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MUNICIPALISATION DU CINEMA LE MELIES
Intervention de Patrick Petitjean
Des arguments fluctuants
Ce soir, la décision sur l'avenir du Méliès
doit être prise. On ne peut dire qu'un véritable
débat démocratique ait eu lieu sur les raisons de
la municipalisation. Les arguments de la municipalité ont
en effet fluctué.
Je voudrais commencer par citer ma collègue Claire Pessin-Garric,
dont les propos au conseil municipal du 28 juin dernier ont été
reproduits dans Montreuil-Dépêche : "Il faut
d'ailleurs rappeler que le Méliès est un cinéma
municipal, et que le champ d'intervention de l'AMC est clairement
défini par la convention signée avec la ville qui
énumère les domaines où l'association doit
développer son action. C'est d'ailleurs pour faire le bilan
du travail effectué dans ce cadre par l'association que,
conformément à son article 3, paragraphe d, la convention
sera dénoncée. Cela permettra ainsi d'utiliser les
six prochains mois pour dresser le bilan et définir les
modalités de la réalisation des objectifs énoncés
dans la convention". Ce qui était en cause, c'était
bien l'orientation de l'AMC, qui se voyait reprocher de sortir
de la convention en programmant une semaine de films palestiniens
(ce qui est "politique" venait de dénoncer Mme
Pessin-Garric juste avant) et en n'intervenant pas assez en direction
des jeunes. Du problème juridique, il n'est pas fait mention
pour dénoncer la convention. Et en 6 mois, le bilan annoncé
n'a jamais eu lieu.
3 mois après, selon Mme Pessin-Garric dans Montreuil Dépêche
du 10 octobre, il s'agit "d'ancrer davantage le cinéma
dans nos orientations municipales, culturelles et éducatives.
Avec la régie directe, nous renforçons le service
public". Si l'on comprend bien, la gestion de l'AMC est insuffisante
pour le service public et peu conforme aux orientations municipales.
De ces critiques, nous n'avons jamais pu débattre. C'est
début octobre que l'argument juridique commence à
être avancé : "la loi a changé"
dit faussement Mme Pessin-Garric selon le journal.
C'est bien toujours de l'orientation de l'AMC qu'il est question
au Bureau Municipal, comme dans les propos de Jean-Jacques Serey
au Figaro. Mais depuis novembre, officiellement, on ne parle que
de l'aspect juridique, et des lauriers sont hypocritement tressés
à l'AMC. Et ce soir, on regrette presque d'être obligé
de municipaliser, et on affirme : ou on municipalise, ou on ferme
le cinéma au 1er janvier, nous n'avons plus le choix.
Une mesure brutale le 28 juin, des arguments changeants, ce ne
sont pas des conditions normales pour débattre d'un choix
important. Pour nous, le débat démocratique, c'est
d'abord accepter un dialogue avant toute mesure brutale, c'est
accepter les contradictions, c'est les gérer avec des procédures
du type "conférences de citoyens", c'est rendre
explicite les motivations et les enjeux. S'agissant d'une décision
municipale, c'est faire jouer à notre conseil sa fonction
de lieu démocratique. Mais la dénonciation de la
convention a été prise par le maire sans autorisation
préalable du Conseil, alors que la signature de cette convention
résultait d'un vote préalable du Conseil. Le débat
a été refusé le 6 novembre, avec les conséquences
que l'on sait. Si la municipalisation est votée, elle doit
prendre effet dans 10 jours. Tout le monde sait bien ici qu'en
réalité les décisions sont déjà
prises, et qu'on nous sert un habillage en fin de parcours, à
quelques jours de l'échéance.
L'AMC n'a pas été défendue juridiquement
Il y a des difficultés juridiques indéniables, mais
nous nous interrogeons sur la manière dont la municipalité
les a traitées. Contrairement à l'argument avancé
un temps par la municipalité, il est maintenant avéré
que la légalité de la convention avec l'AMC n'est
pas en cause, même si une erreur de procédure l'entachait
au départ. Deux problèmes sont posés : le
plafonnement des subventions à 30% du chiffre d'affaires
- actuellement il est de 41% selon le Préfet, et le trop
grand nombre de spectateurs, largement supérieur au plafond
de 2200 spectateurs par semaine qui figure dans la loi, et au-delà
duquel on ne peut verser une subvention d'équilibre à
une association cinématographique.
C'est le 23 février que le Préfet a interrogé
le maire sur deux délibérations, concernant une
partie de la subvention à l'AMC, demandant des documents
justificatifs. Le 23 mars seulement, le maire s'est contenté
de répondre qu'il n'était pas d'accord avec l'interprétation
du Préfet, et qu'il n'avait pas à fournir ces documents.
Quand le Préfet a fait des remarques semblables dans d'autres
villes, la mairie et l'association ont discuté comment
répondre, et cherché un accord avec le Préfet.
Rien de tout cela à Montreuil.
Le Préfet a donc saisi le 28 mai le tribunal administratif,
avec comme motivation essentielle la non-communication des pièces
demandées à la mairie, laissant planer des doutes
sur la légalité de la subvention. Dans un mémoire
complémentaire du 30/10, le Préfet écrit
"faute de précision dans les délibérations
de la commune, les subventions doivent être considérées
comme concourant à l'équilibre global du cycle d'exploitation
de l'AMC" et "la non-production de ces pièces
m'a fait considérer cette décision comme entachée
d'illégalité". Le Préfet voulait notamment
copie de la demande de subvention, pour voir à quoi devaient
servir les subventions. Or, erreur sans doute, la mairie n'a jamais
fait établir de telles demandes, et n'a jamais cherché
à ventiler la subvention selon les actions menées
par l'AMC pour le compte de la ville.
Les formulations du Préfet laissaient place à des
discussions, et à des justifications sur les subventions
passées. Elles ouvraient surtout la voie à une possibilité
de se mettre en règle pour 2002. C'est la démarche
suivie par la ville de Bobigny, et le Préfet a abandonné
les procédures juridiques contre les subventions au Magic
cinéma, largement supérieures au seuil de 30%, même
si les entrées sont inférieures à 2200 par
semaine, ce qui est un autre problème.
Je pense que la municipalité porte une lourde responsabilité
dans le blocage vis-à-vis de la Préfecture, et qu'elle
a elle-même créé la situation juridique qui
a conduit à l'annulation partielle des subventions pour
2001 il y a quelques jours par le tribunal administratif.
Nous faisons le choix associatif
Pour nous, le choix d'une gestion associative est un choix essentiel,
le plus adapté au secteur culturel. C'est le choix d'un
meilleur service public, plus libre. C'est le choix fait dans
de nombreuses villes. Bobigny, Romainville, Saint-Denis ou Le
Tremblay cherchent une solution provisoire aux problèmes
juridiques, en attendant le vote de la loi Vaillant, sans remise
en cause du statut associatif. L'exemple inverse de Ris-Orangis,
cité par le maire dans sa réponse à Bertrand
Tavernier, est justement le cas d'une ville qui municipalise son
cinéma associatif pour accompagner le déclin d'un
cinéma qui fut une référence cinématographique
et qui ne l'est plus.
Nous sommes inquiets, car la municipalisation du Méliès
risque d'accompagner une telle évolution, malgré
les discours en sens inverse, d'autant plus que le projet de multiplexe
n'est pas officiellement abandonné, et que le projet existe
d'un cinéma multisalles en face du nouveau centre des expositions.
La gestion associative au 1er janvier, c'est possible
Nous avons partagé le choix de 1996 de passer d'une association
"façade" à une véritable association
avec des adhérents nombreux. Nous refusons le dilemme proposé
par la municipalité, "ou fermer le Méliès,
ou le municipaliser". Nous pensons qu'il existe des solutions
provisoires, sur le court et moyen termes, qui permettent au Méliès
de continuer avec une gestion associative.
La convention peut continuer jusque fin 2002, si notre conseil
annule la dénonciation faite par le maire le 28 juin.
La ville peut, et va, faire appel de la décision du tribunal
administratif annulant partiellement la subvention pour 2001,
cela suspendra l'obligation de remboursement. Il va sans dire
que le Conseil général peut faire la même
chose.
D'ici mars, le Méliès peut continuer à fonctionner
financièrement, s'il ne doit pas rembourser les subventions
passées.
D'ici là, un accord peut être recherché et
trouvé entre la ville, la Préfecture et l'AMC en
s'inspirant de la méthode choisie à Bobigny, pour
transformer la subvention d'équilibre du fonctionnement,
en un achat de prestations dans différents domaines à
l'AMC par la ville. Cela permettra de soutenir financièrement
l'AMC après mars.
Enfin, le prochain conseil municipal ou le suivant peut adopter
une décision budgétaire modificative révisant
le mode de financement de l'AMC.
En complément, la loi Vaillant peut être votée,
et nous proposons que nous votions aujourd'hui un vu en
direction du gouvernement pour que la loi Vaillant soit adoptée
avant la fin de la session parlementaire. Notre conseil doit soutenir
le député de Montreuil, et nous avons au moins trois
raisons pour cela : la possibilité de subventionner le
Méliès, la possibilité de sortir de l'illégalité
en ce qui concerne les adjoints spéciaux qui sans cela
devraient démissionner, et enfin le droit des élus
minoritaires à s'exprimer dans la presse municipale, où
le pluralisme est encore inconnu.
A long terme il sera possible de trouver une solution durable,
que ce soit une délégation de service public, la
création de plusieurs associations, l'intégration
d'une partie du personnel, etc.
Nous votons contre la municipalisation
Le maire nous propose un faux dilemme, municipaliser ou fermer.
Nous refusons la prise de contrôle par la municipalité,
et nous voterons contre la municipalisation.
LE MELIES
Intervention de Catherine Delhommeau
Pourquoi les citoyens Montreuillois défendent-ils avec autant de force le statut associatif de leur cinéma ?
L'association est une structure qui appartient à ses
adhérents. Son mode de gestion est démocratique
respectant le principe d'égalité des personnes.
Espace de relations sociales, entre les secteurs public et privé,
l'association libère les énergies citoyennes, peut
permettre aux adhérents d'acquérir de nouvelles
compétences, elle crée du lien social.
La gestion associative ménage plus de souplesse, tant dans
la gestion du personnel que dans les rapports avec les distributeurs.
La gestion en régie fait craindre la main mise du politique
sur une structure, laisse moins de place à l'initiative
tant du personnel que des citoyens.
Un directeur administratif, des fonctionnaires communaux peuvent
être soumis à des pressions politiques et l'on a
vu dans certaines villes comment les lieux culturels pouvaient
être vulnérables à un changement politique.
Les associations sont particulièrement bien adaptées
au secteur culturel.
Une association donne la possibilité aux citoyens de s'approprier
un outil culturel et de résister aux pressions d'un pouvoir
politique. L'autonomie des associations est indissociable du combat
pour la démocratie.
C'est vers le passé que nous nous tournons ce soir : en
renonçant à un projet social novateur, en rétablissant
un encadrement hors du temps, en municipalisant le cinéma,
la municipalité contredit, dans les actes, ses discours
en faveur de la démocratie participative
LE BUDGET
Intervention de Fabienne Vansteenkiste
Une dette qui augmente, peu de recettes nouvelles en perspective
Notre dette représente un an et demi de recettes de fonctionnement,
ce qui est une fois et demi plus que la moyenne des villes comparables
Lors du débat d'orientation budgétaire, vous nous
avez annoncé un nouvel emprunt de 80 MF. Or, l'emprunt
proposé aujourd'hui est de 100 MF
Malgré l'apparent équilibre (nous remboursons 100
MF de capital, nous empruntons 100 MF) la charge de la dette continue
d'augmenter, et l'année prochaine, nous aurons à
rembourser plus que les 169 MF de cette année , alors qu'aucune
recette supplémentaire ne se profile. Bien au contraire,
puisque la manne de la vente des terrains que possède la
ville dans les ZAC va bientôt s'épuiser, de l'avis
même de Mme Puig.
Quant aux recettes attendues provenant de la Taxe Professionnelle
d'Air France et de la BNP, elles seront bien plus réduites
que ce que nous aurions espéré. La disparition de
la part salaire de la TP, est compensée par une dotation
d'état sur la base de la situation au 1er janvier 1999.
Donc, en 2003 et ensuite, avec la disparition totale de la part
salaire de la TP, cette compensation ne sera pas versée
à Montreuil pour ces nouvelles entreprises. Je ne doute
pas que vous ayez une évaluation de la valeur de TP que
nous pouvons attendre de ces deux nouvelles implantations : pouvez-vous
nous la donner?
Un budget d'investissement rétréci
700 F/ habitant, soit un tiers du budget d'investissement des
villes comparables d'Ile-de-France. Et encore, les choix réels
budgétaires sont-ils réduits : nous investissons
là où nous avons des aides extérieures. Par
exemple, la prolongation de la rue du progrès n'a pas été
réellement choisie plutôt que la réfection
des écoles Jules Ferry: Elle est imposée parce que
sinon, nous ne toucherions pas l'aide de 2,3MF de la SOPIC, aide
affectée au remboursement de nos emprunts.
Nous ne voyons donc pas apparaître au budget d'investissement
la concrétisation des priorités affichées
(enfance, jeunesse, quartiers, formation du personnel). La moitié
des dépenses concernent l'hypercentre, ou la voirie destinée
à l'installation d'entreprises dans le Bas-Montreuil.
Notre capacité d'investissement est réduite en dessous du minimum nécessaire à la conservation de notre patrimoine, et des rénovations considérées comme très prioritaires sont encore repoussées, je ne citerais que la piscine où des travaux d'urgence seuls sont programmés, les écoles Jules Ferry, l'école de musique.
LE BUDGET PRIMITIF
Intervention de Patrick Petitjean
Je voudrais compléter l'intervention faite au nom du groupe MVO par ma collègue Fabienne Vansteenkiste, qui a parlé des équilibres généraux du budget et de la section investissement, par une intervention sur les modalités de discussions du budget et sur la section de fonctionnement.
La discussion
Mon collègue socialiste a signalé la place de plus
en plus faible occupée au bureau municipal par la discussion
budgétaire. Le problème est encore plus grave pour
les élus municipaux eux-mêmes qui ne font pas partie
de l'exécutif.
1- Il y a quelques années encore, les 4 commissions du
Conseil étaient saisies du budget primitif. Nous pouvions
discuter, selon les thèmes de la commission, du budget
des écoles, de la culture, de la voirie, de l'environnement,
de l'urbanisme, etc., etc. cela permettait de discuter plus à
fond des choix budgétaires, cela rendait plus lisible le
budget. Élus thématiques et services venaient présenter
leur secteur. Depuis 3 ou 4 ans, ce n'est plus le cas. Seule la
1e commission est saisie du budget dans sa globalité.
2- Il est vrai que, une fois de plus, le projet de budget n'a
été disponible que le vendredi soir, alors que les
commissions avaient lieu la veille ou le même soir, sauf
la 1e commission qui se réunissait le lundi : un week-end
pour analyser un budget, ce n'est pas sérieux, ce n'est
pas admissible.
3- Nous avions un texte de présentation du budget, celui
qui vient de nous être lu par Mme Catherine Puig. Lire un
texte qui aligne des chiffres, ce n'est pas vraiment une méthode
de présentation qui suscite un débat. Ne serait-il
pas temps, comme cela se fait depuis longtemps dans d'autres villes,
d'utiliser de l'audiovisuel ou les NTIC pour rendre la présentation
plus attrayante et plus claire, et pour servir de support aux
débats ? Quel est l'effet d'un texte lu comme vient de
le faire Mme Puig quand la séance du conseil municipal
est télévisée comme aujourd'hui ?
4- Enfin il faut une accessibilité plus grande aux documents
qui ont permis l'élaboration du budget. Nous avons été
surpris en séance de la commission de voir plusieurs élus
de l'exécutif disposés d'un document en couleur,
et de s'appuyer sur ce document pour discuter. Nous avons appris
qu'il s'agissait du plan pluriannuel d'investissement. Nous avons
demandé à pouvoir l'avoir aussi sous les yeux :
une discussion est biaisée si tout le monde ne dispose
pas des mêmes éléments d'appréciation.
Mme Puig, présidente de la commission, nous l'a refusé.
J'ai renouvelé la demande deux jours après lors
de la conférence des présidents de groupe, même
refus de la part du premier adjoint; Mr Serey. Ce refus n'est
pas légal, la jurisprudence indique bien que tous les documents
ayant servi à élaborer une décision - ici
le budget - sont communicables. Faut-il encore faire de la procédure
pour faire respecter la légalité ?
Documents en dernière minute, documents gardés secrets
: et pourtant, on entend la municipalité parler de budget
participatif. C'est à la mode. Faut-il rappeler qu'à
Porto Alegre ou dans d'autres villes, le débat sur le budget
s'étale sur près d'un an, et que les documents préparatoires
sont communiqués à la population bien avant que
le budget soit bouclé, tout au long du processus, puisque
justement le sens de cette démarche est de faire participer
la population aux choix et arbitrages. Ici, à Montreuil,
depuis quelques années, on prend un chemin rigoureusement
inverse.
La section de fonctionnement
Autant les investissements sont très détaillés,
autant dans le rapport de Mme Puig, ce n'est pas le cas pour la
section de fonctionnement. Les recettes sont bien présentées,
mais comment se traduisent les priorités dans le budget
de fonctionnement pour les dépenses ? La priorité
au personnel ? Nous savons que de nombreux services fonctionnent
en sous-effectif, et ce n'est pas avec ce budget que cela va changer.
L'école ? Nous sommes loin des besoins. L'enfance ? Le
budget des crèches et haltes garderies reste au plancher.
Quand au budget de l'environnement, c'est la misère habituelle.
Je vais faire une proposition symbolique. Il est des budgets sur
lesquels on peut faire des économies, celui de la communication
et des publications notamment, fonction 023, nature 011. Il se
monte, hors personnel à 920 000 principalement pour
Montreuil Dépêche. Ce journal comporte quelques informations
utiles à tous les Montreuillois, mais principalement de
la propagande pour le maire et ses amis. Une telle propagande
n'a pas à être payée par tous les contribuables.
Je propose donc que soient prélevés 500 000
sur cette ligne budgétaire, que cette somme soit transférée
en section d'investissement, et qu'elle soit affectée au
gros entretien des bâtiments publics, notamment les écoles
et les gymnases qui en ont le plus grand besoin.
1-8 Fixation du temps de travail du personnel communal
Intervention de Catherine Delhommeau
Depuis le mois de septembre, le Comité Technique Paritaire
travaille sur un texte d'orientation du bureau municipal en date
du 7 juin, texte fixant un objectif de réduction du temps
de travail à 34 heures par semaine, soit un temps annualisé
de 1469 heures.
Or, le décret du 12 juillet 2001 a fixé le temps
de travail des agents de la fonction territoriale à 1600
heures. Pour autant, l'orientation de la municipalité n'a
pas été modifiée et c'est donc sur cette
l'hypothèse de réduction que le CTP a travaillé
et qu'il s'est prononcé le 15 novembre dernier. Le travail
fourni par les élu-e-s, par les services et par le personnel
communal aurait pu être plus efficace si les bases de discussion
avaient été conformes à la législation
dès le mois de septembre.
Tout d'abord, nous regrettons que l'Etat n'ait pas donné
aux collectivités locales les moyens de mettre en uvre,
pour leurs agents, une véritable réduction du temps
de travail. Nous restons persuadés qu'une réduction
significative du temps de travail, accompagnée de véritables
créations d'emplois est indispensable pour faire reculer
le chômage et la précarité.
En ce qui concerne l'aménagement du temps de travail,
la délibération propose de "poursuivre le travail"
: nous demandons que les négociations avec le personnel
soient réouvertes dans un esprit de dialogue et d'écoute,
sur une base contractuelle claire afin que chacun puisse contrôler
à chaque étape du processus que ses demandes et
suggestions ont bien été prises en compte.
Nous considérons que les agents communaux constituent
une richesse essentielle pour notre ville et que leur expertise
professionnelle doit être valorisée.
Néanmoins, nous sommes favorable à la validation
de la durée actuelle de travail du personnel communal et
nous voterons pour cette délibération.
2-7 Règlement de l'espace public
Intervention de Catherine Delhommeau
Nous avons apprécié ce travail remarquable, très
documenté, intégrant des références
législatives très précises et témoignant
d'une réelle volonté pédagogique.
La seconde partie du document portant sur les prescriptions techniques
est très détaillée et constituera un bon
outil de gestion de l'espace public.
Mais la première partie nous a semblé un peu trop générale et nous souhaiterions que ce règlement soit davantage adapté à la ville de Montreuil : il serait possible de citer précisément par exemple le statut des voies, les arrêtés du maire relatifs à la voirie
La question de l'utilisation et de la préservation de
l'espace public nous semble essentielle. L'implantation du mobilier
urbain, la place de la publicité ou encore le respect de
tous les usagers nous semblent pouvoir faire l'objet d'une réflexion
et c'est pourquoi nous avons proposé que la 2ème
commission puisse mener un travail spécifique sur ce sujet
pour enrichir encore ce document et lui donner une véritable
orientation politique.
Nous voterons pour l'adoption de ce règlement de l'espace
public
3-3 - Charte régionale circulations douces
Intervention de Fabienne Vansteenkiste
Vous rappelez utilement qu'un plan tri annuel réseau vert
prévoyant la réalisation d'aménagements cyclables
sur 3 ans, a été approuvé par un Bureau Municipal
du 9 juin 1999. Sur la base de ce plan, des subventions régionales
ont été accordées pour la réalisation
de la piste avenue de la Résistance. Mais ce plan est ensuite
resté lettre morte. Il n'a jamais été présenté
au Conseil Municipal. Il prévoyait plusieurs zones 30,
un garage à vélo gardé et des pistes cyclables
qui auraient dues être réalisées en 2000 et
2001.
Nous approuvons la signature de cette nouvelle charte des circulations
douces avec le Conseil Régional, mais nous souhaitons qu'elle
ne tombe pas dans l'oubli comme ce précédent contrat
3.4 - charte avec l'association VVV
Intervention de Fabienne Vansteenkiste
Tout d'abord, il est inexact de d'affirmer que l'association Vivre
à Vélo en Ville "participe à la bourse
aux vélos organisée chaque année" alors
qu'elle est la seule organisatrice, de deux bourses, sans avoir
jamais sollicité aucune aide de la mairie, à l'exception
du prêt d'un stand et de quelques barrières. Et durant
de nombreuses années, sans même obtenir l'annonce
de l'événement dans Montreuil Dépêche.
Mais ne polémiquons pas, et approuvons clairement la signature
de cette charte, qui va dans le bon sens, celui de réadapter
la ville aux déplacements non motorisés, dans un
esprit de coopération avec les habitants
Nous avons cependant déjà quelques inquiétudes
concernant sa concrétisation, quand nous voyons qu'aucun
budget n'a été inscrit en 2002 pour des aménagements
cyclables à Montreuil.
ZAC Beaumarchais
Intervention d'Alexandre Le Cur
Monsieur le maire, mes chers collègues, mesdames, messieurs,
Il y a deux façons d'intervenir pour transformer la ville,
pour transformer, les rues, les jardins et les habitations.
La méthode forte consiste à démolir suivant
les pointillés. Vous savez comme dans les jeux dessinés
sur les boites de céréales le matin. Mais ceux de
la ZAC Beaumarchais sont tracés par la règle et
l'équerre de l'architecte et du bureau d'étude.
Leurs implications sont plus cruelles et leurs conséquences
irrémédiables. Les rues sont droites, les allées
larges, les passages se conforment strictement aux réglementations.
Pas de surprise, pas d'obstacles, ni de rencontre imprévue...
Monsieur le maire, l'urbanisme n'est pas une science exacte,
pour rendre plaisants les parcours, attrayantes les perspectives
urbaines et conviviales les places, il est souvent nécessaire
d'écouter la ville, de rencontrer les habitants, de déambuler
dans les ruelles fleuries et sinueuses de nos quartiers anciens.
L'urbanisme aujourd'hui parle de reconstruire la ville sur elle
même. La tendance est à réhabiliter les quartiers
d'habitat ancien pour leur conserver leur caractère, plutôt
qu'a les raser systématiquement pour les remplacer par
des façades lisses en verre et sans saveur.
Ne vous méprenez pas sur mes propos chers collègues, je ne fais pas ici un éloge du passé, des ruines ou des taudis. L'architecture contemporaine, adroitement insérées dans le tissu urbain, doit pouvoir trouver sa place dans notre ville. Mais il est temps d'en finir avec une politique urbaine d'un autre age ! Les années 60 et 70 ont suffisamment défiguré la Croix de Chavaux et la place de la mairie. Cette même stratégie de maîtrise du foncier à outrance à contribuée à endetter de manière inconsidérée la ville. Cette dette paralyse encore aujourd'hui, nous l'avons vu Montreuil et les investissements indispensables sont réduits à leur plus simple expression.
En conséquence, mes chers collègues, et bien que la municipalité se soit conformée aux réserves du commissaire enquêteur, comme l'exige la loi, nous vous invitons à ne pas autoriser le maire à signer la convention avec MODEV, mais au contraire à l'inviter à engager une réflexion plus sensible et moins coûteuse également, afin de définir une stratégie de renouvellement urbain pertinente sur ce quartier en concertation, avec les habitants.
ZAC Beaumarchais
Intervention de Patrick Petitjean
La version finale de plan d'aménagement pour cette ZAC
comporte toujours la destruction de l'ancien cinéma Kursaal.
Au-delà du rejet des conceptions générales
de cette ZAC, dont mon collègue Alexandre Le Coeur a déjà
parlé, le rapport du commissaire enquêteur a effectivement
permis une amélioration importante pour les habitants,
à savoir l'abandon de l'immeuble qui devait être
construit à l'angle des rues E. Marcel et D. Buisson, dans
le jardin du 116 rue de Paris et qui bouchait la perspective vers
le parc des Guilands. Le commissaire avait demandé la sauvegarde
de la façade du Kursaal, mais pas de l'ensemble du bâtiment.
En effet, la mairie avait répondu à sa question
sur le Kursaal, qu'il existait un grand projet sur le patrimoine
cinématographique, basé sur les anciens studios
Albatros, et que le Kursaal n'apportait rien. Le projet sur l'Albatros,
qui semble dépendant des subventions en provenance de l'exposition
internationale de 2004 nous semble encore aléatoire et
confus. En tout état de cause, cela n'enlève pas
sa valeur de mémoire au Kursaal, un des derniers cinémas
de cette taille et de cette époque en région parisienne.
Il nous semble adapté pour devenir un lieu pour le patrimoine
cinématographique, avec salle, librairie, bibliothèque,
convivialité, etc. Il ne s'agit pas d'en faire un centre
culturel de quartier, mais un lieu rayonnant au-delà de
Montreuil.
Pour les raisons générales sur la ZAC, comme en
raison de la destruction
programmée du Kursaal, nous voterons contre cette délibération.
4-2 Dossier de consultation des entreprises relatif à
la fourniture à la ville de denrées alimentaires
et de repas destinés à la restauration collective
pour 2002-2005
Intervention de Catherine Delhommeau
Nous aurions souhaité que cette délibération
concernant la restauration collective de la ville de Montreuil
fasse l'objet d'une réflexion approfondie et d'un travail
spécifique en 4ème commission.
En effet, lorsque le dossier de consultation des entreprises est
soumis au conseil municipal, il est trop tard pour engager une
discussion de fond sur le sujet.
Or, il nous semble que sur cette question de la restauration collection,
nous avons, en tant qu'écologistes, des propositions qui
pourraient contribuer à améliorer le service fourni
à nos concitoyens.
Nous sommes satisfaits que figurent dans ce dossier des exigences
en matière de traçabilité de la viande de
buf et de refus des organismes génétiquement
modifiés.
Mais nous aurions souhaité que soit inscrite dans ce cahier
des charges une clause permettant de favoriser, si ce n'est encore
l'agriculture biologique, tout au moins l'agriculture raisonnée
qui tente de limiter les effets dévastateurs de l'agriculture
productiviste.
Nous voudrions également affirmer notre volonté
de voir s'ouvrir durant les 3 années où ce contrat
restera en vigueur, un débat mettant clairement en concurrence
la sous-traitance de ce marché de la restauration collective
et la municipalisation de ce service.
Nous pensons, à priori, avant toute étude comparée
des coûts et de la qualité du service rendu, qu'un
service municipal de restauration collective est le plus à
même d'assurer à la fois le contrôle des aliments
et des conditions de fabrication et l'éducation à
l'alimentation de nos enfants.
Nous nous abstiendrons sur cette délibération.
Questions orales
Question orale sur les marchés forains
- FabienneVansteenkiste -
Le renouvellement de la concession des marchés forains
fera l'objet d'une délibération lors du prochain
conseil municipal. Nous souhaitons connaître les investissements
réalisés par le concessionnaire titulaire du marché
depuis 14 ans et avoir connaissance du bilan de l'exécution
de ce marché.
D'autre part, afin de nous permettre un débat et un choix
éclairé, nous souhaitons que soit étudié,
parallèlement à la délégation de service
public, la possibilité d'une gestion en régie directe
des marchés forains.
Nous connaissons l'importance de ces marchés pour la vie
de quartier, leur fragilité aussi. Or la consultation prévue
des conseils de quartier n'a pas été réellement
faite, ou l'a été trop tard, sans que les conseils
de quartier aient eu connaissance des éléments du
dossier. Que propose la municipalité pour que les habitants
de tous les quartiers de Montreuil soient consultés, et
leur avis pris en compte dans la rédaction du futur cahier
des charges ?
Question orale sur les Murs-à-Pêches
- Patrick Petitjean -
Le prochain classement d'une partie du secteur des Murs-à-Pêches
va permettre de protéger une partie du patrimoine de notre
ville, de l'aménager et de le faire vivre en lui donnant
du sens, à partir de son histoire. Le futur secteur classé
ne peut être considéré comme faisant partie
des 20% non urbanisables inscrits au SDRIF, qui devront donc être
respectés dans le reste du domaine.
Le classement implique donc de revoir le projet dit "Corajoud",
soumis à concertation au printemps 2000. Le nouveau projet
devra être en cohérence avec la zone classée.
A travers le travail d'étudiants en architecture, l'Atelier
Populaire d'Urbanisme de Montreuil a fait de nombreuses propositions
pour un aménagement respectueux du site.
Comme nous l'avons toujours fait, nous récusons la démarche
d'un projet unique, décidé d'en haut, et présenté
déjà bouclé aux habitants dans des réunions
d'information improprement baptisés "concertation".
Nous préférons la libre discussion entre plusieurs
projets reposant des fonctions urbaines différentes pour
ce quartier,
Avec toutes ses limites, et notamment la mission étroite
qui lui était imparti, le débat public sur un éventuel
3e aéroport parisien, a montré qu'on pouvait faire
mieux. En particulier, les associations ont pu faire financer
par les pouvoirs publics une contre-expertise sur la nécessité
de cet aéroport. Ce qui n'a pas empêché Pierre
Zemor, responsable de ce débat, de constater que "le
débat public relève d'une nouvelle culture à
laquelle ne sont pas encore convertis les décideurs".
Comment la municipalité entend-elle relancer le travail
sur l'aménagement du secteur des Murs-à-Pêches
? Est-elle prête à aider à l'élaboration
de projets différents pour que les habitants puissent avoir
le choix ?
Question orale sur la sécurité des bâtiments
- Alain Monteagle -
Les inondations à la bibliothèque municipale
ont montré une nouvelle fois les conséquences que
pouvait avoir un entretien insuffisant des bâtiments municipaux..
Les dépenses sont souvent moins lourdes lorsque les travaux
entretien sont effectués à temps, et non pas parfois
repoussés pour manque de financement. Investir dans l'entretien
des bâtiments est rentable sur le long terme. C'est aussi
important pour la sécurité du personnel qui y travaille
et du public qui y est reçu.
Nous aimerions savoir s'il existe un plan pluriannuel pour les
grosses réparations et l'entretien des bâtiments
municipaux.
Nous aimerions savoir en particulier, en ce qui concerne l'Hôtel
de Ville et les tours administratives, quand sont passées
pour la dernière fois les commissions de sécurité-incendie,
préfectorale et municipale, où en est le suivi de
leurs recommandations, s'il a été répondu
à la demande de nommer un responsable d'exploitation pour
l'hôtel de ville, quelle est la planification pour réaliser
les travaux demandés par ces commissions.