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Avec les Verts Montreuil Ville Ouverte démocratie et solidarité au quotidien |
1 - Vu pour le doublement du tronçon commun
aux autoroutes A 4 et A 86
intervention de Catherine Delhommeau
Nous regrettons que ce vu n'ait été présenté
ni en 2ème commission chargée des questions de circulation,
ni en Conseil Local de l'Environnement, ni au conseil de quartier
Ruffins-Morillon.
Nous perdons ainsi l'occasion d'un débat de fond. Cela
symbolise bien la distance entre les méthodes de la majorité
municipale et le groupe des élus MVO.
Le vu qui nous est proposé est très imprécis
: en quoi le doublement des autoroutes favorisera-t-il le développement
économique de Montreuil ? Quelles seront les incidences
sur le tissu urbain, sur la population ? La couverture obtenue
au bout de plusieurs années de lutte par les Montreuillois
dans le quartier Le Morillon sera-t-elle maintenue ?
La majorité municipale affiche une politique environnementale
citée parfois en exemple : journée sans voiture,
Plan de Déplacements des employés, pistes cyclables
Le maire-adjoint chargé des transports et de la
circulation répète tant en conseil municipal que
dans les réunions avec les habitants que la volonté
de la majorité municipale est de faire reculer la place
de la voiture en ville.
C'est d'ailleurs dans ce sens qu'a été amendé
ce vu.
Néanmoins, le sens de ce vu reste le même et
il va à l'encontre de toute politique des déplacements
prenant en compte la santé de la population et le développement
durable du territoire.
Il n'est nullement utile de dépenser l'argent public dans
une nouvelle étude : en effet, depuis une vingtaine d'années,
toutes les études du CERTU (Centre d'Etudes et de Recherches
sur les Transports Urbains) ont montré que plus on augmentait
l'offre en matière de voirie, plus on incitait les citoyens
à utiliser leurs voitures, entraînant ainsi une augmentation
de la consommation d'énergie et la pollution.
Les pouvoirs publics doivent consacrer leur budget à l'offre
de transports collectifs : alors que le tramway prend beaucoup
de retard, que le tronçon Ruffins-Fontenay est loin d'être
financé, alors que les lignes d'autobus sont améliorées
une à une et très lentement du point de vue des
usagers, les élus de l'ACTEP devraient se soucier du financement
des transports collectifs plutôt que de réclamer
une étude pour des infrastructures routières !
Le groupe "Avec les Verts, Montreuil Ville Ouverte"
se situe clairement dans l'opposition à une telle politique
anti-écologique.
Nous voterons contre ce vu.
6 - Création du pôle d'informations citoyen
intervention de Catherine Delhommeau
Nous espérons que le pôle d'informations citoyen
ne sera pas uniquement un lieu de promotion des projets municipaux
mais bien un centre de documentation où les citoyens pourront
accéder à tous les documents publics, du budget
primitif aux études, des projets immobiliers aux délibérations
du conseil municipal.
Nous informons nos collègues que le groupe des élus
MVO n'a toujours pas accès à certains documents
: l'audit financier de la ville de Montreuil, le listing des opérations
financières liées à l'opération Cur
de ville, mais également l'enregistrement de la séance
du conseil municipal du mois de septembre (les cassettes ont été
perdues !), l'avenant au contrat petite enfance signé entre
la CAF et la ville
Etant directement confrontés à la difficulté
d'accès aux documents qui handicape notre travail d'élus,
nous sommes prêts à faire profiter la future Maison
de la Citoyenneté de notre expérience afin que tous
les Montreuillois mais également tous les élus aient
accès à l'ensemble des documents publics.
Naturellement, nous voterons pour cette création.
8 - Etude pour les travaux de l'Ecole Nationale de Musique
et de Danse
intervention d'Alain Monteagle
Nous avons plusieurs fois insisté sur l'état
des bâtiments de l'ENMD. Nous avons retenu la date de l'été
2004 annoncée en commission pour les travaux qui donnent
lieu à cette étude.
Ces travaux sont attendus avec impatience par tous les élèves
de l'ENMD et leurs parents. La durée de l'étude
leur paraît ici correcte si les engagements sont tenus.
Le groupe MVO votera en faveur de cette délibération.
9 - Réhabilitation de l'église Saint-Pierre
Saint-Paul
intervention d'Alain Monteagle
Cette réhabilitation est une nécessité mais, pour une fois, malgré la grande pauvreté en moyens de l'archéologie française depuis le changement de gouvernement, pourrait-on ne pas trop se presser ? Placer des micro-piliers à 16 mètres sous une construction royale, qui sait, pourrait peut-être concerner des couches intéressantes.
12 - Création d'un poste de chargé de mission
sur le fait religieux
intervention d'Abdou Sow
La ville de Montreuil est dans une situation financière
difficile et la municipalité a demandé à
chaque service de réduire ses dépenses.
D'autre part, de par la législation, la commune n'a aucune
compétences obligatoire ni en matière de culte,
ni en matière d'enseignement supérieur.
Il est proposé au vote du conseil municipal la création d'un poste de chargé de mission, qui sera mis à disposition de l'association du Centre civique d'étude du fait religieux. Un tel poste coûtera annuellement à la ville entre 40 et 45 000 euros.
Les domaines qui relèvent de manière obligatoire
de la compétence de la commune, comme l'entretien des écoles,
ne sont pas satisfaits à Montreuil.
Alors qu'à chaque conseil municipal, les élus se
plaignent des transferts de compétences de l'état
vers les collectivités territoriales, il est incohérent
que la ville prenne à sa charge de nouvelles compétences
sans doute plus prestigieuses, mais beaucoup moins utiles à
la population de Montreuil.
13 - Convention de financement et attribution d'une subvention
au Centre civique d'Etude du fait religieux
intervention de Catherine Delhommeau
Nous pensons que la formation des enseignants ne relève pas de la responsabilité de la commune mais que c'est l'état qui doit assumer cette compétence. Comme nous refusons les transferts de compétences de l'état vers les collectivités territoriales sans contrepartie financière, nous refusons également que la commune choisisse des compétences supplémentaires.
L'attribution de subventions par la ville de Montreuil à
des associations répond à des critères bien
établis : parmi ces critères, la date de création
et un rapport d'activités de l'année précédente.
L'association du Centre Civique d'Etude du fait religieux, récemment
créée, ne présente aucun rapport d'activité
qui permettrait aux membres de notre assemblée d'attribuer
une subvention en connaissance de cause.
Le montant de la subvention initialement prévue de 70 700
euros, avec une clause d'engagement sur 3 ans, par tacite reconduction
a été revue à la baisse et se monte à
51 700 euros.
70% de la subvention sera versée dès la signature
de la convention.
Comparons avec l'association Rues et Cités dont nous
étudierons la convention dans la suite de l'ordre du jour.
Le montant de la subvention de Rues et Cités est de 64
380 euros, avec le versement de 50% de la subvention versée
dès la signature de la convention. Quant à la reconduction
tacite de la convention sur 3 ans, elle est suspendue en 2003.
Et pourtant, la prévention, la socialisation et l'insertion
des jeunes en difficulté devraient constituer une priorité.
S'adressant à des professionnels et à des universitaires,
le centre civique d'étude du fait religieux ne peut être
considéré, dans le contexte financier difficile
de la ville de Montreuil, comme une priorité. D'ailleurs
à 50 euros le cycle de 3 cours qui ont lieu le mercredi
après-midi, qui pourra se permettre de les suivre ? Certainement
pas ceux qui ont le plus besoin d'éducation pour combattre
l'intolérance et s'ouvrir au dialogue inter-religieux.
La création de ce Centre Civique d'Etude du fait religieux
n'a pas été soumise à l'autorisation du conseil
municipal qui se trouve maintenant entraîné dans
des dépenses qui risquent de s'ajouter les unes aux autres
: en effet, dans l'article 5 de la convention, il est précisé
: " l'association s'engage à informer la ville de
Montreuil de tous les projets et manifestations exceptionnels
ou actions spécifiques qui pourraient être financés
à l'aide de fonds communaux
".
Nous demandons, avant le vote de la subvention, que le conseil municipal se prononce sur l'opportunité de créer un Centre Civique d'étude du fait religieux.