Conseil municipal du 15 janvier 2003 - débat budgétaire - intervention de Fabienne Vansteenkiste - groupe Montreuil Ville Ouverte

Madame Puig cite les priorités de la municipalité: enfance jeunesse, éducation. En réalité la ville dépense beaucoup plus pour les bureaux du Bas Montreuil (1570 000 €) ou l'hypercentre (2 200 000 €) que pour les écoles (720 000 €), mais elle en parle beaucoup moins...

Il n'y a pas d'autofinancement contrairement à ce qui est dit. L'excedent de nos recettes de fonctionnement sur les dépenses sert uniquement à financer le remboursement de la dette, qu'il est obligatoire de rembourser de la sorte

Cet excedent de 5,54 M€ correspond à qui est attendu de l'augmentation des impôts.Autrement dit: on est obligé d'augmenter les impôts, même si on décidait de ne rien investir!

L'augmentation des impôts ne sert pas à "financer un ambitieux programme d'équipement" mais à payer nos dettes

Quant à l'équipement (construction, réparations), il est financé intégralement par l'emprunt

Contrairement à ce que vous venez de dire

Examinons en détail quelques uns des investissements annoncés. Pour beaucoup, il s'agit simplement d'effet d'annonce

Et quand on s'interroge sur l'origine de la dette gigantesque de Montreuil, on trouve la réponse dans les délibérations de ce même conseil., à la question 19, Il s'agit d'un terrain acheté à crédit en 1991 427 000 €, vendu en 2003 pour 414 000 €

En tenant compte de l'inflation, le prix d'achat représente 500 000€ actuels Sur la base de 4,5%/an, le crédit a coûté 135 000€. La perte nette pour la ville est 221 000 €, soit la moitié du prix d'achat!

Multipliez ce chiffre par cent, par mille: les achats fonciers inconsidérés du début des années 90 ont gravement endetté la ville. Qui dirigeait la ville en 1990? les mêmes qu'aujourd'hui. Par leur incompétence, ils ont conduit Montreuil à la situation financière catastrophique d'aujourd'hui: Une dette d'un milliard et demi de francs, chaque montreuillois endetté de 2281 €!

Et aujourd'hui, pour payer cette dette, il faut augmenter les impôts et diminuer le service rendu à la population.