.
Nous votons donc pour le principe d'une
délégation de service public, à condition
qu'il soit bien précisé que ce vote ne vaut pas
acceptation du cahier des charges qui nous est ici présenté.
Nous demandons que ce cahier des charges soit modifié,
au moins sur les deux points que nous avons soulevés.
5- Protocole portant résiliation
de la convention relative à la concession du parc de stationnement
d'intérêt régional de Montreuil
intervention de Catherine Delhommeau
Voici à nouveau une dépense
liée au projet de rénovation du centre ville.
147 636 euros taxes comprises, soit 968 429 francs pour la résiliation
d'une concession.
C'est fort cher payé pour une exploitation déficitaire.
Et, de plus, c'est encore la ville qui prendra en charge l'enlèvement
des véhicules.
Le projet cur de ville est bien la réelle priorité
budgétaire de la municipalité.
Pendant ce temps, les habitants demandent que les espaces jeux
du Parc Montreau soient rénovés. On leur répond
que la ville manque d'argent.
Combien de jeux pour enfants auraient pu être achetés
avec la somme de 147 636 euros ?
Pourtant, les priorités affichées dans le débat
d'orientation budgétaire étaient bien l'enfance
et les quartiers. Des discours aux actes, la distance est toujours
aussi grande.
6- Dénomination "rue Marcel
Dufriche" de la voie nouvelle entre la rue de Paris et la
rue Etienne Marcel
intervention d'Alain Monteagle
Me permettra-t-on de rappeler un souvenir
personnel ? Je me souviens de Marcel Dufriche faisant passer aux
jeunes élèves du collège Fabien sa connaissance
directe de l'histoire, celle de la période de la Résistance
avec modestie et humour.
Il s'effaçait entièrement devant son sujet, il s'effaçait
devant ce qu'il considérait comme sa mission. Les jeunes
qui l'ont entendu et qui sont de jeunes lycéens maintenant,
ne l'oublieront pas. Nous non plus, et nous voterons en faveur
de la nouvelle rue Marcel Dufriche.
7- Protocole de coopération avec l'état pour
un dispositif de lutte contre l'habitat indigne
intervention d'Alexandre Le Coeur
Mesdames messieurs les mal-logés, les sans-abris, chers collègues, Monsieur le maire,
La ville de Montreuil engage avec l'Etat
un Protocole de lutte contre l'habitat indigne.
Protocole que le groupe " avec les Verts, Montreuil ville
ouverte " soutient avec conviction.
Avec conviction, car la lutte contre l'habitat indigne, la lutte
contre les marchands de sommeil, la lutte pour le droit au logement,
figurent parmi nos engagements électoraux.
J'ai rencontré et visité depuis une dizaine d'années,
les logements insalubres de plus d'une centaine de familles mal-logées
à Montreuil, et c'est principalement cette injustice manifeste
qui m'a poussé à devenir conseiller municipal, avec
l'espoir toujours présent de rétablir leur droit,
le droit au logement.
La tâche est ambitieuse, d'une grande ampleur et les buts
poursuivis par ce protocole que vous nous présentez ce
soir font état d'un travail sérieux des services
de la ville concernant l'identification du parc de logements insalubres.
Mais nous ne souhaiterions pas que ce protocole ne soit qu'un
effet d'annonce.
Car le succès de cette opération dépendra
des moyens qui seront mis en uvre pour l'appliquer.
Les moyens financiers tout d'abord, car nous n'avons pas identifié
dans le budget municipal que vous avez voté en décembre
2001 une ligne relative à l'éradication des logements
insalubres.
Les moyens humains ensuite, car vous nous avez informés en commission qu'il n'était à ce jour pas question d'embaucher plus qu'une personne supplémentaire, ni de faire appel à un prestataire extérieur pour mener à bien ce programme. Doit-on comprendre que les services habitat, hygiène, le service social et la mission saturnisme devront absorber une charge de travail supplémentaire ?Alors qu' on sait qu'aujourd'hui un certain nombre de secteurs de la ville ne sont déjà pas couverts par les travailleurs sociaux, faute d'effectif ?
Les moyens administratifs enfin, car la loi SRU permet notamment d'utiliser le dispositif des arrêtés d'insalubrité ou de péril efficacement pour lutter contre les marchands de sommeil.
Je terminerais mon intervention en citant un article de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain que les familles mal-logées pourront utiliser à bon escient :
Art. L 521.2 " dans les locaux faisant
l'objet d'un arrêté d'insalubrité ou de péril,
le loyer cesse d'être dû à compter du premier
jour du mois qui suit l'envoi de la notification de l'arrêté
d'insalubrité ou de péril. "
Le locataire devra reprendre le paiement de son loyer lorsque
le propriétaire aura effectué les travaux de mise
aux normes du logement.
8- Désignation des représentants
du conseil municipal dans le conseil du cinéma
intervention d'Anne-Marie Heugas
MVO refuse de prendre part au vote concernant
cet ordre du jour.
Vous avez sans doute remarqué que nous étions contre
la municipalisation du Méliès. Nous constatons aujourd'hui
avec regrets que la municipalisation du Méliès va
jusqu'à la municipalisation du conseil du cinéma.
Par ailleurs nous sommes surpris par la faible épaisseur
du programme du Méliès municipalisé. En effet,
nous avons constaté qu'entre les 5 dernières semaines
de l'année 2001 et les premières semaines de 2002
la programmation de films étaient passée de 26 à
17 films. Le nombre de débats a également baissé
de 4 à 1.
N'ayant pas eu la programmation de février et pu observer ainsi la tendance pour février, nous espérons que nos remarques sont à mettre sur le compte de la transition
Question 12 - convention de financement
entre la ville de montreuil et l'association "les amis des
tacos"
intervention de Catherine Delhommeau
Depuis leur mise en place, alors que nous
étions très satisfaits de l'initiative de l'association
de proposer une nouvelle offre de transports collectifs, nous
avions attiré l'attention de la municipalité sur
la pollution provoquée par les taxis Londoniens et par
le coût très important de ce service .
Nous avons fait quelques calculs : 2 500 000 francs pour 11 200
trajets effectués nous donnent 223 F ( soit 35 euros)
le trajet. Ce qui est très cher pour un trajet interne
à Montreuil ! Nous ne devons pas oublier que les subventions
qu'elles soient accordées par l'Etat, la Région
ou le département sont de l'argent public qui provient
de nos impôts et qu'il convient d'utiliser avec discernement.
Nous sommes satisfaits de constater que nous avons été
entendus : les Tacos se transforment en véhicules électriques
(ce n'est pas l'idéal mais le véhicule parfaitement
non polluant n'existe pas!), ils sont accessibles aux personnes
à mobilité réduite, et le soutien de la RATP
devrait permettre de pérenniser ce service qui complétera
l'offre de transports publics, en particulier pour les Montreuillois
éloignés des moyens de transport et contribuera
à la réduction de la circulation automobile.
Parmi les objectifs définis par le rapport moral de l'association
"les amis des Tacos", le covoiturage nous semble encore
loin d'être réalisé : 12 300 personnes ont
été transportées pour 11 200 trajets effectués.
Il nous semble qu'un effort important devrait être fait
pour que les Montreuillois considèrent réellement
les Tacos comme un moyen de transport collectif.
Ce service est une excellente initiative
mais la mise en oeuvre doit être repensée pour atteindre
un coût moins élevé, en favorisant notamment
le regroupement des personnes transportées.
Nous sommes également soucieux de savoir si les populations
qui étaient
prioritairement visées (les habitants du haut Montreuil)
ont réellement profité
de ce nouveau service, ce que ne fait pas apparaître le
bilan réalisé.
33- Désaffectation du bâtiment mis à la
disposition du Centre Dramatique national de Montreuil
intervention d'Alain Monteagle
Nous voudrions rappeler que la désaffectation
d'une salle de théâtre comme celle de l'ex-TJS est
certes votée par le conseil municipal mais qu'elle est
aussi soumise au vote d'une commission convoquée par le
Ministère de la Culture.
Vous le savez, monsieur le Maire, plusieurs élus avaient
posé sous le précédent mandat la question
de savoir s'il était vraiment nécessaire de détruire
une salle vieille d'une dizaine d'années seulement et qui
rendait de bons et loyaux services, pour la remplacer par une
autre. Cette destruction pose le problème du remplacement
temporaire de la salle avec des solutions peu satisfaisantes comme
celle d'un chapiteau.
Nous avons 3 questions à vous poser :
- avez-vous évalué le coût du maintien (de
la non-destruction) de la salle actuelle avec des aménagements
d'électricité et de chauffage en regard du coût
des autres solutions ?
- puisqu'un BEA est prévu, avez-vous évalué
le coût annuel de ce BEA, son financement ?
- enfin, pouvez-vous nous assurer de façon certaine, madame
la maire-adjointe, que la belle mais petite salle de répétition
qui arbore fièrement à son fronton le mot "théâtre"
mais qui n'a que 138 places, pouvez-vous nous affirmer que cette
salle ne servira pas à remplacer de façon définitive
la salle actuelle ? Une telle fausse bonne idée aurait
comme conséquence la perte du statut de théâtre
national et des divers avantages qu'il entraîne. On aurait
une fois de plus, comme au Conservatoire, perdu beaucoup d'argent
en croyant économiser.
35- Désignation du prestataire
chargé de la mission du diagnostic social et d'assistance
au relogement des ménages
intervention d'Alexandre Le Cur
Monsieur le maire, chers collègues,
Nous nous félicitons de ce programme de résorption
des hôtels meublés insalubres, néanmoins,
nous voulons vous rappeler, monsieur le maire, qu'une famille
expulsée en juin 2001 de la ZAC Beaumarchais par la société
MODEV, société d'aménagement de la ville,
habite depuis lors dans un hôtel meublé et ce dans
des conditions de grande insalubrité au 66 avenue du Président
Wilson.
Cet hôtel, " le Grilladin ", figure parmi les
priorités de la MOUS.
Cette famille, vous l'avez rencontrée lors de votre visite
très médiatisée en novembre 2001 en compagnie
de madame LIENEMANN, secrétaire d'Etat chargée du
logement et de monsieur SEREY.
Vous lui avez assuré que son relogement ne saurait tarder.
Il nous semble fort regrettable que les expulsés de la
ZAC Beaumarchais se retrouvent en hôtels meublés,
lors même que nous votons ce soir un programme de résorption
des hôtels meublés insalubres.
Question orale sur l'Ecole Nationale
de Musique et de Danse
- FabienneVansteenkiste -
L'ENMD vient d'être fermée
pendant près de deux semaines, suite à un enchaînement
continu de dysfonctionnements techniques, qui mettent en évidence
la nécessité de travaux de réfection.
Mardi 15 janvier, une violente odeur d'égout s'est répandu
dans le bâtiment et en nécessite l'évacuation.
A peine déterminée l'origine de ces émanations,
provenant de la fuite d'une conduite d'égout à coté
ou dans le système de ventilation, c'est une odeur de solvant
qui envahit l'établissement, provoquant l'hospitalisation
de deux enseignants, et une nouvelle fermeture. Lundi 21 janvier,
c'est une armoire électrique qui grille. Hier encore, une
centaine d'élèves ont vu leur cours interrompu puis
annulé. Résultat, depuis la rentrée de janvier,
deux semaines de fermeture, et pas une seule semaine sans incident
provoquant l'interruption de cours
Ces divers incidents ne sont pas dus au hasard. Le système
de climatisation, mal conçu depuis le départ, est
hors d'usage, au point que le conseil municipal de novembre en
avait voté la réfection pour 2002. Cette bonne nouvelle
avait été immédiatement transmise aux parents
d'élèves, inquiets après les incidents du
printemps dernier qui avaient déjà entraîné
des malaises.
Hélas, lors du conseil municipal de décembre, la
municipalité, qui préfère consacrer 2,3 M
à démolir le théâtre en bon état
plutôt qu'entretenir son patrimoine, en a décidé
autrement, et les travaux, pourtant urgents, n'ont pas été
inscrits au budget primitif.
Dans l'urgence, quelques travaux ont été effectués,
ou vont l'être dans les semaines qui viennent. Le contrat
de maintenance avec la CEGELEC doit être revu pour assurer
l'intervention plus rapide du technicien. Tout cela a un coût
non négligeable, et ne représente de toutes manières
qu'un palliatif à une réelle réfection.
Notre groupe a proposé, au vu des récents incidents
qui démontrent qu'il y a urgence, que soit mis à
l'ordre du jour l'arbitrage budgétaire permettant de réaliser
ces travaux de réfection. Devant votre refus, nous nous
permettons d'insister et vous demandons ce que vous comptez faire
dès cette année pour permettre que l'école
de musique puisse continuer à fonctionner dans des conditions
d'hygiène et de sécurité satisfaisantes à
la fois pour le personnel et pour les élèves.
Question orale sur l'Office de Tourisme
- Catherine Delhommeau -
Tout d'abord, nous regrettons que les questions
orales ne donnent lieu à aucun débat au sein de
notre assemblée et que nous soit lue une réponse
préparée à l'avance. Nous souhaitons une
évolution du règlement intérieur du conseil
municipal vers davantage de démocratie. Ma question concerne
l'office de tourisme et je précise que j'ai demandé
le 2 décembre la convention qui liait la ville à
l'office de tourisme et qu'à ce jour, je n'ai obtenu aucune
réponse.
Engagée dans la spirale infernale de l'endettement et dans
une gestion à court terme, la ville de Montreuil fait des
économies sur les subventions aux associations sans anticiper
ni prendre la mesure des conséquences de ses décisions.
Ainsi, la baisse de la subvention municipale à l'Office
de Tourisme s'est confirmée d'année en année,
conduisant à la fermeture du lieu, au licenciement de la
salariée, et donc à la suppression du service qu'elle
rendait aux habitants depuis plus de 25 ans, avec l'aide des bénévoles
de l'association.
Les élus de Montreuil Ville Ouverte n'acceptent pas cette
fermeture.
Si monsieur le maire n'avait pas refusé les nombreuses
demandes de rencontre formulées par le président
de l'Office de Tourisme, il aurait pu mesurer depuis longtemps
les conséquences néfastes de la diminution progressive
de la subvention.
Les Offices de Tourisme ont un rôle important à jouer
au moment où le tourisme est reconnu comme un outil de
développement local à part entière. Les élus
de Montreuil Ville Ouverte auraient souhaité que l'Office
de Tourisme devienne la vitrine locale de Montreuil pour les visiteurs,
pour les nouveaux habitants, pour les entreprises qui s'y installent.
Pour nous, il doit participer à la mise en valeur du patrimoine
industriel, cinématographique et surtout horticole de notre
ville. Nous considérons que, comme dans d'autres domaines,
la gestion associative d'un tel lieu revêt une importance
particulière.
Encore une fois est mise en évidence l'absence de dialogue
et de concertation qui aboutit à la négation du
travail d'une association. Nous avons noté qu'aucune ligne
budgétaire n'était ouverte pour l'Office de Tourisme
au budget primitif 2002.
L'Office de Tourisme est actuellement en liquidation judiciaire.
La salariée a été licenciée sans aucune
proposition de reclassement, sans aucune indemnité.
Quel est le projet de la municipalité pour rendre aux habitants
et aux visiteurs de notre ville les services que leur assurait
l'Office de Tourisme et qui leur manquent désormais ? Devons-nous
nous attendre à une nouvelle municipalisation ?
Question orale sur la coupe d'Afrique
des Nations
- Claire Nicolas -
Le Mondial de football de 1998 a permis
aux hommes politiques, médias et intellectuels de médiatiser
la pluriculturarité de la population française et
son attachement au sport collectif le plus populaire. Ce n'était
pas une révélation, pour nous, élus sensibles
aux réalités sociales. Nous restons convaincus de
la richesse qu'apporte à notre ville cette mixité
sociale qui la caractérise et le rôle fédérateur
et intégrateur de ce sport collectif.
Depuis le 19 janvier se joue au Mali un événement
sportif tout aussi important pour les amateurs de football : la
Coupe d'Afrique des Nations. Elle concerne tous les pays d'Afrique,
et intéresse directement un nombre important de Montreuillois
de toutes origines et amateurs de football.
L'intérêt que peut porter la municipalité
à cette manifestation, est l'occasion d'affirmer une volonté
d'ouverture sur le monde, d'harmonisation des rapports entre communautés
et une reconnaissance de la diversité culturelle de notre
ville.
Cette manifestation n'étant diffusée que sur le
câble, elle n'est pas accessible aux plus démunis.
Cette diffusion, limitée à la sphère privée,
restreint ainsi toutes les dimensions collectives, socialisantes
et donc fédératives que peut porter une telle manifestation.
La finale de la Coupe d'Afrique des Nations aura lieu le 10 février.
Nous pensons qu'une retransmission publique, avec un écran
géant à la salle des fêtes, permettrait à
tous les amateurs de football de fêter cet événement
et d'affirmer respect et dignité aux Montreuillois originaires
des pays concourants.
Que compte faire la municipalité pour mettre en valeur
cet événement sportif ?