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Avec les Verts Montreuil Ville Ouverte démocratie et solidarité au quotidien |
Intervention de Patrick Petitjean
Demande de report du règlement intérieur
Le CGCT (item L.2121-8) prévoit un délai de 6 mois
pour l'adoption d'un RI : il n'y a donc pas urgence à le
faire aujourd'hui..
Un bon fonctionnement du conseil et de ses commissions est essentiel
à la démocratie. Les débats publics au conseil
municipal, sur les grands problèmes de la ville, sont utiles
pour redonner un peu d'attractivité et de sens à
la politique municipale.
Cela fait partie des moyens pour réduire le nombre d'abstentions.
Il y a à faire pour améliorer une situation qui
n'est pas satisfaisante de ce point de vue. Tout ne se trouve
pas codifié dans un RI, et un RI peut être utilisé
de différentes façons. Néanmoins, . il nous
parait indispensable qu'il y ait une discussion générale,
ouverte, préparée en commission, sur les moyens
d'améliorer le fonctionnement du Conseil, et débouchant
sur des propositions de modifications du RI.
Nous proposons donc que ce point soit retiré de l'ordre
du jour de ce conseil, et repoussé au prochain conseil
le 3 mai, pour permettre cette discussion.
Je note également que les conseillers n'ont pas eu connaissance
à l'avance du RI - et nombreux sont les nouveaux conseillers
- pas plus que des modifications proposées. C'est une raison
de plus de repousser ce point au prochain conseil.
Jusqu'à l'adoption d'un nouveau règlement, il n'y
a pas de vide juridique : le RI précédent s'applique.
C'est comme si l'on prétendait que le maire et ses adjoints
sortants perdaient leurs fonctions le jour du scrutin, et non
pas le jour de l'élection de leurs successeurs.
J'attire enfin, monsieur le maire et mes chers collègues,
votre attention sur l'article L.2121-12 du CGCT qui s'applique,
RI ou pas. Cet article stipule que, en même temps que la
convocation, les conseillers doivent recevoir une note de synthèse
de la délibération, ce qui n'a pas été
fait sur ce point, pas plus d'ailleurs que sur d'autres. Le non
respect de la loi peut conduire à l'invalidation de cette
délibération.
Amendements au règlement intérieur
5 amendements
· Les groupes - amendement pour l'article 3 du RI, à
la fin, ajouter :
" les groupes d'élus disposeront d'une salle de travail
en mairie et auront accès aux salles municipales dans les
quartiers pour y tenir des permanences d'élus ".
La question d'une salle de travail est explicitement abordée
dans l'article L-2121-27 du CGCT, ainsi rédigé :
" Dans les communes de plus de 3500 habitants, les conseillers
n'appartenant pas à la majorité municipale qui en
font la demande peuvent disposer sans frais du prêt d'un
local commun ". La première partie de l'amendement
s'inspire de cet article, et la seconde partie vise à favoriser
l'exercice de leur fonction pour les élus, en tenant des
permanences dans les quartiers, que l'élu soit de la majorité,
de la minorité ou de l'opposition.
· L'information par internet - amendement à ajouter
après le premier paragraphe de l'article 5
" l'ordre du jour, les rapports examinés en commission
et la liste des décisions prises par le maire, sont, parallèlement
et dans les mêmes délais, rendus accessibles aux
conseillers municipaux sur internet "
Il s'agit de moderniser la communication aux élus et de
simplifier notre travail, au moins pour ceux et celles qui sont
familiers avec l'informatique, en attendant de pouvoir se passer
d'une grande partie des supports papiers.
· Les commissions - amendement à ajouter à
la fin de l'article 6bis
" Un secrétariat des commissions est assuré
par l'administration. Les comptes rendus des commissions sont
rédigés sous la responsabilité du Président,
et remis aux membres dans les 8 jours qui suivent ".
Pour que se constitue une mémoire de la commission et rendre
plus efficace le travail des élus. 8 jours permet d'avoir
le CR pour le Conseil municipal suivant.
· Les questions orales - amendement pour l'article 14 du
RI, qui remplace tout le premier paragraphe
" en cours de séance, des questions orales peuvent
être posées par les conseillers municipaux conformément
à l'article L.2121-19 du CGCT, dans la mesure où
le résumé écrit en aura été
déposé au secrétariat général
au plus tard à 17h, 3 jours avant la séance. Le
maire ou un maire adjoint y répond. L'auteur de la question
peut y répondre à nouveau. Il n'y a pas d'autre
débat ".
Il s'agit de revaloriser la fonction des questions orales, actuellement
rejetées en fin de séance, comme un moyen du débat
public en conseil. Possibilité en cours de conseil, rendre
ce droit aux adjoints, et permettre un commentaire à l'auteur
de la question après la réponse du maire. Ce sont
les trois modifications proposées.
· L'interpellation par le personnel - amendement à
ajouter en fin d'article 14 du RI
" la même possibilité de saisine est ouverte
au personnel communal, par l'intermédiaire des organisations
syndicales représentatives, ou dès que 100 personnes
au moins sont signataires de la question ".
Il s'agit d'étendre au personnel ce qui est déjà
prévu pour les conseils de quartier.
Intervention de Catherine Delhommeau
Participation aux commissions et organismes
Nous sommes prêts à participer aux diverses représentations
dans les commissions et organismes qui nous ont été
proposés.
Conformément à l'article 33 de la loi du 6 février
1992 relative à l'administration territoriale de la République
le principe de la représentation proportionnelle a été
ébauché.
Néanmoins, notre conception du pluralisme et de la proportionnalité
est très différente de celle de la majorité
municipale. Nous avons dû nous inscrire dans un cadre très
restreint et nous pensons que les 29 % d'électeurs qui
ont souhaité notre participation au conseil municipal sont
sous-représentés : la toute petite dose de proportionnelle
concédée par la majorité municipale offre
à Montreuil Ville Ouverte 22 délégations
dans des commissions ou des collèges contre 178 pour la
majorité municipale, soit 1/8.
Pour les commissions et les organismes dans lesquels des postes
nous ont été accordés, nous défendrons
notre programme et les principes sur lesquels nous avons été
élus : écoute et respect des habitants, démocratie
et transparence de gestion.
Intervention de Fabienne Vansteenkiste
Indemnités des adjoints et véhicules de fonction
Le passage du nombre d'adjoints de 15, nombre maximum admis compte
tenu de la taille de notre commune, à 18, grâce au
biais des "adjoints spéciaux", va-t-il augmenter
la charge pour les finances publiques dans la même proportion,
ou est-ce que la somme globale restera constante, entraînant
automatiquement une diminution d'un sixième de l'indemnité
de chacun?
Concernant toujours les indemnités des adjoints et du maire,
le Conseil pourrait il savoir à qui et sur quels critères,
des voitures de fonction sont attribuées. Ces véhicules
étant susceptibles d'être utilisés partiellement
à titre privé, est-ce que le complément d'indemnité
correspondant est intégré en tant que tel dans la
comptabilité, conformément aux règles en
vigueur?
Le groupe Montreuil Ville Ouverte remarque également qu'on
nous demande de voter sur 3 points (4 5 6) qui n'ont fait l'objet
d'aucun document distribué préalablement aux Conseillers
Municipaux. Nous nous réservons de le droit d'alerter la
préfecture concernant la légalité d'une telle
procédure.
En tout état de cause, nous ne prendrons pas part au vote
sur ces trois points
Intervention de Patrick Petitjean
Les adjoints spéciaux
Puisque la question des 3 adjoints spéciaux revient sur
le tapis à propos des indemnités, je voudrais donner
lecture d'un article à ce sujet que j'ai trouvé
dans le code général des collectivités territoriales,
l'item L.2122-3 : " Lorsqu'un obstacle quelconque, ou l'éloignement,
rend difficiles, dangereuses ou momentanément impossibles
les communications entre le chef-lieu et une fraction de la commune,
un poste d'adjoint spécial peut être institué
par délibération motivée du conseil municipal
". Il est question là d'un seul poste d'adjoint spécial,
et de circonstances dont je ne vois pas la pertinence dans notre
commune. L'item L.2122-11 qui en reparle, mentionne de plus que
l'adjoint spécial (et c'est toujours le singulier) doit
faire partie de cette fraction de la commune.
Notre groupe avait refusé de voter la délibération
présentée sur ce sujet le 25 mars, dont nous avions
eu seulement connaissance en séance, et pas à l'avance.
Cette délibération était ainsi motivée
: " ces adjoints spéciaux, par leur présence
importante dans la ville, faciliteront l'exercice du mandat local
en permettant aux autres adjoints de s'absenter pour participer
pleinement aux réunions requises par leurs missions, d'exercer
leur droit à la formation, de concilier aussi plus aisément
une activité professionnelle et leurs responsabilités
d'élus ". Il n'y a de toute évidence aucun
rapport avec l'article du code général des collectivités
territoriales.
Intervention d'Alexandre Le Cur
Droit de préemption renforcé
La maîtrise du foncier par la collectivité publique
nécessite l'utilisation d'outils spécifiques que
la ville a mis en place depuis de nombreuses années.
Le droit de préemption urbain renforcé est la première
pierre de ce dispositif. Il permet à la ville d'engager
ou de poursuivre des opérations d'aménagement.
La nécessité de se doter de cet outil nous semble
incontestable. Néanmoins, nous attirons l'attention du
Conseil et des Montreuillois, sur la toute puissance de cet outil
et sur les risques liés à l'usage abusif qui peut
en être fait.
Le droit de préemption urbain renforcé a permis
à la ville d'acquérir de nombreux terrains ou immeubles,
aujourd'hui encore inutilisés. Le coût de ces acquisitions
et de leur portage financier est mal connu des Montreuillois.
Nous souhaiterions connaître le montant précis de
ce coût annuel et de son poids dans le budget de la ville.
De plus, plusieurs immeubles qui auraient pu être réhabilités
pour produire des logements sociaux en centre-ville ont été
démolis suite à l'usage excessif de ce dispositif.
Nous pensons notamment à "l'hôtel des trois
pipes", rue de Saint Mandé dans la zone d'aménagement
différé (ZAD) de la porte de Montreuil.
Nous ferons tout pour que le droit de préemption urbain
renforcé soit utilisé dans des opérations
de requalification urbaine, visant à reconstruire la ville
sur elle-même, à sauver du gouffre les copropriétés
en difficulté, à racheter des hôtels meublés
insalubres et à lutter efficacement contre les marchands
de sommeil en utilisant les nouveaux dispositifs de la loi Solidarité
et renouvellement Urbain.