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Avec les Verts Montreuil Ville Ouverte démocratie et solidarité au quotidien |
Lettre de démission du conseil municipal de Patrick Petitjean.
En accord avec le groupe des élus "avec
les Verts - Montreuil Ville Ouverte", j'ai décidé
de quitter le Conseil municipal, mettant ainsi en oeuvre le principe
de "rotation" des élus en cours de mandat. Notre
groupe s'y était engagé devant ses électeurs
lors de la constitution de la liste en mars 2001. Ce mode de travail
doit permettre à davantage de personnes de notre liste
de faire l'expérience de la fonction d'élus. Quant
à moi, conformément à mon engagement, je
continuerai à participer au travail des élus municipaux
pour partager mon expérience, comme le feront les autres
futurs anciens élus. Mon départ du Conseil municipal
n'est donc pas synonyme de désintérêt de la
vie municipale, au contraire.
En tant que tête de liste en mars 2001, il est symbolique
que je sois le premier à respecter l'engagement collectif
alors pris. Respecter ses engagements est un acte politique qui
n'est pas superflu dans la situation montreuilloise.
Je quitte le Conseil municipal avec d'autant plus de confiance
que les électeurs, en mars dernier, ont permis l'existence
d'une équipe d'élus écologistes nombreuse,
active et dynamique. En quelques mois de travail soutenu, elle
a acquis une compétence remarquée dans de nombreux
dossiers.
Elle sera renforcée par l'expérience de Catherine
Pilon qui, en 9e place sur notre liste, inaugurera sa fonction
dès le Conseil municipal du 31 janvier 2002.
Deux raisons supplémentaires m'ont également
conduit à avancer mon départ de plusieurs mois :
- des raisons professionnelles : je pars cette semaine travailler
à l'étranger trois mois.
- des raisons politiques aussi : je serai en juin prochain le
candidat des Verts pour l'élection législative.
Je suis partisan d'un mandat unique pour les élus, et à
plus forte raison totalement hostile à tout cumul des
mandats. Il me paraîtrait donc contradictoire de laisser
la confusion des
mandats s'installer pendant une campagne électorale, contre
la simple promesse (électorale) de ne pas cumuler après...
Il n'entre pas dans les valeurs que je défends d'utiliser
un mandat pour faire une campagne électorale en vue d'un
autre mandat. Il s'agit d'un parti pris d'éthique politique,
indispensable quand on voit un député (maire sortant)
faire la campagne du candidat-maire, et où un maire (député
sortant) fait la campagne électorale du candidat-député.
Cette confusion des genres et des intérêts, cet abus
de fonction, sont des dénis de démocratie.
Au printemps 2000, en présentant ma
candidature au sein des Verts pour conduire une liste écologiste
et citoyenne autonome aux élections municipales, j'avais
exprimé le souhait de rester conseiller municipal
seulement un ou deux ans, une manière de dénoncer
les pratiques du député-maire. L'ambiance qu'il
fait régner au conseil municipal est en effet détestable,
voire insupportable : autoritarisme systématique, absence
d'écoute et de dialogue, obstruction permanente aux propositions,
obstacles vis-à-vis des élus qui veulent simplement
faire leur travail d'élus ; et par dessus tout, un manque
de respect complet pour les élus de tous les groupes, qui
est aussi un manque de respect de la démocratie et des
institutions. Un tel système, qui fonctionne sur la base
d'allégeances, n'est guère compatible avec l'éthique
et les valeurs démocratiques que défendent les écologistes.
Le système n'a pas bougé, au contraire, depuis mars
2001. Il reste inacceptable, et en faire l'expérience nourrit
une indignation permanente. Heureusement, l'existence d'un groupe
nombreux, solidaire, comme l'est Montreuil Ville Ouverte, permet
de mieux résister collectivement à ces pratiques.
Mais il n'est pas indispensable d'être élu municipal
pour les combattre, et, en quittant le conseil, j'ai tenu à
me conformer aux engagements pris à l'époque.