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COMPTE-RENDU DU
CONSEIL COMMUNAL PARTICIPATIF
DU 13 SEPTEMBRE 2001

Ordre du jour
I. Présentation du Conseil Communal Participatif
II. Préparation du Conseil Municipal du 20 septembre 2001
III. L'école et la politique municipale à Montreuil

1/ Présentation du Conseil Communal Participatif

Mot d'introduction de Victoire Le Cœur, présidente de l'association MVO.
Je suis très contente de présider ce premier Conseil Communal Participatif, et d'y voir de nouvelles têtes. Après une présentation de l'association Montreuil Ville Ouverte et ce projet de Conseil Communal Participatif, nous passerons à l'ordre du jour du prochain conseil municipal qui aura lieu jeudi prochain, puis un point sur les initiatives et propositions des habitants, puis nous passerons enfin à un point sur le thème de l'école et de la rentrée.
MVO s'est créée dans la dynamique des élections municipales de mars 2001, elle regroupe des militants Verts, de gauche, écologistes et ou associatifs, et aussi tout simplement des gens qui s'intéressent à la vie de leur quartier et de leur ville. MVO a obtenu près de 29% aux élections, soit 8 élus, ce qui représente la plus forte minorité du conseil. Le pouvoir de ces élus est donc limité, d'autant plus que le fonctionnement démocratique de la municipalité de Montreuil laisse à désirer : documents rendus publics en retard, mise en scène du conseil de type "salle de classe", refus des interruptions de séance pour laisser la parole aux habitants, illisibilité de l'ordre du jour.
MVO, parce qu'elle a une autre conception de l'exercice du pouvoir, parce qu'elle souhaite inventer un nouveau fonctionnement démocratique au niveau municipal, a donc lancé de manière expérimentale, cette initiative de Conseil Communal Participatif.

Alexandre Le Cœur, élu MVO
Je veux compléter pour faire la différence entre les réunions que nous pouvions tenir avant les élections et ce Conseil Communal Participatif. Bien que nos élus n'aient pas de pouvoir concret, nous souhaitons que ce Conseil Communal Participatif résulte quand même d'une certaine manière sur du concret et du pragmatique : cela peut être une proposition d'aménagement, une action commune, une question orale au conseil municipal...

Lionel Hayet, simple citoyen
Si je suis venu ce soir, ce n'est pas tellement parce que j'aime particulièrement les écolos de Montreuil, c'est que l'initiative m'a intéressé parce qu'il y a cette idée que malgré tout, on ne reste pas dans la pure opposition, mais qu'il y a quand même de la gestion, un certain pouvoir. Cela m'a fait penser à ce qui se passe à Porto Alegre. Il faut préciser à quoi on peut servir, comment ce qui va se dire ici va se traduire. Le Conseil Communal Participatif va-t-il seulement jouer un rôle de courroie de transmission pour MVO ? Ce qui sera porté au Conseil municipal par les élus MVO correspondra-t-il à ce qui se sera vraiment dit ?
Je suis venu aussi pour ce qui se passe en ce moment dans le Bas-Montreuil : le multiplexe, la fin du Kursaal, le danger qui plane sur le Méliès.

Victoire
Concernant les résultats concrets, c'est à nous ici et non pas aux élus de décider. [Les élus se présentent] On avait imaginé en partie que les élus pouvaient reprendre ces débats sous forme par exemple de question orale au conseil municipal. On peut aussi, comme a dit Alexandre, décider d'actions à mener ensemble sur le court, moyen ou long terme. Enfin, il s'agit aussi de préparer le vote des élus sur des questions précises. C'est au cours du débat qu'il faut parler des traductions concrètes.

Gabrielle Grammont, adhérente MVO
Il y a aussi un rôle d'information des habitants de Montreuil de tout ce qui se passe au conseil municipal et aussi apporter des idées aux élus. Nombre de questions importantes ne sont jamais débattues avec la population. Ce ne sera pas forcément facile, car même les élus ne sont pas tenus au courant.

Marie-France Poulizac, secrétaire de MVO
On a voulu avant tout créer un lieu de parole, ce qui n'existe pas du tout sur la ville. D'autre part, pour commencer à mettre en œuvre les propositions de MVO en matière de démocratisation. Il s'agit aussi d'avoir une plus grande prise sur la ville, de rencontrer et discuter avec les gens, de pouvoir constituer une réelle force de proposition à plus long terme.

François Delhommeau, Verts et MVO
Ce Conseil Communal Participatif constitue de fait le respect des engagements de la campagne de MVO.

Lionel,
Je trouve tout ça très juste, il y a confiscation manifeste des 29% obtenus par MVO et il y a aucune délégation de pouvoir à la mairie. La seule chose, c'est de savoir ce que ce CCP va pouvoir faire pour la ville, va pouvoir générer. Je n'ai pas envie d'être à la traîne d'une association qui engrange les revendications, tout en sachant que Brard de toute façon ne va rien laisser se passer.

Bernard Valin (SUD-Education)
C'est la deuxième fois qu'un groupe, partie prenante de la municipalité, nous invite (nous SUD-Education), après l'histoire du collectif contre les licenciements. Je remarque que nous sommes tributaires d'une démarche institutionnelle, le Conseil Municipal. On est tributaire des règlements et des contraintes administratives. Sur beaucoup de points de l'ordre du jour, je n'ai aucun avis. Par contre, j'ai des choses à dire sur le thème de la rentrée et de l'école, - d'ailleurs, demain l'école Nanteuil se met en grève pour 5 élèves qui lui manque pour ouvrir une classe. Comment faire auprès du Conseil Municipal pour résoudre ce problème ?

Sébastien Ville, militant de la LCR
S'il y avait une convergence entre la liste LCR et celle de MVO, c'est celle de la démocratie participative, et je salue le fait que MVO ait mis en place ce Conseil Communal Participatif. Il faut qu'on se mette d'accord sur ses objectifs, mon objectif à long terme est de créer une structure de contre-pouvoir assez forte pour imposer des choses au Conseil Municipal officiel. Il s'agit de redonner de la dignité à la politique et à la démocratie au niveau municipal. Je rappelle que la majorité des Montreuillois n'a pas voté aux dernières élections. Il s'agit d'essayer de les attirer. Il faut avoir pour stratégie de conquérir petit à petit des positions et des espaces de pouvoir.

Catherine Delhommeau, élue MVO et Verts
Je veux aller dans le même sens : un de nos objectifs est d'ouvrir des espaces démocratiques à Montreuil. Le Conseil Communal Participatif sera une pression sur le Maire pour qu'il soit une ouverture à la parole des montreuillois au Conseil Municipal, les diverses instances, etc. Lors du Conseil, trois questions orales par groupe sont permises et c'est le moment d'en profiter pour prendre la parole au Conseil Municipal en rapportant les problèmes posés par les Montreuillois. Pour répondre à Bernard, on s'est posé effectivement la question de la dépendance par rapport à l'ordre du jour du Conseil Municipal : C'est pour cela qu'on a scindé la séance en deux, une partie pour connaître comment se gère la ville et une partie plus indépendante.

Alexandre
Sur la stratégie à adopter, c'est au fur et à mesure de l'évolution qu'on construira nos stratégies et le début pour mettre en place 2 ou 3 points dès à présent. J'insiste sur le côté opérationnel, pour provoquer le débat, la démocratie directe.

Fabienne Vansteenkiste, élue MVO
Un petit exemple de ce qu'on peut faire dans une ville en tant qu'élus minoritaires. Un des manques de démocratie dans cette ville vient de la culture du secret. Des documents théoriquement publics sont de fait inaccessibles aux habitants. Le rôle d'élus minoritaires est alors de chercher cette information et de la rendre disponible. Savoir ce qui se passe est déjà une forme de pouvoir, la mairie le sait bien. MVO va faire des permanences en mairie sur la transparence de l'information administrative.

Marc Jutier,
Je pense qu'ici à Montreuil nous sommes dans une stratégie à longue échéance pour rassembler le plus de gens possible. Je pense que le fait de faire des réunions publiques régulières sera un bon moyen de rassembler. Mais il faudrait que les militants Verts ne prennent pas trop la direction politique de MVO et voudrait une motivation plus importante pour les prochaines élections.

 

Peter Benoît, enseignant
Je m'intéresse beaucoup à toutes les possibilités de changement social, qui ne passent pas forcément par des voies politiques. A Montreuil, le dynamisme associatif est assez extraordinaire et les gens ne se retrouvent pas forcément dans la palette politique disponible. Je suis venu parce que je pensais que ce lieu pouvait être l'occasion de voir autre chose. D'autre part, je suis instituteur à Nanteuil, demain nous serons en grève, mais on ne peut pas dire que la Mairie ne fait rien, elle va nous fournir un car pour nous rendre à l'inspection académique. Sur le thème de l'école, il faut sortir d'une logique trop comptable. On doit faire face à un discours technocratique qui se retranche derrière les chiffres quand ça l'arrange. L'action des enseignants peut toutefois changer les choses, et il faut certes des relais, mais pas forcément politiques. La fonction d'information du Conseil Communal Participatif est très importante, mais il faut au-delà multiplier les actions d'échange. Je participe à la CNT- enseignant, au réseau d'échange réciproque de Savoirs, à l'Atelier Populaire Urbain de Montreuil - ce sont des occasions d'échanges entre nous pour pouvoir diffuser des actions plus larges. Mais pour éviter qu'un certain nombre de Montreuillois soient exclus de la richesse de nos débats, il faudrait que ce Conseil Communal Participatif se multiplie dans d'autres quartiers de Montreuil. Il est plus intéressant d'investir le maximum de lieux que d'imposer systématiquement les lieux officiels et les lieux des Verts/MVO.

Raymond Gaudron, adhérent MVO
Le Conseil Communal Participatif est intéressant, il me semblait que nous allions aider les élus MVO à intervenir et préparer le Conseil Municipal. Pourquoi avez-vous choisi les 5 points que vous avez entouré dans l'ordre du jour du prochain Conseil Municipal [distribué aux participants] ?

Lionel,
Pas d'accord, il a été dit à plusieurs reprises que l'important était d'initier un lieu de parole, d'expérimentation - et pas seulement une doublure du Conseil Municipal. Les questions soulevées lors du Conseil Municipal sont importantes, mais il y en a bien d'autres.

Gabrielle,
On avait prévenu en début de soirée qu'il serait difficile de jongler entre la nécessité de suivre ce qui se passe au niveau municipal et d'autre part d'être un levier pour des initiatives propres. Les points du Conseil Municipal sont rébarbatifs, mais ils cachent parfois des choix politiques très importants. Il y a des problèmes de temps pour traiter tous les points d'un Conseil Municipal en une seule soirée par mois. Ce Conseil Communal Participatif peut renforcer l'impact de la parole des élu(e)s. De toute façon, ça ne remplacera pas les luttes.

Gérard Becker, FCPE-Montreuil
Nous avions demandé à rencontrer toutes les listes candidates aux dernières élections municipales, seule MVO nous a répondu, et nous avons confronté les objectifs de la FCPE et les intentions des candidats MVO. Lors de cette rencontre, on avait compris autre chose que ce qui est dit ce soir par certains et certaines, à savoir :
- Les seules fois où nous sommes allés au Conseil Municipal, nous avons compris qu'il n'y avait que 2 ou 3 personnes qui savaient de quoi elles parlaient vraiment, d'où l'idée que les élus, minoritaires en particulier, devaient s'appuyer sur l'expérience des associations compétentes (comme la FCPE). Si MVO parle de l'urbanisme, de la circulation, ça nous intéresse aussi parce que ça a des retombées sur la scolarité.
- Il faut structurer les objectifs que l'on a. A la réunion de rentrée de Brard, on a vu une dichotomie entre la parole municipale et les réalités. Il s'agit ici de faire émerger les réalités des thèmes et des problèmes, donner la contradiction aux discours lénifiants et mirifiques.
- Dans le domaine de l'école, les municipalités ont un rôle particulier : les maternelles et les écoles primaires. Mais à Montreuil, elle se permet d'intervenir dans les collèges et les lycées, et s'en fait gloire. On est dans un problème complètement budgétaire, totalement opaque pour les parents, avec force copinages, etc. Il s'agit donc aussi de mettre de la lumière dans cet imbroglio.
- Je signale enfin que dans les commissions de travail, l'absence d'élus minoritaires nous heurte.
- Je signal qu'un article concernant la scolarité dans Montreuil Dépêche était loin de la réalité.
- La répartition de financement n'est pas égalitaire pour tous les établissements scolaires.
- Et qu'il faudrait favoriser l'ouverture des commissions de travail à la Mairie.

2. Préparation du Conseil Municipal

2.1. Point sur le financement de l'opération du Cœur de ville (hyper centre)

Fabienne,
Je voudrais revenir directement sur le Conseil Municipal, pour répondre à la question de Raymond. L'ordre du jour est difficile à lire ainsi, nos élu(e)s ont étudié à peu près tous les 54 points. Les points que nous avons entourés, ce sont ceux que nous avons jugés les plus importants pour la ville et les plus matières à débat. On peut se tromper, et d'autres choix sont possibles. Comme telles, ces délibérations sont illisibles, mais nous allons les analyser ensemble. Certains d'entre vous peuvent souhaiter de discuter d'autres points.
Fabienne précise que le CCP est fait pour donner des informations sur des points estimés plus importants que d'autres et qui pourraient permettre de poser des questions orales au prochain Conseil Municipal.
Les deux points les plus cruciaux à notre sens sont ceux qui sont entourés deux fois. Point 1.6. sur la question des opérations sur le Cœur de Ville (hyper centre) : on nous demande de voter, rien que pour le Cœur de Ville, 80 millions de francs sur 4 ans. Or, le budget d'investissement de la ville est en moyenne de 100 millions par an. Rien que pour le Cœur de Ville l'année prochaine, il y a 33 millions. Soit on s'endette encore plus, soit on rogne sur les autres investissements du type rénovation de la piscine municipale. Enfin, ce budget est malhonnête car il ne compte pas les intérêts de ces 80 millions, soient plusieurs dizaines de millions.

Josiane Poulard,
Fabienne vient de faire un exposé qui tient debout. Dans le budget municipal, la moitié part pour les dépenses de personnel, et quand on enlève ensuite les annuités des emprunts cumulées d'années en années, il ne reste pas grand chose. Donc on réduit les budgets de tous les services, on emprunte à nouveau, etc.… La question du budget est vraiment primordiale.

Raymond,
Comment fait la ville pour trouver quelqu'un qui va donner 80 millions ?

Patrick Petitjean, élu, membre MVO et Verts
Le budget d'investissement de la ville se monte à peu près à 120-140 millions, qui comporte comme recettes un peu de TVA de l'État et surtout 80 millions d'emprunt par an. D'où une faible capacité d'investissement, qui se traduit par exemple dans la réfection de la voirie. Ce qu'on dénonçait depuis le début dans l'opération Cœur de Ville (hyper centre), c'est que tout l'investissement se concentre sur une seule opération, au détriment des autres quartiers, avec cette vision surannée de la ville qui préconise de rénover le Centre de manière prestigieuse en espérant que ça va servir de moteur pour le reste de la ville. Initialement, le budget prévu pour l'opération était de 200 millions, dont 100 millions à la charge de la ville. Il y a des dérapages, comme de mettre 50 millions pour consolider le sol du parking dans ce projet. On est en train de déraper sérieusement par rapport à ces prévisions. On va le payer en charge d'endettement et en baisse des investissements ailleurs. Exemple pour le projet de collège dans le Bas-Montreuil : on réduit la surface de terrain pour le collège et on ajoute un étage, afin de garder des terrains pour faire des opérations immobilières.
Le programme qu'on nous demande de voter au prochain Conseil sont des préparations de construction (destructions, etc.) et non pas encore les constructions elles-mêmes.
Enfin, en plus de l'aspect financier, il y a le problème du projet urbain qui est derrière : centre commercial, etc.

Marc,
D'où viennent tous ces problèmes pratiques et tous ces problèmes concrets ? - de celui de la création monétaire. Ce qui va arriver à Montreuil arrivera aussi à l'État français s'il se prive de la capacité de création monétaire.

Sébastien,
Le budget, évidemment c'est le nerf de la guerre. Une des premières actions à court terme de notre assemblée pourrait être de faire une formation sur le budget municipal.

Patrick,
Je suis d'accord avec ça, d'autant plus que cette année, il semble que le budget sera adopté très rapidement, dès le mois de décembre au lieu du mois de mars 2002. Cette séance de formation peut être financée par la formation des élu(e)s, à laquelle les élu(e)s ont droit et auquel tout le monde peut participer. D'autre part, j'invite les personnes intéressées à constituer un groupe de travail sur l'opération Cœur de Ville (hyper centre).

Lionel,
Je voudrais relayer la question de la vie culturelle de Montreuil. Je m'attendais à voir des gens du Méliès ce soir… Il y a un vrai danger de disparition de la vie culturelle à Montreuil, en particulier la qualité de la programmation du Méliès. J'aimerais qu'il y ait une question sur ce thème au prochain Conseil.

Patrick,
J'ai discuté aujourd'hui avec l'Association Montreuilloise de Cinéma qui ne souhaite pas faire monter la pression avant fin septembre.

Agnès Pozzi,
Tous les points discutés sont importants. Si j'ai bien compris, sur cette histoire de Centre Ville, il n'y a rien à faire, c'est ça ? Ce serait peut-être mieux de parler des points sur lesquels il est encore possible de faire quelque chose.

Alexandre,
En termes de voix, cette délibération risque fort d'être votée. En revanche, sachant que ça s'inscrit dans une opération urbaine à grande échelle, on peut constituer le groupe de travail dont parlait Patrick pour trouver l'information et l'exploiter, ce qui peut se révéler terriblement efficace. D'autre part, les élu(e)s participent à des Conseils de Sociétés d'Economie Mixte, où les rapports de force sont plus flexibles et où nous pouvons faire passer plus de choses.

Jeanne Studer, Verts
A propos des questions orales, je suis aussi en faveur d'en faire une sur le Méliès au prochain Conseil.

Catherine
L'Association et le personnel du Méliès souhaitent attendre...

Jean-Jacques Sacquepey,
Sur la question de l'hyper centre, on peut lancer une association ou une commission du Conseil Communal Participatif pour créer un rapport de force plus favorable que la seule présence de 8 élus minoritaires. La municipalité est sensible aux rapports de force. Ce lieu peut déboucher sur ce genre de choses.

Raymond,
On a un exemple dans le passé avec la ZAC du Bas-Montreuil qui a capoté grâce à l'association HAM.

Lionel,
Petite info, à l'origine d'Issue de Secours, il y a la volonté de regrouper l'ensemble des artistes et des associations.

Victoire,
Ceux qui sont intéressés à travailler sur le budget peuvent s'inscrire auprès de Fabienne, ceux sur le Cœur de Ville (hyper centre) avec Jean-Jacques et Jean-Pierre.

Patrick Dupuits,
Je voudrais revenir sur ce qu'a dit Sébastien sur la formation comme composante essentielle de la démocratie participative, en particulier pour déjouer les doubles discours de la municipalité. Il y aurait beaucoup à dire en tant que simples citoyens sur la manière dont Brard parle aux élus minoritaires. Il faut q'un maximum de gens aille au Conseil Municipal pour porter des choses et créer un autre rapport de force. Comment associer le maximum de gens à la vie politique ?

2.2. Point sur les hôtels meublés

Alexandre,
Je vais expliquer rapidement le point sur les hôtels meublés, c'est-à-dire des hôtels qui ont un rendement trop élevé, loués assez chers, sans confort, aux populations en situation précaire qui ne peuvent pas accéder au logement social. C'est ce qu'il y a juste avant l'abri de fortune. On a affaire à une population très pauvre et à des rendements économiques très élevés. Il ne faut pas toutefois mettre tous les hôtels meublés et leurs propriétaires dans le même panier. La Mairie a fait une étude exhaustive et très intéressante des hôtels meublés sur Montreuil. L'idée est de confier un contrat de maîtrise d'œuvre urbaine et sociale à un opérateur pour régler ces questions au niveau social et de rénovation des locaux. On nous demande dans cette délibération une autorisation pour le Maire de signer ce contrat. C'est une des premières de ce type en Île-de-France. Cette opération devra faire l'objet d'un appel d'offre.
Concernant le point 3.1 du Conseil Municipal, une question se pose : Quel est le prix du m² d'investissement prévu pour ce dispositif sur les hôtels meublés ?
J'ai également posé la question des sans-papiers. Il m'a été répondu que ça se ferait avec " humanité ", il faudra être vigilant là-dessus.
Comme action concrète, je propose de réaliser quelques visites sur ces hôtels meublés, par exemple les 6 premiers qui seront étudiés. Les visites de terrain sont très importantes pour se rendre compte de ce qui se passe sur place.

Patrick DF,
La Mairie a quand même un certain passif par rapport aux hôtels meublés et aux sans-papiers. Du temps de Nouvelle-France, la municipalité avait fait le projet de rénover plusieurs endroits pour en faire des mini-foyers, mais à des prix exorbitants. Quel sera le prix des locaux rénovés ? Ces opérations coûtent souvent extrêmement cher, sans que les résultats soient probants.

Alexandre,
Le contrat de maîtrise d'œuvre urbaine et sociale ne porte pas directement sur les travaux, plutôt sur l'accompagnement.

Autres points

Daniel Mosmant, MVO/VERTS/FCPE
Pour les points 1.9 à 1.13 des créations de postes.
Avez-vous étudié les points qui portent sur des créations de postes ?

Catherine,
Très souvent, les créations de postes se font en recrutement interne. Sur la délibération "création d'un poste de chargé des relations internes", il s'agit d'une réorganisation des services.

Josiane,
Ca va être des postes de contractuels à la botte du Maire, bien rémunérés, qui ne passeront pas les concours de la Fonction Publique, donc en général on est plutôt contre les postes de chargés de mission. Les transformations de postes de personnel se passent bien en général

3. Débat sur l'école

Daniel, (intro du débat sur l'école)
Je ne voudrais pas répéter tout ce qui a été dit depuis le début. Peut-être faire quelques constats et précisions. On a parlé de dichotomie entre deux discours ou entre discours et la réalité. En fait, il n'y a pas de pensée du tout, la Municipalité reste au niveau de l'anecdote et dit "on ne fait pas de politique", etc. Dans Montreuil Dépêche, on se glorifie que la rentrée se soit passée parfaitement, tout comme des investissements dans les collèges et lycées, ce qui ne fait pas partie des missions de la municipalité, alors que ces missions premières ne sont pas remplies du tout. Il faut parler aussi de la carte scolaire, qui relève uniquement de la logique comptable, comme dans bien d'autres aspects, au détriment du projet pédagogique. Des actions entreprises pour les projets d'école sont complètement dépendantes de la Mairie. Autre problème dont on peut parler : la baisse des tranches du quotient familial, qui fait demander plus d'argent aux bas salaires.

Gérard,
Le transfert des responsabilités avec la décentralisation a apporté de nouvelles charges aux municipalités, que dans le 93 elles ne pouvaient pas assurer. Nous avons demandé qu'il y ait une étude globale sur tous les besoins criants qu'il y a sur les maternelles et les écoles de Montreuil, et ensuite qu'il y ait un chiffrage global des dépenses nécessaires et une planification de ce qu'il y a à faire. On a pu faire le tour des maternelles, mais pas encore des écoles parce que la municipalité bloquait. Cela fait 9 mois que la mairie retarde cette mise au point des travaux à faire et un chiffrage.
2e point : le problème de la carte scolaire. A Montreuil, il y a une difficulté à comprendre que les conditions d'habitat conditionnent un certain nombre de choses au niveau scolaire. Il y a un problème de " ghettoïsation " d'un certain nombre d'écoles. Les classes moyennes qui arrivent ces dernières années dans le Bas-Montreuil pratiquent l'évitement scolaire. Les prix de l'immobilier sont en train de grimper, et ça va entraîner des dysfonctionnements dans la carte scolaire.
3e point : celui de la gratuité ; il y a un transfert constant entre les responsabilités de l'Etat et celles de la Municipalité. Actuellement la répartition est de 50% pour l'Etat et 50% pour la Mairie pour une classe extérieure à Pâques à l'occasion des projets d'école, pour les maternelles et les primaires. Rien n'est clair en ce qui concerne le financement des projets d'école (d'ailleurs les parents n'y sont pas représentés), il y a des classes qui partent tous les ans et d'autres jamais.

Bernard Valin,
Il y a un autre aspect dont on n'a pas parlé, c'est celui des enfants qui sont très vite déscolarisés et qui manquent de moyen pour participer aux activités des centres de loisirs. S'il n'y a pas une action volontariste, on va laisser les enfants traîner au pied des immeubles. Il faudrait s'occuper de ces enfants qui ne peuvent que traîner dans la rue.

Michelle Pette,
Pour compléter ce qui vient d'être dit, je me souviens d'avoir essayé de sortir ces gamins, mais on se heurte à un refus des parents, qui en fait ne sont en sécurité que quand ils peuvent les avoir à portée de regard, au pied des immeubles justement.

Daniel,
Est-ce le rôle de l'école de s'occuper des enfants en manque de moyen ?
Généralement, les instituteurs que je connais pensent que ça ne les regarde pas après la classe.

Bernard,
Je parle de tout ce qui peut se faire au niveau des sorties, au niveau de l'école, pour changer l'horizon des gamins. Ca va devenir encore pire avec le retour du plan vigies -pirates maintenant.

Gabrielle,
Par rapport à cette question des activités scolaires et périscolaires, il y a des collaborations possibles très fortes avec les collectivités, qui ont des moyens à mettre. On peut pousser la Mairie de Montreuil à favoriser le développement de ce genre de choses. Comment ça peut se traduire par rapport au niveau du Conseil Municipal, je ne sais pas. Des expériences existent.

Peter,
En tant qu'enseignant, on est confronté à deux attitudes, celle des enfants et des parents qui se vivent comme consommateurs de l'école, et puis de l'autre côté des manquements financiers ou plutôt politiques qui ont des résultats néfastes. Souvent on nous rappelle les règles de sécurité, ce qui frêne certaines initiatives. On a des résistances dans l'environnement familial des gamins, qui se place sur un plan de consommation. Aller à Euro-Disney, les gens sont toujours d'accord parce que l'excursion revient moins cher que s'ils y allaient en famille ; Aller aux Murs-à-Pêches à pied, il n'y a aucun problème non plus, tant que ça ne coûte rien. Autre problème : la crainte de procès de la part des parents, qui fait que les enseignants n'osent plus organiser de sorties. Même quand on nous oppose des moyens, il y a une alliance de fait qui empêche tout projet, pour des raisons de manque de volonté politique.

Bernard,
La question orale qu'on pourrait poser au Conseil Municipal tournerait autour de la carte scolaire. Les écoles qui souffrent comme Nanteuil sont en zone d'éducation prioritaire, et leurs élèves se retrouvent d'ailleurs au même collège, Lenain de Tillemont. Il faut demander de mettre à plat ce que chaque école reçoit, et lesquelles sont pénalisées. Les subventions manquent de transparence et souvent les écoles les plus défavorisées n'ont pas plus de subvention pour autant.

Gérard,
Il y a une proposition assez simple en ce qui concerne la transparence des financements, on peut demander que les projets fonctionnent comme pour les fournitures, que telle somme soit allouée par enfant et répartie sur la base du nombre d'élèves de chaque école, et qu'on ne fonctionne plus projet par projet.

Marc Bourdais, MVO
Il faut demander aussi une politique concertée avec tous les acteurs de l'école tout au long de l'année et pas seulement au moment des crises. Il faut établir un fonctionnement en continu avec tous les partenaires et non seulement ceux choisis par la Municipalité. Il faudrait mettre en place une commission pour trouver des solutions à ces problèmes de fonctionnement, éducatifs, économiques, sociaux etc. …

Alexandre,
Si on veut retenir des éléments à mettre en question orale : absence de concertation globale avec les parents d'élèves ?

Gérard,
Cette instance peut être une source de propositions. On a vu que chaque fois qu'on faisait des propositions à la majorité municipale, on avançait, mais chaque fois que l'on se place uniquement d'un point de vue critique, cela ne passe pas. Je proposais cette répartition égalitaire, parce qu'il faut les mettre en position de devoir justifier pourquoi ce n'est pas ainsi que ça se passe actuellement.

Peter,
Exemple sur le plan des projets culturels : l'école dans laquelle je travaille (Nanteuil) est assez isolée socialement, donc, chaque fois qu'on peut sortir ou faire venir des intervenants, c'est très bien et ça va dans le bon sens, y compris vers une amélioration du fonctionnement de l'école de manière générale. Dans un quartier très pauvre, les enfants ont toujours la joie d'une sortie et des découvertes qu'ils y font. Brusquement, le DCP (service culturel de proximité qui proposait des choses aux écoles) a été municipalisé à nouveau, ce qui a fait que les intervenants ne sont plus venus dans notre école. On nous a expliqué que les crédits étaient répartis autrement, " pour ne pas favoriser des écoles par rapport à d'autres ". Il y a bien des actions, mais qui sont balancées sans raison, sans projets pédagogiques ni vue d'ensemble, avec pour seule logique la logique comptable. Sur ce point, l'accord entre la Mairie et les inspectrices de Montreuil est total.

Sébastien,
Dans les interventions possibles au Conseil Municipal, ne peut-on pas lier ce dont on a discuté sur le Cœur de ville et ces questions scolaires, en demandant fortement quelle est la priorité politique, le commerce au centre ville ou la politique éducative ?
J'en profite pour signaler une autre intervention possible, il faudrait au moins une question orale sur ce que va faire réellement la Municipalité de Montreuil en terme de démocratie participative.

Daniel,
Les questions du Cœur de ville et l'école se lient très facilement : l'opération immobilière représente un certain nombre de nouveaux habitants, sans équipement scolaire supplémentaire prévu. Il y avait un projet pour décharger les écoles du coin et en particulier Berthelot, qui finalement va servir aux enfants des habitants qui viendront sur le nouveau Cœur de ville.

Alexandre,
Dans l'ordre du jour, il y a un des points qui portent sur le contrat de ville. On ne sait pas quel budget ils vont mettre sur la démocratie participative, mais il y a 250 000 francs pour une étude " pour définir une stratégie de communication avec les habitants " sur trois quartiers seulement (Bel Air, Ruffin, etc.)

Gérard,
Autre question à poser : normalement le département doit reconstruire le collège Paul Eluard et donc libérer les anciens locaux, on ne sait pas du tout ce qu'ils deviendront, et nous proposerions qu'ils deviennent un équipement sportif commun. C'est du ressort de la municipalité.

- Il est 23h30

4/ Conclusion de la soirée

Gabrielle,
Je récapitule les propositions de questions orales :
- Question sur la carte scolaire, répartition équitable des crédits pour les projets, subventionné une somme fixe par enfant et non plus globalement par école.
- Commission de concertation permanente sur les questions scolaires.
- Interpellation sur les choix budgétaires de la ville, entre le Cœur de Ville et les écoles par exemple.
- Qu'a prévu la municipalité en matière de démocratie participative locale et avec quel budget ? [peut rentrer dans l'ordre du jour].
- A quoi vont servir les anciens locaux de Paul Eluard après la construction du nouveau ?
- Possibilité de questions orales sur le Kursaal et Issue de Secours.
- Avoir un avis des élus sur la planification des travaux scolaires de la ville.
-
Catherine,
On peut regrouper les questions portant sur un même thème dans une même question orale…

Gabrielle,
Autres résultats de la soirée :
- Deux groupes de travail, l'un sur le budget et l'un sur le Cœur de Ville.
- Une formation publique sur le budget.
- Une visite d'hôtels meublés avec Alexandre.

Marc,
Il faut aussi demander la participation des élus minoritaires à toutes les commissions.

Fabienne,
On l'a déjà fait, on ne va pas le refaire.

Sébastien
Il me semble nécessaire pour les prochaines séances de continuer à consacrer un peu de temps, comme on l'a fait cette fois, sur l'organisation de notre conseil.

 

Un appel est fait aux volontaires pour participer à un groupe de travail ouvert à tous afin de préparer le prochain CCP.
pour connaître le jour et l'heure contactez :

 

 

Victoire Le Cœur : 01.42.87.27.68.
Catherine Delhommeau :Catherine.delhommeau@club-internet.fr
Marie-France Poulizac : mfpoulizac@free.fr

CES PERSONNES PEUVENT ÊTRE CONTACTÉES EGALEMENT POUR FOURNIR DES RENSEIGNEMENTS SUR LES DIFFÉRENTES COMMISSIONS