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Pour une alternative à gauche

Les signataires de ce tract appartiennent à différentes composantes de la gauche, membres ou non de partis politiques, à Montreuil. Elles et ils se retrouvent sur une démarche commune : construire ensemble, à gauche, des alternatives au libéralisme ; débattre, proposer, agir, tisser de nouvelles solidarités, au-delà des appartenances politiques, syndicales, associatives.
Ils s'étaient reconnus en juin 2003 dans l'appel "pour une alternative à gauche". Après les élections régionales et cantonales de mars dernier, ils entendent poursuivre la même démarche et répondre ainsi aux attentes exprimées pour une gauche davantage anti-libérale et avec davantage de pluralisme. Cet appel à la mobilisation sociale en est la première concrétisation. Il sera suivi par l'organisation d'un débat public le vendredi 25 juin (lieu à préciser) sur les perspectives d'une alternative à gauche au libéralisme.

Arlette Auduc, Bernard Bétant, Pierre Cours-Salies, Patrick Darré, Thomas Droz, Christophe Hode, Olivier Madaule, Daniel Mosmant, Patrick Petitjean, Claude Reznik, Daniel Rome, Nicolas Voisin, Fabienne Vansteenkiste

 

Pour les droits sociaux et la solidarité,
combattre les politiques libérales

Le gouvernement a été massivement désavoué dans la rue, puis dans les urnes en mars dernier. Il a été obligé de faire quelques reculs tactiques (sur l'indemnisation du chômage, la recherche, les intermittents du spectacle…), mais il n'en poursuit pas moins son offensive libérale contre les droits sociaux.
En prélude à remise en cause en profondeur de la Sécu, il fait payer à tous les patients (1€ supplémentaire sur le prix des consultations et de l'hôpital) et aux retraités (augmentation de la CSG) un "trou" dont il est à l'origine.
Il accélère les privatisations, ce qui conduit à une dégradation supplémentaire des services publics.
L'heure est aux luttes pour résister et faire reculer le Gouvernement : défendre la Sécu et améliorer le système de santé ; refuser les privatisations et améliorer le service public ; lutter contre la précarité et le chômage, et développer la solidarité.

Mensonges et refus de négocier

Ils l'avaient déjà fait pour les retraites. La droite et le MEDEF avaient menti: des réformes simples, proposées par de nombreuses forces syndicales (CGT, FSU, Sud Groupe des Dix) et associatives (ATTAC, Fondation Copernic) avaient démontré qu'une réforme était possible sans réduire le montant des retraites. Le gouvernement a refusé d'en discuter. Et il prépare une deuxième vague de remise en cause du système de retraites.
Les tracts des syndicats et d'ATTAC le disent fort clairement : le "trou" de la Sécurité sociale (12 milliards d'euros de déficit pour l'année 2004) vient avant tout des dettes patronales (2 milliards), de celles de l'État (4,2 milliards), des exonérations de cotisations sociales accordées aux patrons (19,6 milliards en 2002).
Malgré les cinq millions de personnes qui ne peuvent payer aucune cotisations (chômeurs officiels ou non reconnus et bien réels), la Sécu est un système encore solide. La contre-réforme que prépare le Gouvernement utilise la question du financement comme un prétexte pour mettre en cause le droit à la santé et la solidarité

L'heure de débattre d'autres solutions

Pour le financement, on peut par exemple :
- refuser toute augmentation de la CSG : 90 % des recettes de la CSG proviennent des revenus du travail ;
- taxer les revenus financiers des entreprises et des institutions financières (165 milliards d'euros en 2002) au même taux que la cotisation patronale à l'assurance maladie apporterait plus de 20 milliards par an au régime général.
C'est en séparant les entreprises entre secteur qui rapporte et sous-traitants désavantagés mais employant beaucoup de main d'œuvre que le patronat et la droite déstabilisent les systèmes de garanties collectives. Il n'est que justice de les faire payer pour de l'argent pris aux salariés en provoquant bas salaires et chômage.
- réduire une surconsommation de médicament qui profite davantage à l'industrie pharmaceutique qu'à la santé des patients en développant les génériques et remettant en cause l'organisation libérale de la médecine.

Pour améliorer le système de santé on peut
- le réorienter vers la prévention, en agissant sur les facteurs de risque des maladies (dans le travail, comme dans l'environnement) ;
- redévelopper la médecine de proximité ;
- anticiper les conséquences du vieillissement de la population ;
- restaurer l'efficacité de l'hospitalisation publique : développement de l'emploi et de la formation des personnels, contrôle public et social sur l'industrie pharmaceutique pour que la sécurité sociale ne soit plus une " vache à lait " de ces profiteurs.

Discutons de vrais choix

Le libéralisme, avec son cortège de remise en cause des droits sociaux et de la solidarité, n'est pas une fatalité.
Nous invitons toutes celles et tous ceux qui veulent une autre politique, libérée du carcan des solutions du libéralisme économique, à se mobiliser et à débattre.
Voulons-nous une Europe de la régression et du chantage aux délocalisations ? Ou bien d'un choix clair pour contrôler démocratiquement l'économie et orienter autrement les richesses.
Voulons-nous d'une société de bas salaires, de chômeurs et de précaires ?
Voulons-nous d'une société avec des services publics privatisés au lieu de les développer, les corriger et les améliorer ?
Voulons-nous subir les lois de régression sociale ou bien nous rassembler pour exiger l'annulation de toutes les mesures réactionnaires de ces dernières années ?
Voulons-nous résister et débattre publiquement des solutions alternatives aux politiques libérales ?
Se mobiliser pour défendre la Sécurité sociale, c'est affirmer le choix d'une autre politique, qui réponde aux attentes populaires telles qu'elles s'expriment dans les luttes et les votes des dernières régionales et cantonales.