Elections municipales de mars 2001 - Montreuil (Seine Saint Denis)
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Comment va le budget de Montreuil ?

Montreuil rate le coche de la reprise économique
La situation financière de la ville est critique, et pourtant, ce n'est pas une des villes les plus pauvres du département.
L'amélioration de la situation économique, et la baisse des taux de crédits, ont permis à de très nombreuses villes de diminuer leur endettement, ou de reprendre leurs investissements. Elles ont pu maintenir, voire baisser les taux des taxes locales.
A Montreuil, la situation est bien différente : le budget est de plus en plus difficile à équilibrer, en permanence au bord de l'explosion. Les impôts locaux ont un peu baissé cette année parce que le gouvernement a supprimé la part régionale de la taxe d'habitation. Mais la taxe municipale sur les ordures ménagères a fortement augmenté depuis 1995. La baisse des taux a permis une renégociation de la dette, dont les bénéfices se sont perdus dans le gouffre de l'endettement supplémentaire au lieu d'être utilisés dans des services utiles à la population.

Une ville surendettée ?
L'endettement de la ville a augmenté considérablement depuis 1995. Il est supérieur à celui des villes de même catégorie. La dette représente 16 067 francs par habitant en 1999, au lieu de 10 396 en 1996. En 1999, 156 millions de francs ont été consacrés au remboursement (intérêts et capital) de la dette. En 2001, le service de la dette fera un nouveau bond de 9 millions.
Avec un budget municipal annuel proche d'un milliard, l'endettement atteint près de 1 milliard et demi en 1999.
Il faut y ajouter les emprunts garantis par la ville, mais faits par les Sociétés d'Économie Mixte (SEM), l'OPHLM et d'autres organismes. Ils dépassent 1 milliard 600 millions. Le remboursement annuel garanti par la ville atteint 127 millions.

Il n'y a plus d'argent pour investir
Depuis 1999, les recettes de fonctionnement ne permettent plus de payer les dépenses de fonctionnement et de rembourser la dette. La ville n'a plus aucune marge pour investir : elle n'arrive même pas à trouver de l'argent pour rénover la piscine. L'entretien des bâtiments est d'autant plus déficient que la priorité est pour les grands travaux dans l'hypercentre.
Les investissements sont en-dessous du minimum indispensable pour que la ville soit dynamique et solidaire. Il n'y a plus d'argent pour investir dans les économies d'énergie (éclairage public, mode de chauffage et isolation des bâtiments publics, qualité environnementale), ce qui permettrait à la ville de diminuer des dépenses courantes.

Des aventures financières et immobilières
Les Montreuillois continueront de payer encore longtemps des opérations immobilières hasardeuses et incohérentes, aux coûts mal maîtrisés. Ces opération se traduisent depuis plus de 10 ans par des ponctions régulières sur le budget communal : avances de trésorerie, rachats à des prix de convenance, commandes internes, augmentation de capital, etc. De plus, la ville a du combler (pour plus de 300 millions) une partie des pertes de la Semimo-B en 1998.

Irrégularités et enquêtes
La Chambre Régionale des Comptes a critiqué en 1998 l'opacité des "petits" arrangements entre la ville et ses SEM. Elle a dénoncé les irrégularités dans le budget de la ville, dont elle a jugé l'équilibre "plus formel que réel".
Depuis le printemps 2000, une enquête judiciaire est en cours concernant les pertes de la Semimo-B, et des perquisitions ont eu lieu à la mairie en juin dernier.

Des exemples de gabegie
· Les travaux dans l'hypercentre : le coût affiché pour la ville de 100 millions est un trompe-l'oeil. Il oublie le rachat et l'équipement d'une des tours (voire aussi d'une partie de la seconde), les aménagements de voirie dans le quartier, etc. Les années de retard se traduisent par des millions de frais supplémentaires
· La maison du 41 rue Arago, était en bon état. Son achat, sa destruction, et l'aménagement d'un passage (public, mais fermé) de 50 mètres, coûte 4,2 millions à la ville. Soit le prix de 4 km de piste cyclable ou de plus de 10 km d'élargissement de trottoirs par exemple.
· Le TJS va être détruit après moins de 12 ans d'existence.

Rien dans cette situation n'était inévitable. Ce sont les conséquences de choix, d'erreurs de gestion. Tout cela a provoqué une baisse des services rendus à la population, une baisse de budgets essentiels (sport, culture, jeunesse, CCAS), le retard dans des projets, et des réalisations qui s'arrêtent à mi-chemin (la décentralisation par exemple, le retard dans le développement des PIMS, etc). Il est temps de revenir à une bonne gestion des finances communales, moins opaque et moins calamiteuse.

Nos engagements:
· Faire procéder à un audit indépendant sur la réalité de la situation financière de la ville : celui réalisé à la Semimo-B en 1997 avait révélé des pertes cachées depuis des années.
· Rendre transparentes les relations entre la ville, les SEM et autres organismes para-municipaux.
· Sur la base de cette opération-vérité, proposer différents choix possibles aux habitants : amélioration des services rendus, reprise des investissements, ou baisse des taux d'imposition par exemple.
· Rétablir un équilibre aujourd'hui rompu entre les quartiers et l'hypercentre - et remettre à niveau l'entretien des bâtiments publics.
· Créer un observatoire des finances municipales afin de rendre transparente la gestion budgétaire, en facilitant l'accès des habitants aux documents, leur lecture et leur analyse.
· Lancer un processus de " budget participatif " pour permettre aux habitants d'exprimer leurs propres demandes et besoins, et d'effectuer collectivement le choix des priorités et arbitrage au niveau de la ville
· Mettre en place un programme d'économies (d'énergie, notamment), permettant de réduire les dépenses tout en maintenant la qualité des services rendus à la population