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Démocratisation Interne
L’existence d’un conseil municipal qui joue un rôle vraiment démocratique, appuyé sur une municipalité collégiale et ouverte, fait partie des conditions générales pour une meilleure démocratie locale et pour le développement de la démocratie participative. Ce n’est pas le cas aujourd’hui : le conseil municipal est avant tout la chambre d’enregistrement des décisions du maire et de l’administration, la municipalité est une machine opaque, tout se décide de haut en bas, verticalement.
1°) Constat
Cette situation n’est pas propre à Montreuil. Les dérives "monarchiques" sont favorisées d’abord par les lois actuelles : le maire EST l’exécutif (il délègue seulement une partie de son pouvoir à des adjoints ou conseillers, à sa discrétion) et préside en même temps le Conseil municipal, l’instance législative. La durée du mandat (6 ans) du maire, son caractère quasi inamovible, le cumul des fonctions, et les majorités quasi automatiques (la proportionnelle ne porte que sur la moitié du Conseil) y contribuent.
A Montreuil, ces dérives sont renforcées par la persistance d’une culture politique faite de centralisme, d’obéissance, de refus d’expression publique des désaccords, d’opacité, de langue de bois. Elles le sont aussi par la personnalité du maire (voir la manière dont il préside les conseils municipaux et règle les conflits à l‘intérieur de la municipalité) et son jeu "manipulatoire" qui se veut "au-dessus des partis".
Le pouvoir réel est exercé par un petit groupe composé du maire, du directeur de cabinet et de quelques responsables de l’administration. Les adjoints bien souvent, les commissions du Conseil et le Conseil lui-même presque toujours, servent pour l’essentiel à "enregistrer" des décisions prises ailleurs. Le bureau municipal sert au maire à prendre la température politique des élus, et les (rares) réunions de la majorité municipale sont réduites à de l’information et au "briefing" des élus pour les envoyer parmi la population comme "missi dominici" du maire.
Les débats publics sur les grands problèmes municipaux sont absents du Conseil municipal. La diversité ne s’y exprime guère, et l’opposition de droite est inexistante. Il faut rappeler qu’un amendement " ad hominem " ajouté au réglement intérieur en septembre 1995 interdit aux maires adjoints de poser des questions orales, que des élus ont eu interdiction de tenir des permanences publiques dans des locaux municipaux, et que, malgré la lettre du réglement, un adjoint " dissident " n’est pas invité au Bureau municipal.
La situation actuelle est mauvaise pour la démocratie à Montreuil. Combattre le déficit démocratique de la municipalité et du Conseil municipal est donc une partie importante de notre lutte pour une démocratisation radicale à Montreuil.
2°) Objectifs.
Au-delà d’une personne, c’est le fonctionnement d’un système qu’il faut revoir. On ne peut pas changer la loi au niveau local, mais on peut la faire fonctionner différemment. C’est une affaire d’imagination et de volonté politique des élus.
La liste "verte et ouverte" se fixe 4 objectifs pour le changement : 1- faire jouer au Conseil municipal (avec ses commissions) un véritable rôle de parlement local, et non plus de chambre d’enregistrement. 2- favoriser l’exercice de leur mandat pour tous les élus, et pas seulement pour certains adjoints. 3- favoriser l’exercice collégial du pouvoir exécutif. 4- développer la transparence des dossiers et de leurs enjeux politiques et rendre effective leur accessibilité pour tous les élus.
3°) Propositions.
Faire du Conseil municipal un
Parlement local.
Il doit redevenir un lieu où
se débattent publiquement les enjeux des principales décisions
municipales, favoriser l’expression de tous les élus, s’ouvrir davantage
aux débats avec la population et aux débats d’actualité.
Les rapports entre le législatif et l’exécutif doivent être
rééquilibrés en faveur du législatif, et le
rôle du président de séance (obligatoiremetn le maire)
davantage encadré. Nous proposons :
La plupart de ces propositions peuvent s’inscrire dans le réglement intérieur. Elles nécessitent aussi une organisation différente de la municipalité, notamment en ce qui concerne les fonctions d’adjoints. Elles impliquent surtout des changements de pratiques et de comportements politiques. Elles seront d’autant plus réalisables qu’il y aura rupture du système actuel et changements profonds dans l’équipe, notamment changement de maire. Elles doivent faire l’objet d’une discussion politique publique préalable, et d’un solide contrat de majorité municipale.
Elles ont des implications financières (fonctionnaires municipaux, bureaux, matériel imprimé. Les ressources peuvent être trouvées dans un redéploiement (des effectifs du cabinet, du budget de communication).
Les propositions concernant la démocratie
locale et participative sont complémentaires de ces propositions.
Par exemple, la création d’un observatoire local de la démocratie
concerne aussi la question de la démocratisation interne. Par la
transparence financière sert autant les élus que la population.
L’existence d’un conseil municipal jouant son rôle démocratique, appuyé sur une municipalité collégiale et ouverte, fait partie des conditions d’une meilleure démocratie locale et du développement de la démocratie participative. Ce n’est pas le cas aujourd’hui : il est avant tout la chambre d’enregistrement des décisions du maire et de l’administration, tout se décide de haut en bas, verticalement.
Il faut revoir le fonctionnement du système. On peut faire fonctionner différemment la loi au niveau local, c’est une affaire d’imagination et de volonté politique des élus. Nous proposons de : 1- faire jouer au Conseil municipal un véritable rôle de parlement local en y réhabilitant les débats politiques et y permettant l’intervention directe des habitants. 2- favoriser l’exercice de leur mandat et leur travail avec les habitants pour tous les élus, adjoints ou non. 3- favoriser l’exercice collégial du pouvoir exécutif. 4- développer la transparence et l’accessibilité des dossiers.