Avec les Verts Montreuil Ville Ouverte démocratie et solidarité au quotidien |
Conseil municipal du jeudi 20 septembre 2001
1.1 Décision modificative n° 4 du budget primitif
2001
Intervention de Fabienne Vansteenkiste
Je dois d'abord remercier les services de m'avoir fait parvenir
un résumé justificatif des subventions allouées
dans ce budget modificatif, résumé que Mme Puig
vient de nous lire
Cependant; en examinant cette décision modificative, on
relève quelques points fort discutables, quant aux choix
politiques de la municipalité. Je vais relever particulièrement
2 points.
On note d'abord plus d'1 MF d'honoraires d'avocats pour des expropriations
; dont 0,5 MF concernant l'hypercentre, dont les expropriations
ne sont toujours pas terminées. Signalons au passage que
ces 0,5 MF sont une provision pour laquelle il n'existe encore
ni facture ni mémoire de frais, et pour laquelle nous n'avons
pu obtenir la moindre précision sur la manière dont
le montant avait été calculé : bonjour l'opacité
Ce poste ne représente, j'insiste, que des frais d'avocat,
et non le coût des indemnisations. Nous reviendrons dans
un point suivant sur cette question du cur de ville.
Nous notons également 299 KF pour un sondage. Ce sondage,
est-ce un sondage municipal, destiné à aider à
la compréhension des attentes des habitants, et dont les
résultats sont donc mis à la disposition de l'ensemble
des élus de la commune, et des Montreuillois qui en font
la demande, ou bien un sondage de l'éventuel candidat député
pour définir la meilleure stratégie conduisant à
sa réélection ? Dans ce dernier cas, on comprend
qu'il ne soit pas mis à la disposition de l'ensemble des
élus. Mais dans ce dernier cas également, il n'a
pas a être payé par l'argent de la ville, mais sur
les frais de campagne du candidat. Et en tout état de cause,
même si l'usage répété annuellement
du sondage, dans une ville de 92000 h, dont la municipalité
se targue d'être à l'écoute des habitants,
est un aveu d'impuissance, je ne vois pas en quoi des questions
comme "pour lequel de ces candidats envisagez-vous de voter
aux prochaines législatives" peuvent aider un maire
à mieux gérer une ville en prenant en compte l'attente
de ses concitoyens.
Vous avez refusé de nous communiquer ce sondage, et nous
avons donc saisi il y a quelques jours la commission d'accès
aux documents administratifs. M. Le maire, pouvez vous nous confirmer
votre refus que les résultats ce sondage, qui a été
financé par les finances publiques de la ville, soient
mis à la disposition de tous les élus et de tous
les citoyens ? Ou bien pensez vous corriger cette erreur d'imputation,
et le financer sur vos futurs frais de campagne ?
Projet de construction de 91 logements sur la friche "Zolpan"
1.3 : Garantie d'emprunt à la Chaumière
3.2 : subvention pour la surcharge foncière
Interventions de Patrick Petitjean
Avant de faire mon intervention sur cette délibération,
je vais faire celle concernant l'ordre du jour, quand monsieur
le maire m'avait refusé la parole, et ce sera très
court.
Il me semble que le CGCT prévoit que chaque conseil municipal
commence par le vote du compte rendu de la séance précédente.
Ce n'est pas la tradition à Montreuil. Nous souhaiterions
que l'on revienne dans le cadre légal, et que dorénavant
le compte rendu du conseil précédent soit présenté
à chaque conseil.
On nous demande de voter une garantie d'emprunt pour une opération
immobilière de 91 logements sur la friche Zolpan. Plus
tard, une autre délibération nous propose de subventionner
la surcharge foncière de cette opération.
Cependant, et la réaction hostile du Conseil du quartier
le montre, cette densification est un peu la goutte d'eau qui
fait déborder un vase. C'est peu dire que les habitants
n'ont jamais eu leur mot à dire sur le développement
de leur quartier.
On voit en effet se déployer depuis plusieurs mois des
logiques de densification outrancière dans cette partie
du Bas-Montreuil. Des murs de bureaux se construisent en frontière
de paris, Saint-Mandé et Vincennes. De nouvelles rues vont
s'ouvrir. Plusieurs opérations de logements sont prévues,
dont celle en débat ce soir, mais la densification concerne
avant tout les bureaux. Cette politique de densification effrénée
répond à une logique financière, à
une logique de merchandisation du sol. Elle est à courte
vue, même d'un point de vue financier, malgré les
recettes foncières ou de TP.
Les problèmes créés par cette densification
induisent des coûts pour la ville : un coût environnemental,
social et urbanistique : absence de "respiration" de
l'espace public - autant pour les employés des bureaux
que pour les habitants- ; accroissement de la circulation automobile;
conflits potentiels entre groupes d'habitants à cause d'un
cadre de vie dégradé, etc. Il n'y a pas de véritable
mixité, mais un zoning bureaux / habitat social. Il suffit
de suivre sur 100m le début de la rue de la République
pour se rendre compte du problème.
La densification des bureaux va de pair avec la densification
des logements, il y a cohérence, et c'est avec cette globalité
que nous sommes en désaccord.
Il y a déjà, dans cette partie du Bas-Montreuil
une insuffisance d'équipements publics, d'espaces publics,
et d'espaces verts. La dalle au-dessus de décathlon, promise
mais retardée sans arrêt, est une réponse
bien faible quant à l'utilisation publique potentielle.
Les quelques m2 prévus dans un futur éloigné
à l'angle Zola / Cuvier sont dérisoires. Et il faudrait
aussi parler des écoles bondées, des équipements
sportifs, des lieux associatifs insuffisants...
Le quartier est déjà fragilisé, et la tension
est souvent perceptible. Vouloir construire un programme de 91
logements dans ces conditions, à proximité d'une
école et sur un terrain aussi petit, est une aberration
qui va aggraver les tensions. Ce sont des logements sociaux, car
aucun promoteur, public ou privé, n'aurait construit autant
de logements pour couches moyennes sur une aussi petite parcelle
dans un tel environnement.
Il faut des nouveaux logements sociaux dans ce quartier, ne serait-ce
que pour contribuer à la résorption de l'habitat
insalubre, sans devoir déplacer les gens encore plus loin.
Nous aurions du en faire à la place d'une partie des bureaux.
Mais pourquoi continuer à le faire sous forme de gros blocs
comme dans les années 1970 ? Pourquoi ne pas recourir à
des formes plus innovantes, plus dispersées et insérées
dans le tissu urbain ? La municipalité affiche cette volonté,
la met parfois en pratique, mais fait encore trop souvent l'inverse.
Nous sommes donc partisans d'une très forte réduction
de ce programme de logements et à la création d'un
l'espace public plus végétal que minéral.
Je rappelle que nous sommes en limite d'une école. Notre
groupe votera donc contre cette délibération et
l'autre qui concerne la même opération Zolpan..
1.6 Opération Cur de Ville
Intervention de Fabienne Vansteenkiste
On nous demande aujourd'hui de voter une autorisation de programme
sur 3 ans pour près de 100 MF.. L'opération globale
était évaluée il y a 6 ans à 200 MF,
dont la moitié, soit 100 MF, à charge des Montreuillois.
Nous avions déjà signalé à l'époque
la sous-évaluation manifeste : estimations "à
la louche" peu crédibles, non prise en compte des
opérations connexes indispensables (tour administrative,
cité de l'espoir, réaménagement du carrefour
de la Croix de Chavaux, etc.)
Nous avions demandé un budget prévisionnel actualisé
de l'opération, et ce qui a déjà été
exécuté, ce que le maire ne nous a pas communiqué
pour nous permettre de voter en connaissance de cause. Nous ne
l'avons pas reçu. Pourtant ce budget existe sûrement,
dans la mesure ou il sert de base à de nombreuses demandes
de subventions à l'état, à la région,
etc.
· Les 100 MF soumis au vote aujourd'hui ne concernent que
la phase préparatoire de l'opération : la fin des
expropriations, les démolitions, et 52 MF pour la consolidation
de la dalle recouvrant le parking. Une dépense aussi énorme
était-elle prévue au départ du projet? Il
ne semble pas
.
· Ne sont pas pris en compte dans cette somme le coût
des intérêts, qui s'élèveront à
plusieurs dizaines de MF, et peuvent même aller jusqu'à
doubler la somme annoncée.
· Le financement de ces 100MF va relever uniquement de
l'emprunt. Ce programme va donc mettre la ville devant une alternative
dont les deux volets sont inquiétants :
- Ou bien augmenter les emprunts de la ville et son endettement
en passant de 100 MF actuels à 130 MF en 2002, 2003 et
2004
- Ou bien restreindre considérablement les autres investissements,
alors que les gymnases de la ville, la piscine, le conservatoire,
de nombreuses écoles, sont dans un état catastrophique
et attendent depuis trop longtemps une rénovation chaque
jour plus nécessaire. Alors que tous les autres quartiers
attendent des équipements de proximité, sans cesse
promis et différés.
Quand nous avons posé la question de ces emprunts en commission,
il nous fut répondu que la ville n'aurait peut être
pas tout à emprunter, que des subventions allaient sans
doute venir en raison de la proximité de la cité
de l'espoir.
Il est de notoriété publique que la ville a déposé
auprès de l'état une inscription du quartier parmi
les opérations de renouvellement urbains que le conseil
interministériel sur la politique de la ville devait décidé
lors de sa réunion du 11 septembre dernier. Est-ce sur
cette ORU que la municipalité compte pour financer une
partie de son projet hypercentre ?
Les attentats aux USA ont fait repousser la tenue de ce conseil
d'une quinzaine de jours, mais, dès le 12 septembre, nous
avons appris, par le journal "la tribune", que Montreuil,
à la différence de Bagnolet et Romainville, ne serait
pas parmi les communes attributaires. Nous nous interrogeons sur
le contenu de cette demande d'ORU : si la requalification de la
cité de l'espoir entre tout à fait dans le cadre
de ces subventions de la direction interministérielle à
la ville, ce n'est sans doute pas le cas de la démolition
du théâtre et de la consolidation d'un parking
Nous refusons la fuite en avant financière et urbaine.
Nous avions proposé, lors de la campagne électorale,
une mise à plat du projet et un audit indépendant
sur tous ces aspects. Cette demande est plus que jamais d'actualité.
Nous n'avons pas eu les informations demandées pour nous
prononcer en connaissance de cause, nous demandons donc le retrait
de cette délibération.
Si elle est maintenue, nous voterons contre cette autorisation
de programme, qui ressemble plus à une fuite en avant qu'à
un projet élaboré dans l'intérêt des
Montreuillois.
1.14 Contrat de ville 2001-2006
Intervention de Patrick Petitjean
On nous demande de nous prononcer sur le programmes d'actions
pour 2001 au titre du contrat de ville, dont d'ailleurs un grand
nombre sont déjà engagées voire terminées,
ce qui est déjà un problème.
Je voudrais en profiter pour regretter une nouvelle fois le peu
d'ambition et la faiblesse du débat public en ce qui concerne
la politique de la Ville. Pour la plupart d'entre elles, les actions
proposées ne posent pas de problèmes. Et nous voterons
donc en faveur de ce programme d'actions. Ce qui est en cause,
c'est leur cohérence, leur évaluation sur la durée,
le déficit de participation des habitants, le déséquilibre
global entre projets d'habitants d'un côté et financements
des services municipaux de l'autre.
J'ai plusieurs remarques à faire :
1°) le contrat dit territorial a été adopté
par notre conseil en septembre dernier. Cela ressemble à
un tour de passe-passe : on nous a présenter, dans la même
délibération, la convention cadre intercommunale
(avec son texte complet), et 2 pages de têtes de chapitre
pour la convention territoriale, d'une grande généralité
évidemment, et on nous a demandé de mandater le
maire pour signer la convention intercommunale, pour poursuivre
les négociations avec nos partenaires pour le contrat territorial,
et pour le signer. Le texte complet du contrat de ville n'a jamais
été présenté ni débattu au
conseil municipal. Ainsi autorisé, monsieur le maire l'a
signé en juillet dernier. Ce texte, volumineux nous a été
remis avant-hier seulement.
2°) la participation des habitants est au cur des contrats
territoriaux pour 2000-2006, et aurait du être mise en oeuvre
dès la phase d'élaboration, ce qui n'a pas été
le cas ici. La politique de la ville nécessité à
la fois une discussion générale, à l'échelle
communale et à l'échelle des quartiers.
Pour des questions de cohérence et de continuité
des actions, une telle discussion devrait systématiquement
avoir lieu avec les conseils, les associations et les habitants
dans chaque quartier.
3°) la faible place réelle des habitants se retrouve
dans le déséquilibre des actions proposées
: les services municipaux et les institutions ont la prépondérance,
en dehors de quelques très gros projets d'associations
para-municipales. On a parfois l'impression que le contrat de
ville sert surtout à financer les services pour activités
qui devraient relever de leur fonctionnement normal.
Il y a trop d'études, trop d'ingénierie sociale,
trop d'enquêtes. 300 000 F par exemple pour étudier
la "manière d'habiter" au Bel Air.
Inversement, par exemple, dans le sous-chapitre "implication
des habitants", il y a 6 projets dont 3 ont la ville comme
porteur , avec 75% des crédits affectés à
ce sous-chapitre. Ainsi le sous-chapitre "la mise en place
d'un projet pour chaque quartier" comporte un seul projet,
porté par la ville, pour 30 000 F, consacré à
l'achat de données.
4°) enfin, il y a beaucoup d'informations complémentaires
que nous souhaiterions avoir en tant qu'élus, particulièrement
pour l'année prochaine : les projets refusés, les
demandes revues éventuellement à la baisse, une
présentation plus globale des actions des associations
inscrites dans le contrat que ce soit pour leur budget, leur bilan,
leur orientation; des descriptifs plus précis des actions
retenues car les fiches projets sont par trop sommaires. Nous
aimerions connaître aussi les résultats des actions
engagées : ainsi, pour ce que nous avons voté l'an
passé, l'étude préalable du PLIE, l'état
des lieux de l'offre éducative, les monographies de quartier,
l'état de l'observatoire du logement social, etc.
Le DSU fait son travail pour élaborer le programmes d'actions
en connaissance de cause, avec sans doute tous ces éléments,
dont beaucoup restent oraux. Et j'en profite pour remercier le
service pour son accueil et sa disponibilité à répondre
à toutes mes questions. Mais ce sont les élus qui
décident au final et qui sont responsables. On ne peut
se satisfaire de ce qui est actuellement fourni aux élus.
Si nous voulons que la politique de la ville soit à la
hauteur des enjeux, il faut revoir la manière de procéder.
Si rien ne change, notre vote de l'année prochaine risque
de ne plus être positif. Et, ce qui est certainement mineur
au regard des enjeux, mais symptomatique, il faut que les élus
minoritaires participent au comité de pilotage du contrat
de ville.
Intervention d'Alexandre Le Cur
Le contrat de ville est le cadre juridique et financier dans lequel
s'inscrit nombre d'actions de la ville, ses orientations sociales
sont a priori à défendre.
Néanmoins, je m'interroge sur le sens de ces lignes : "
définition d'une stratégie de communication avec
les habitants dans les quartiers Bel Air, Grand Pêchers,
Montreau Ruffin".
" Stratégie de communication avec les habitants ",
nous aurions préféré entendre participation
des habitants.
250 000 F pour définir une stratégie de communication,
nous comparons ce chiffre aux 30000 F prévus pour le poste
d'écrivain public.
Par quoi sont motivés ces choix budgétaires ?
1.17 Programme de renouvellement tissu ancien dégradé
Bas-M. République
Intervention d'Alexandre Le Cur
Si la nécessité d'une étude urbaine et sociale
sur le quartier Bas Montreuil/République nous semble être
incontestable, il nous paraît utile de connaître l'articulation
de cette étude avec les projets immobiliers en cours ou
prévus. En clair, allons-nous modifier la programmation
des opérations prévues suite aux résultats
de l'étude ?
La démarche décrite nous semble pertinente, et les
principes énoncés justes, la ville l'a-t-elle suivi
cette même démarche pour la programmation de la ZAC
Beaumarchais ?
Un volet de la démarche nous apparaît particulièrement
sensible, il est question " l'évaluation des besoins
réels en relogement des familles, lié à l'habitat
dégradé, et la prise en charge de l'accompagnement
des familles dans une logique de maintient sur place
"
La question du relogement dans ce type d'opération est
particulièrement difficile à gérer, quels
moyens concrets nous donnons-nous pour y faire face, compte tenu
du prix du foncier sur le secteur concerné ?
Il est notamment question de la place de la Fraternité,
des espaces publics et de leur requalification globale.
L'autre coté de la place est situé sur la commune
de Bagnolet, dans un souci de cohérence urbaine ; Il nous
semblerait judicieux de travailler en collaboration avec nos voisins
sur l'aménagement de cette place. Plus globalement, le
quartier des Coutures à Bagnolet est constitué du
mm tissu que le bas-M., nous y retrouvons le même type de
population ainsi que les mêmes logements, il nous semble
souhaitable, dans le cadre d'une étude liée à
la loi SRU, d'associer une réflexion en intercommunalité
à propos de ce quartier.
Nous souhaiterions être tenu informé, dans la mesure
du possible, de l'avancement de cette étude ainsi que de
son démarrage.
2-1 Dossier de consultation des entreprises pour la fournitures
de carburants destinés au garage municipal pour 2002-2003-2004
Intervention de Catherine Delhommeau
L'article 1er de la loi sur l'air précise que "l'Etat
et les collectivités territoriales.. concourent
à une politique dont l'objectif est la mise en uvre
du droit reconnu à chacun de respirer un air qui ne nuise
pas à sa santé".
Au-delà de cette loi, la qualité de l'air est une
préoccupation prioritaire de nos concitoyens. Or, les gaz
d'échappement sont une source importante de pollution atmosphérique
et contribuent à l'effet de serre.
Le gazole, qui constitue la plus grosse consommation en carburant
de la ville, produit des particules très fines qui ne peuvent
être filtrées par l'appareil respiratoire de l'être
humain. Ces particules restent très longtemps en suspension
dans l'air et les conséquences sont particulièrement
graves pour la santé des citadins, en particulier pour
les enfants et les personnes âgées.
La ville de Montreuil doit faire un effort pour réduire
sa consommation de carburant et contribuer ainsi efficacement
à la lutte contre l'effet de serre.
Nous demandons que soit établi un plan annuel de réduction
du kilométrage parcouru
Nous demandons que la liste des voitures de fonction soit établie
et que leur utilisation fasse l'objet d'un suivi et d'un bilan
La ville doit également s'orienter vers un renouvellement
progressif de la flotte municipale dont les véhicules vieillissant
entraînent une consommation de carburant plus importante.
Ce renouvellement devrait se faire au profit de véhicules
fonctionnant au GPL. La ville de Nantes s'est engagée sur
cette voie, en collaboration avec l'ADEME. Outre le fait que le
gaz est un carburant performant et propre, les avantages financiers
liés au faible prix d'achat du gaz comparé à
l'essence (et même au gazole) ont permis à la ville
de Nantes de réaliser des économies substantielles.
Néanmoins, il nous semble nécessaire que les professionnels
du service du garage étudient les impacts écologiques
et économiques d'une telle orientation, en liaison avec
les associations de protection de l'environnement, et en particulier
celles qui sont spécialisées dans la lutte contre
l'effet de serre.
Malgré une volonté ponctuelle affichée le
22 septembre de chaque année pour la journée sans
voitures, la ville de Montreuil qui ne compte que 3% de véhicules
électriques et 2% de véhicules au GPL, n'est pas
une ville pilote dans le domaine de la lutte pour la qualité
de l'air et contre l'effet de serre.
Nous voterons pour ce dossier de consultation d'entreprises.
Intervention de Patrick Petitjean
Avant d'en venir au dossier pour les différents marchés,
je voudrais savoir pourquoi ne figure pas à l'ordre du
jour de ce conseil le rapport annuel récapitulatif de l'exécution
des marchés. En 1999 et en 2000, c'est au conseil de septembre
que nous avions pu examiner ce rapport. Cette année, quand
viendra-t-il devant le conseil ?
2-2 Dossier de consultation d'entreprises pour
les travaux d'amélioration du domaine communal 2002-2003-2004
Intervention de Catherine Delhommeau
Ce marché comprend les travaux concernant la réfection
des chaussées et des trottoirs.
Nous souhaitons qu'un effort tout particulier soit porté
au bornage des trottoirs.
En effet, les conditions de circulation des piétons sont
tellement dégradées à Montreuil qu'il est
devenu indispensable de délimiter matériellement
les espaces qui leur sont normalement réservés.
Le bornage est effectivement une solution de pis-aller, qui pénalise
les piétons en réduisant l'espace qui leur est théoriquement
(mais plus du tout en pratique) réservé. Mais, devant
l'ampleur sans précédent prise par le stationnement
sur trottoir, c'est effectivement la seule solution économiquement
viable. Ne pas la choisir, c'est accepter la loi du laisser faire,
qui profite au plus fort (les automobiles) aux dépens des
plus faibles. Rappelons que plus de 40 % des ménages montreuillois
ne possèdent pas d'automobile!
Nous insistons aussi sur la nécessité de veiller
tout particulièrement à l'accessibilité des
trottoirs pour les personnes à mobilité réduite,
en particulier les personnes âgées, les jeunes enfants,
les poussettes
D'une façon générale, le stationnement des
voitures doit être maîtrisé et maintenu sur
la chaussée et les trottoirs doivent être mieux entretenus.
Ce sont des actions à inscrire durablement à Montreuil
dans la liste des bonnes résolutions à mettre en
uvre dans le prolongement de la journée sans voiture.
Ce marché pour lequel nous lançons une consultation
prévoit la fourniture de poteaux et arceaux de protection
des trottoirs.
Nous souhaitons qu'un plan pluriannuel de protection physique
des trottoirs par bornage soit mis en place, avec un engagement
de protection en 2002 des rues les plus touchées par le
stationnement sauvage.
Nous voterons pour ce dossier de consultation d'entreprises.
Intervention de Fabienne Vansteenkiste
Ces 4 délibérations portent sur l'acceptation par
le CM des dossiers de consultation des entreprises pour 4 marchés.
La commission d'appel d'offre aurait dû procéder
lundi dernier à l'ouverture et à l'étude
des candidatures pour ces 4 marchés. Cette commission a
été repoussée, à juste titre, compte
tenu des doutes qui planent sur la légalité d'une
telle procédure. Il reste que les entreprises ont été
consultées sur des dossiers non validés par le CM.
Nous souhaiterions savoir, Monsieur le maire, quelle a été
la teneur des publications d'appel d'offre, et leurs lieux et
dates de publication.
Cette dérive, dont nous nous réservons d'examiner
la légalité, montre hélas en tout état
de cause à quel point le CM est devenu une simple chambre
d'enregistrement, puisqu'il ne fait pour vous aucun doute que
ces dossiers de consultation doivent être validés
par nous a posteriori.
2.6 Dossier de consultation des entreprises relatif à
la location-entretien de vêtements de travail pour 2002-2003-2004
Intervention d'Alain Monteagle
Ce dossier nous a été présenté en
commission par Monsieur Zucali qui a fourni avant son départ
de ses fonctions d'intéressants éléments
concernant l'environnement, la préservation de la nappe
phréatique, les économies d'énergie, et le
compte-rendu annuel que devront donner les entreprises. Nous souhaiterions
retrouver les mêmes éléments dans les dossiers
de consultations des entreprises qui s'y prêtent.
Comme nous l'avons exposé en 2ème commission, nous
souhaitons que la municipalité profite de la possibilité
donnée par l'article 14 du nouveau code des marchés
pour introduire des exigences sociales et environnementales dans
l'exécution des marchés passés par la ville.
Contrairement à ce qui nous a été répondu
lors de la 2ème commission, cet article 14 ne présente
aucune ambiguïté. En effet, il prévoit que
les conditions sociales et environnementales fixées par
la collectivité publique sont bien des conditions d'exécution
du marché et non pas des critères de choix du titulaire.
D'où la nécessité d'introduire ces exigences
au niveau de l'élaboration du cahier des charges.
Nous sommes très attachés à cet article 14,
contribution du Secrétariat d'Etat à l'Economie
Solidaire à la réforme du code des marchés.
Nous demandons donc que chaque cahier des charges fixe nos exigences
en matière d'insertion sociale, d'emploi, de conditions
de production et de respect de l'environnement en s'appuyant sur
l'article 14 du nouveau code des marchés.
La ville de Montreuil pourra ainsi, dans le respect de la législation,
développer une véritable politique d'achat citoyen.
2.9 Permis de construire pour la halte-garderie du Parc
Intervention de Fabienne Vansteenkiste
Si nous nous réjouissons que les travaux doivent enfin
commencer dans un délai assez bref, nous rappelons le manque
d'information des habitants, qui ignoraient totalement depuis
plus de deux ans l'état d'avancement du projet. Alors que
cette halte avait été promise en réponse
à une demande d'habitants du quartier, aucune information
n'a filtré, ni dans la presse municipale, ni sur les panneaux
d'affichage, ni dans les conseils de quartier, depuis deux ans.
Gène à avouer que le projet prenait du retard? Négligence
de la municipalité? Toujours est-il que les premiers parents
à qui cette halte avait été promise ont maintenant
leurs enfants prêts à entrer à l'école
élémentaire!Mme Dekerautem a dit en commission que
les habitantes à l'origine du projet avaient été
constamment tenues au courant des retards et de l'avancement du
projet. A ma connaissance, c'est faux. Mme Massart, une des deux
assistantes maternelles qui avaient porté le projet, si
elle a bien été avertie la semaine dernière
par Mme Rabéra que les subventions de la CAF étaient
arrivées, n'était pas au courant du passage du permis
de construire en CM. Personne, ni les habitants du quartier ni
les élus, à ce jour, n'a été mis au
courant de la date d'ouverture prévue.
Concernant les équipements pour la petite enfance dans
ce quartier, nous rappelons également le très mauvais
état des aires de jeux des tout petits dans le parc Montreau.
Une habitante du quartier a envoyé il y a un mois une lettre
à ce sujet à Mme Dekerautem, lettre qui n'a encore
reçu aucune réponse. Le conseil de quartier des
Ruffins a également plusieurs fois soulevé le problème,
sans succès. Ces équipements ne nécessitent
pas un investissement très important, sont-ils ignorés
au profit d'investissements plus prestigieux, dans un quartier
plus central?
Monsieur le maire, madame l'adjointe à la petite enfance,
pouvez-vous répondre à ces deux questions
- quelle est la date prévue d'ouverture de la halte garderie?
quand les aires de jeux du parc Montreau seront elles rénovées?
2-12 Délibération annulant l'avenant au marché
de travaux de viabilité de la rue Raymond Lefebvre
Intervention de Catherine Delhommeau
Lors du conseil municipal du 3 mai dernier, nous étions
intervenus sur l'avenant qu'il est nécessaire d'annuler
aujourd'hui après le contrôle de légalité
du préfet. En effet, ce 2ème avenant au marché
portait à un dépassement de près de 50% du
marché initial et nous avions signalé les réserves
de certains membres de la commission appel d'offres.
Malgré la grande expérience de Monsieur le Maire
et de l'équipe municipale, la ville de Montreuil se trouve
être dans l'illégalité, puisque les travaux
ont tout de même été effectués. C'est
donc par 2 délibérations que l'on pourrait qualifier
de virtuelles que nous allons rétablir la situation qui
témoigne non seulement d'un manque de rigueur dans les
pratiques municipales mais aussi du sentiment d'être, à
Montreuil, au-dessus des lois. Les exemples se multiplient depuis
le début de ce mandat : nomination d'adjoints spéciaux,
cession de parcelles de murs à pêches en instance
de classement
N'oublions pas que le droit administratif
s'applique à Montreuil comme ailleurs et nous souhaitons
que la majorité municipale respecte les règles démocratiques.
Sur cette délibération et sur la suivante, nous
nous abstiendrons.
2.17 Attribution de subventions à diverses associations
Intervention de Catherine Delhommeau
Nous souhaiterions que la Ville édite un annuaire des associations.
Une telle publication existe dans de nombreuses villes et permet
de valoriser la vie associative. L'accès à la liste
des associations sur le site de la ville ne poserait pas de problèmes
de budget puisqu'une telle liste existe déjà. Le
centenaire de la loi de 1901 pourrait être l'occasion de
permettre aux citoyens de prendre la mesure du dynamisme associatif
à Montreuil par l'édition de cet annuaire.
3.1 Hôtels meublés M.O.U.S.
Intervention d'Alexandre Le Cur
Je ne reviendrai pas sur les objectifs énoncés dans
le dispositif d'intervention sur lequel vous nous demandez de
voter ce soir. Je ne développerai pas les conditions d'insalubrité
dans lesquelles vit cette population, exclu du logement social.
Je ne dresserai pas non plus, le tableau de l'enfant faisant ses
devoirs sur son lit, à la lueur de la bougie, Emile Zola
le fait mieux que moi.
Non, la situation est bien connu des services habitat, hygiène,
santé et des Elus concerné, dès 1999, une
étude du service habitat recensait l'ensemble des hôtels
meublés de la ville et proposait des pistes d'intervention.
Il s'agit ce soir d'engager un dispositif opérationnel,
visant à résorber en trois ans six hôtels
meublés. Les volets techniques, sociaux et juridiques seront
envisagés au cours de ces trois années.
Connaissant assez bien le type de population accueilli par ces
meublés, nous nous demandons quel sera la solution proposé
aux sans-papier pour qui cet habitat, même précaire,
constitue une solution d'hébergement réelle.
Nous avons par ailleurs noté avec satisfaction, que suite
à notre intervention, la question concernant l'indemnité
d'éviction du gérant de l'hôtel meublé
du 15 rue Denis Buisson, à été retirée
de l'ordre du jour du précédent conseil municipal.
Le dispositif opérationnel proposé est novateur
et ambitieux en matière de résorption de l'habitat
insalubre, nous voterons pour.
Par ailleurs, eu égard à notre intérêt
pour la question, nous souhaiterions participer au groupe de pilotage
de la M.O.U.S.
3.5 Remboursement MODEV ZAC Robespierre Marceau 1.5 MF
Intervention d'Alexandre Le Cur
Même si nous sommes conformes à l'article 19 et à
l'article 2 de la convention signée avec MODEV en 1994,
la dépense de presque un million et demi de nouveaux francs
est tout de même liée à une absence de concertation
de la population.
En conséquence nous voterons contre.
En effet, la ZAC Robespierre-Marceau n'a pas été
validée par la Préfecture, la déclaration
d'utilité publique refusée, suite notamment à
l'opposition des habitants sur ces projets.
Par ailleurs, nous sommes curieux de savoir pourquoi nous nous
libérons de nos engagements vis à vis de la SEM,
si longtemps après l'abandon du projet ?
D'autre part que sont devenus les terrains acquis par la ville
ou la SEM à cette époque ?Point
3.12 Permis de démolir et de construire 164, rue
de Paris
Intervention de Patrick Petitjean
Cette opération immobilière concerne le secteur,
au nord ouest de la rue de Paris pour lequel nous avons décidé
de lancer une étude au point 1.17. sans en attendre les
résultats, on nous propose de donner le feu vert à
une opération immobilière, cela paraît prématuré.
Elle est certes beaucoup moins dense que l'opération de
la friche Zolpan, car il y a de l'accession à la propriété.
Mais ce n'est pas une opération négligeable, et
il y a déjà l'autorisation de déposer un
permis de construire, alors que le promoteur n'est pas encore
propriétaire des terrains.
Enfin, le dossier a été présenté in
extremis au conseil de quartier "république"
à ma demande : sous prétexte du nouveau découpage
administratif du quartier, cette opération qui est située
au nord, mais en bordure, de la rue de paris aurait du être
présenté à un conseil d e quartier... qui
n'existe pas. Bonjour la consultation des habitants.
Nous nous abstiendrons sur cette délibération prématurée.
4.1 programme d'action prévention risque saturnin
demande de subvention
Intervention d'Alexandre Le Cur
La lutte contre l'intoxication par la présence de plomb
dans les peintures, le saturnisme, est devenu, depuis la loi contre
les exclusions de 1998, une obligation pour les communes et pour
le Département. La ville de Montreuil, a mis en place en
1999, une mission saturnisme qui a connu succès mais aussi
certains échecs. L'objectif annoncé était
alors d'éradiquer le problème du saturnisme en 3
ans
Nous en sommes loin.
La principale difficulté consiste en effet à reloger,
temporairement le temps des travaux, les familles dont les enfants
sont atteints de saturnisme.
Quel dispositif est-il prévu pour faire face à cette
difficulté incontournable ?
Eu égard à l'importance l'ampleur de la tache, toute
participation financière est nécessaire, nous voterons
pour.
4.6 Subvention exceptionnel aux clubs sportifs montreuillois
Intervention d'Anne-Marie Heugas
Nous voudrions revenir sur la 1ére partie de cet ordre
du jour qui concerne l'attribution d'une subvention exceptionnelle
aux clubs sportif et plus particulièrement à l'ASS
hand-Ball.
Au delà du caractère exceptionnel de cette subvention,
nous voudrions insister sur la nécessité de mener
une réflexion globale sur les problèmes de sécurité
que rencontrent les sportifs lorsqu'ils ont une compétition
ou pratiquent leur activité. Les animateurs sportifs ne
doivent pas se substituer aux agents de sécurité
ou de surveillance et la présence d'agents de surveillance
ne doit pas couper ces évènements sportifs de la
vie des quartiers et des jeunes. Il est vrai, et nous l'avons
d'ailleurs évoqué en commission, que c'est un problème
délicat à régler.
C'est pourquoi nous souhaitons que ce problème fasse l'objet
de discussions, tables rondes entre les animateurs sportifs, les
éducateurs , les intervenants dans les quartiers et autres
intervenants.
Dans ces conditions, des solutions sur du long terme pourront être apportées et seront beaucoup plus constructives que des solutions au coup par coup, du type subvention exceptionnelle.
A Montreuil, certains groupes scolaires sont surchargés
et le taux de scolarisation des enfants de moins de 3 ans est
plus faible que sur l'ensemble du territoire français,
la carte scolaire est modifiée, semble-t-il, au coup par
coup, les bâtiments scolaires, les cours de récréation
ont besoin de travaux d'entretien.
Nous souhaiterions savoir :
- Quels besoins ont été recensés par la municipalité
en ce qui concerne l'entretien et la réfection des bâtiments
scolaires ?
- Quels sont les besoins en ce qui concerne les constructions
de nouveaux établissements ? Quel plan de financement a
été conçu pour y répondre ?
- Quelle solution sera apportée aux parents d'enfants de
3 ans, trop grands pour la crèche et refusés à
l'école maternelle par manque de locaux ?
Il existe une commission d'attribution des subventions aux projets
d'école, dont nous ne faisons pas partie en tant qu'élu-e-s
minoritaires. Pour quelles raisons les parents sont-ils également
exclus de cette instance alors qu'il s'agit de subventionner "en
toute transparence" des projets d'école dont ils financent
souvent une grande partie ? Pourquoi ces budgets ne seraient-ils
pas attribués par enfant comme la dotation pour les fournitures
scolaires ? Le principe d'égalité entre les enfants
et entre les établissements serait ainsi respecté.
Pourquoi la ville subventionne-t-elle des projets de collèges
et de lycées alors que le fonctionnement des collèges
relève du conseil général, celui des lycées
du conseil régional et que les besoins immenses en matière
d'enseignement primaire à Montreuil ne sont pas satisfaits
?
Pourquoi la carte scolaire n'est-elle pas réétudiée
"en toute transparence" et étudiée en
collaboration avec les parents d'élèves dans l'esprit
de remédier aux inégalités et à en
faire un outil de mixité sociale dans les établissements
?
Pourquoi la municipalité ne met-elle pas en place une commission
consultative permanente rassemblant parents d'élèves,
élu-e-s et professionnels afin de définir la politique
municipale éducative ambitieuse dont nos enfants ont besoin
?
Des états généraux de l'éducation
pourraient apporter les éléments indispensables
à une remise à plat des conditions de la participation
de la ville à la scolarité des enfants.
En consacrant à l'école une partie du Conseil Communal
Participatif que nous avons organisé le 13 septembre dernier,
nous n'imaginions pas que les habitants de Montreuil avaient tant
de questions à poser sur ce sujet. Manifestement, les journalistes
de Montreuil Dépêche Hebdo n'ont pas réalisé
leur travail d'investigation concernant la rentrée scolaire,
ce qui les a conduit à écrire les articles approximatifs
et incomplets que nous avons pu lire ces dernières semaines,
et qui nuisent gravement à la crédibilité
de la municipalité !
Réponse de Laurent Malagnoux, adjoint au maire délégué
à l'éducation
Mes chers collègues,
Je souhaite, en premier lieu, rappeler le règlement intérieur
du conseil municipal qui prévoit en son article 14 que
les questions orales de chaque groupe doivent se limiter à
trois par séance. Je ne pourrai donc malheureusement pas
répondre aux neuf questions que vous posez et dont le seul
point commun est de se rapporter très généralement
à l'école.
Si, comme il ressort de vos interrogations, vous désirez découvrir la politique de la municipalité en matière d'éducation, je vous invite à consulter le contrat local de réussite scolaire que nous avons signé avec le ministère et qui décline l'ensemble de nos actions en faveur de l'école de la République.
Vous demandez la raison pour laquelle nous subventionnons des projets pédagogiques des collèges et des lycées alors que, dites-vous, le fonctionnement des collèges relève du conseil général, celui des lycées du conseil régional. Je réponds qu'il ne peut être question de compétence ni de bureaucratie quand il s'agit d'assurer la réussite scolaire de tous les jeunes Montreuillois, sans distinction aucune.
En ce sens, les projets d'école et d'établissement constituent un moyen supplémentaire pour contribuer à l'égalité des chances et la volonté municipale se concrétise non seulement à l'égard des élèves des collèges et des lycées mais aussi et bien évidemment de l'école élémentaire et maternelle, dans lesquelles nous n'avons pas plus de compétence pédagogique.
Qui peut honnêtement contester le bien fondé de cette orientation et de cette volonté ? C'est en effet, un des critères essentiels permettant de distinguer au-delà des mots, une véritable politique de gauche pour la mise en uvre de laquelle nos concitoyens nous ont renouvelé leur confiance. N'en déplaise à ceux qui, dans ce domaine, préfèrent les calculs politiciens à une solidarité nécessaire, nous continuerons dans cette voie. Les Montreuillois attachés aux valeurs laïques et républicaines de justice, d'égalité et de solidarité ne comprendraient d'ailleurs pas qu'il en soit autrement et que nous remplacions notre politique d'aide à la réussite par le nivellement égalitariste par le bas qui ferait disparaître les projets pédagogiques de nos établissements scolaires.
Les droits réels dont bénéficient les
élus minoritaires sont un des critères qui permettent
de juger de l'état réel d'une démocratie.
Nous sommes inquiets de la persistance de certaines pratiques
à Montreuil.
Les élu-e-s minoritaires sont victimes d'un ostracisme
et tenus à l'écart de la plupart des informations,
exclus des instances intercommunales, exclus de toutes les commissions
de travail.
Les citoyens présents au Conseil Communal Participatif
que nous avons organisé jeudi 13 septembre se sont montrés
très sensibles au manque de pluralisme dans les groupes
de travail auxquels ils participent, tant la commission des travaux
dans les écoles que le comité de pilotage du contrat
de ville. L'ensemble de la population montreuilloise comprend
d'ailleurs très mal qu'avec 29 % des voix aux élections,
nous soyons écartés de la majeure partie des instances
de concertation.
De même, les élu-e-s minoritaires ne figurent pas
sur la liste distribuée au personnel communal au début
de la mandature. Y aurait-il des élu-e-s plus légitimes
que d'autres ?
Alors que vous dites ne pas vouloir faire "de différence
entre les groupes politiques", chaque demande de notre part
se heurte à de l'inertie. Sans réponse de votre
part, Monsieur le Maire, nous sommes contraints de saisir régulièrement
le préfet et la commission d'accès aux documents
administratifs. Quelle image donnez-vous de notre ville ?
Le journal municipal Montreuil Dépêche Hebdo est
resté partisan et manipulateur. Il est confisqué
au profit de la majorité municipale, ou plutôt d'une
partie d'entre elle, alors qu'il est payé par les impôts
de tous les Montreuillois. Quant à l'expression des minorités,
des associations qui ne vous conviennent pas, elle n'existe pas.
Les tribunes des groupes ont été supprimées...
Mais nous avons eu droit à une page de reportage sur une
réunion de la majorité municipale. Où est
l'égalité entre les groupes ? Nous demandons que
soit instituée une tribune hebdomadaire pour les groupes
politiques dans Montreuil Dépêche Hebdo. Monsieur
le Député, vous avez voté en première
lecture à l'assemblée nationale la loi sur la démocratie
de proximité qui prévoit, entre autres droits reconnus
officiellement aux élu-e-s minoritaires, un droit d'expression
dans tous les documents et médias municipaux dont le journal
municipal. Nous avons déposé une demande de droit
de réponse au mois de juillet, après le conseil
du 28 juin, elle est restée sans suite. Allez-vous attendre,
Monsieur le Maire, que cette loi soit promulguée pour mettre
en application un texte que vous avez voté en tant que
député, alors que ce texte est déjà
en retard sur la majorité des collectivités territoriales,
comme la ville de Saint-Denis, et même le Conseil général
publie régulièrement dans son journal le point de
vue des différents groupes de conseillers sur divers sujets
?
L'égalité ne règne entre les groupes d'élu-e-s
que dans les paroles et non dans les actes. Pour prendre en compte
l'expression des citoyens qui nous ont élus, comment comptez-vous
favoriser l'expression de la diversité politique ?
Réponse de Patrick Darré adjoint au maire délégué à la vie des quartiers
Tout d'abord, je voudrais signaler que prétendre que
les groupes de l'opposition sont exclus des commissions constitue
une contre vérité !
Faut-il rappeler ici que pour ce qui concerne Montreuil Ville
Ouverte, deux membres siègent dans chaque commission municipale.
Dix-huit organismes extérieurs dont Syndicat des eaux,
SITOM, Montreuilloise d'habitation, Modev, M2S, OPHLM (participation
également à la commission d'attribution), Sem Sports
Loisirs, CCAS, Commission de Délégation de Service
Public, Commission d'Appel d'Offres, CTP, etc.
Par contre, pour ce qui est des comités de pilotage, leur
composition relèvent de l'exécutif. Leur tâche
étant de mettre en oeuvre des décisions arrêtées
majoritairement. La garantie d'exécution dans l'esprit
des décisions prises, repose en partie sur un minimum
de partage des objectifs par les élus concernés.
Journal municipal
Nous avons la volonté de rénover les moyens de communication
de façon à ce qu'ils participent à leur place
à la dynamisation de nos orientations majeures contenues
dans la charte et notamment qu'ils constituent une nourriture
pour tout habitant qui souhaite s'investir dans la vie de la cité.
Un certain nombre de réflexions ont été entreprises
par la majorité municipale lors du séminaire tenu
à Bois-Douzein. Je regrette personnellement que le groupe
Montreuil Ville Ouverte ait décliné l'invitation
qui lui a été faite de participer à ce séminaire.
Des critiques et propositions ont été formulées
à cette occasion, suivies de décisions, du BM qui
vont se solder par un certain nombre d'évolutions et modifications.
Nous avons, entre autre, décidé de se faire aider
par un cabinet extérieur qui procède actuellement
à un audit. Le cahier des charges prévoit une audition
de tous les groupes de l'opposition qui auront ainsi la possibilité
-de formuler et préciser critiques et suggestions.
-la question de la réponse à l'expression des groupes
est partie intégrante du travail d'élaboration entrepris.
Comme l'indique justement la question posée, l'Assemblée
Nationale travaille à un texte de loi abordant ce sujet.
Le contenu n'est à ce jour pas connu puisque le vote définitif
doit intervenir à la fin de l'année.
Il m'apparaît assez judicieux d'attendre ses textes pour
nous y conformer et éventuellement examiner les possibilités
d'amélioration.
Tout le monde s'accorde sur la nécessité de lutter
contre l'abstentionnisme, de réduire le fossé qui
se creuse entre les citoyens et leurs élu-e-s, de susciter
un nouvel intérêt pour la vie de la cité.
La démocratie participative est la réponse officielle,
plébiscitée par tous les responsables politiques.
Si le discours sur la participation des habitants s'est généralisé,
pour ne pas dire banalisé, l'expression "démocratie
participative" ne recouvre pas partout la même réalité
: des conseils de quartiers contrôlés par une équipe
municipale au budget participatif mis en uvre à Porto
Alegre (mais aussi à Belo Horizonte ou Rubi en Espagne
),
en passant par les conseils municipaux participatifs initiés
par le maire de l'Ile Saint-Denis ou les enveloppes de quartiers
qui existent depuis 1985 à La-Roche-sur-Yon, les expériences
diverses laissent plus ou moins de place à l'initiative
citoyenne ou au contraire, sont plus ou moins intégrées
à un dispositif de gouvernement d'une ville par sa municipalité.
Le groupe Montreuil Ville Ouverte fonde sa démarche sur
la démocratie participative avant comme après les
élections.
La majorité municipale s'est engagée à mettre
en uvre la charte "Montreuil solidaire, la ville ensemble"
sur laquelle elle a été élue, charte qui
prévoit d'agir pour une démocratie locale et municipale
participative.
Depuis le début de la mandature, la situation n'a guère
évolué et nous sommes bien loin des promesses électorales
de la majorité relative.
Pour donner un exemple, (je cite votre charte) "les habitants
doivent être en situation d'obtenir les documents nécessaires
à l'évaluation des actions ou à la définition
des projets, conformément à la législation
".L'accès
à l'information des citoyens est maintenant un droit reconnu
par la législation française, mais c'est aussi un
des devoirs des élu-e-s envers leur électeurs. S'ils
sont en charge de la gestion d'une ville pendant 6 ans, ce n'est
certainement pas avec un mandat en blanc. Actuellement, à
Montreuil, pour obtenir les documents publics tels que le budget,
le recueil des actes administratifs, les contrats des gestion
des services publics
, le citoyen montreuillois doit être
perspicace, courageux, persévérant et avoir du temps
à consacrer à sa quête. Car il lui faudra
visiter un certain nombre de services : pavillon des finances,
administration générale, tour Rond Point. Participer
à une enquête publique relève de l'exploit.
En tant qu'élu-e-s, nous connaissons bien la situation.
Notre travail s'apparente quelquefois plus à celui d'un
détective qu'à celui d'un élu du peuple.
Comment la municipalité compte-t-elle mettre à disposition
des citoyens tous les documents publics dans un même local
? Comment compte-t-elle leur permettre de s'informer sur les projets
en cours ? Comment compte-t-elle rendre plus conviviale cette
consultation ? La complexité de certains documents nécessite
la médiation d'un professionnel : quels moyens la municipalité
compte-t-elle mettre au service de l'information et de la formation
des citoyens afin qu'ils exercent, je cite votre charte,"un
contrôle permanent des activités de la municipalité,
qu'ils participent à l'élaboration de la politique
de la cité" (fin de citation) ? Nous avions proposé
à cette fin un "bureau de la transparence".
Dans les contacts que nous avons avec la population comme lors
du Conseil Communal Participatif, nous avons pu noté que
cette demande d'accès à l'information tient une
grande place dans les attentes de nos concitoyens.
Réponse de Patrick Darré maire adjoint délégué à la vie des quartiers
Fait l'objet de deux questions, l'une à l'initiative
du groupe Montreuil Ville Ouverte, l'autre par le groupe communiste
citoyens et apparentés.
Ma réponses s'adresse donc aux deux groupes.
Si la majorité municipale s'est engagée pour une
démocratie locale municipale et participative, c'est parce
qu'elle est convaincue de sa nécessité comme élément
moteur, porteur de progrès de civilisation.
Je note au passage que le projet de loi en discussion sur la démocratie
de proximité se situe sur nombre de points en retrait par
rapport aux initiatives et expériences locales dont la
municipalité est à l'origine
Nous avons conscience de la nécessité d'améliorer
sensiblement les moyens d'information pour faire vivre et développer
la démarche engagée. C'est la raison pour laquelle
nous avons pris la décision de publier un journal officiel
et si nous regrettons vivement les retards pris pour des raisons
techniques et de moyens (sa parution étant prévue
pour ce mois-ci) nous y travaillons. D'ailleurs vous avez pu remarquer
la présence aux travaux du Conseil Municipal de sténotypiste
qui consignent l'intégralité des débats.
Nous faisons tout pour une parution rapide.
Quant à. la communication des documents publics elle est
à Montreuil conforme à la législation.
La charte municipale de 1995 s'engageait à l'organisation
d'assises locales de la citoyenneté . Cet engagement est
reconduit dans la charte 2001-2007.
Nous travaillons actuellement intensément à la tenue
de telles assises prévues le 24 novembre prochain.
Dans le prolongement des deux premières cessions tenues
en novembre 1997 et en mai 1999. Nous nous efforçons, pour
les prochaines assises d'essayer de répondre à deux
enjeux :
-la participation aux assises de toutes les " forces vives
" de la citoyenneté .
-la reconnaissance et l'articulation des différentes formes
d'implication citoyenne.
C'est avec le maximum d'acteurs que nous entendons tirer enseignement
de l'expérience, de l'identification des obstacles comme
des moyens de les dépasser.
Le CCVL (Conseil Consultatif de la Vie Locale) le CLE (Conseil
local de l'environnement), le Conseil des Associations sont sollicités
pour participer à la réalisation de nos objectifs.
Différents services municipaux y travaillent depuis quelques
semaines.
La tenue des assises sera portée à l'ordre du jour
d'une prochaine réunion de la majorité municipale.