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Avec les Verts Montreuil Ville Ouverte démocratie et solidarité au quotidien |
Montreuil rate le coche de la reprise économique
La situation financière de la ville est critique, et pourtant,
ce n'est pas une des villes les plus pauvres du département.
L'amélioration de la situation économique, et la
baisse des taux de crédits, ont permis à de très
nombreuses villes de diminuer leur endettement, ou de reprendre
leurs investissements. Elles ont pu maintenir, voire baisser les
taux des taxes locales.
A Montreuil, la situation est bien différente : le budget
est de plus en plus difficile à équilibrer, en permanence
au bord de l'explosion. Les impôts locaux ont un peu baissé
cette année parce que le gouvernement a supprimé
la part régionale de la taxe d'habitation. Mais la taxe
municipale sur les ordures ménagères a fortement
augmenté depuis 1995. La baisse des taux a permis une renégociation
de la dette, dont les bénéfices se sont perdus dans
le gouffre de l'endettement supplémentaire au lieu d'être
utilisés dans des services utiles à la population.
Une ville surendettée ?
L'endettement de la ville a augmenté considérablement
depuis 1995. Il est supérieur à celui des villes
de même catégorie. La dette représente 16
067 francs par habitant en 1999, au lieu de 10 396 en 1996. En
1999, 156 millions de francs ont été consacrés
au remboursement (intérêts et capital) de la dette.
En 2001, le service de la dette fera un nouveau bond de 9 millions.
Avec un budget municipal annuel proche d'un milliard, l'endettement
atteint près de 1 milliard et demi en 1999.
Il faut y ajouter les emprunts garantis par la ville, mais faits
par les Sociétés d'Économie Mixte (SEM),
l'OPHLM et d'autres organismes. Ils dépassent 1 milliard
600 millions. Le remboursement annuel garanti par la ville atteint
127 millions.
Il n'y a plus d'argent pour investir
Depuis 1999, les recettes de fonctionnement ne permettent plus
de payer les dépenses de fonctionnement et de rembourser
la dette. La ville n'a plus aucune marge pour investir : elle
n'arrive même pas à trouver de l'argent pour rénover
la piscine. L'entretien des bâtiments est d'autant plus
déficient que la priorité est pour les grands travaux
dans l'hypercentre.
Les investissements sont en-dessous du minimum indispensable pour
que la ville soit dynamique et solidaire. Il n'y a plus d'argent
pour investir dans les économies d'énergie (éclairage
public, mode de chauffage et isolation des bâtiments publics,
qualité environnementale), ce qui permettrait à
la ville de diminuer des dépenses courantes.
Des aventures financières et immobilières
Les Montreuillois continueront de payer encore longtemps des opérations
immobilières hasardeuses et incohérentes, aux coûts
mal maîtrisés. Ces opération se traduisent
depuis plus de 10 ans par des ponctions régulières
sur le budget communal : avances de trésorerie, rachats
à des prix de convenance, commandes internes, augmentation
de capital, etc. De plus, la ville a du combler (pour plus de
300 millions) une partie des pertes de la Semimo-B en 1998.
Irrégularités et enquêtes
La Chambre Régionale des Comptes a critiqué en 1998
l'opacité des "petits" arrangements entre la
ville et ses SEM. Elle a dénoncé les irrégularités
dans le budget de la ville, dont elle a jugé l'équilibre
"plus formel que réel".
Depuis le printemps 2000, une enquête judiciaire est en
cours concernant les pertes de la Semimo-B, et des perquisitions
ont eu lieu à la mairie en juin dernier.
Des exemples de gabegie
· Les travaux dans l'hypercentre : le coût affiché
pour la ville de 100 millions est un trompe-l'oeil. Il oublie
le rachat et l'équipement d'une des tours (voire aussi
d'une partie de la seconde), les aménagements de voirie
dans le quartier, etc. Les années de retard se traduisent
par des millions de frais supplémentaires
· La maison du 41 rue Arago, était en bon état.
Son achat, sa destruction, et l'aménagement d'un passage
(public, mais fermé) de 50 mètres, coûte 4,2
millions à la ville. Soit le prix de 4 km de piste cyclable
ou de plus de 10 km d'élargissement de trottoirs par exemple.
· Le TJS va être détruit après moins
de 12 ans d'existence.
Rien dans cette situation n'était inévitable. Ce sont les conséquences de choix, d'erreurs de gestion. Tout cela a provoqué une baisse des services rendus à la population, une baisse de budgets essentiels (sport, culture, jeunesse, CCAS), le retard dans des projets, et des réalisations qui s'arrêtent à mi-chemin (la décentralisation par exemple, le retard dans le développement des PIMS, etc). Il est temps de revenir à une bonne gestion des finances communales, moins opaque et moins calamiteuse.
Nos engagements:
· Faire procéder à un audit indépendant
sur la réalité de la situation financière
de la ville : celui réalisé à la Semimo-B
en 1997 avait révélé des pertes cachées
depuis des années.
· Rendre transparentes les relations entre la ville, les
SEM et autres organismes para-municipaux.
· Sur la base de cette opération-vérité,
proposer différents choix possibles aux habitants : amélioration
des services rendus, reprise des investissements, ou baisse des
taux d'imposition par exemple.
· Rétablir un équilibre aujourd'hui rompu
entre les quartiers et l'hypercentre - et remettre à niveau
l'entretien des bâtiments publics.
· Créer un observatoire des finances municipales
afin de rendre transparente la gestion budgétaire, en facilitant
l'accès des habitants aux documents, leur lecture et leur
analyse.
· Lancer un processus de " budget participatif "
pour permettre aux habitants d'exprimer leurs propres demandes
et besoins, et d'effectuer collectivement le choix des priorités
et arbitrage au niveau de la ville
· Mettre en place un programme d'économies (d'énergie,
notamment), permettant de réduire les dépenses tout
en maintenant la qualité des services rendus à la
population