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Avec les Verts Montreuil Ville Ouverte démocratie et solidarité au quotidien |
Les espaces verts de proximité
Ils sont des lieux de convivialité indispensables à
la vie d'un quartier.
Si Montreuil possède trois grands parcs, les squares de
proximité sont en nombre insuffisant sur la ville. Certains
quartiers ne bénéficient d'aucun espace vert de
proximité. Certains squares ont été fermés,
tel celui de l'église Saint-Pierre - Saint-Paul. D'autres
sont réduits à quelques mètres carrés
de béton entourés d'arbres tel le square Dulcie
September où ne subsistent même plus de jeux pour
enfants. Quant aux espaces qui restaient encore à la disposition
de la nature, ils sont peu à peu bétonnés
par la municipalité, tel le square du centre ville remplacé
il y a quelques années par l'esplanade Guernica ou la zone
des murs à pêches qui sera bientôt couverte
de pavillons. Les terrains vagues, clos de palissades bleues ou
grises, qui enlaidissent notre ville, sont des espaces perdus
pour la population qui pourrait les utiliser en attendant une
affectation précise des lieux.
Les espaces proposant des jeux pour les enfants où les
mamans peuvent se retrouver à la sortie de l'école
font cruellement défaut, les bancs manquent également,
dans les squares comme dans les rues.
De tels équipements sont indispensables si l'on veut permettre
aux habitants de se rencontrer et de communiquer.
Nous proposons :
- le réaménagement des squares existants, en réelle
concertation avec les habitants des quartiers, avec bancs et jeux
pour enfants.
- la création de nouveaux squares dans les quartiers qui
en sont dépourvus.
- l'ouverture aux habitants des terrains inutilisés, ces
espaces de transition permettant à la ville de respirer
et de se transformer sans violence.
Les espaces publics de proximité
Certaines pratiques sportives demandent peu de moyens ou d'encadrement
mais nécessitent un lieu pour les pratiques collectives,
créatrices de lien social.
Nous proposons :
- des boulodromes de proximité dans tous les quartiers
- des pistes de rollers
- des terrains de sport de proximité, aménagés
en concertation avec les habitants concernés et en particulier
les jeunes.
Les arbres
2000 arbres plantés, c'est très bien, mais en même
temps, des centaines étaient supprimés faute de
protection et de soins. Il faut lutter contre ce gâchis.
Les espaces verts et les arbres coûtent cher. Il est pourtant
possible de faire mieux avec un budget équivalent. Lorsqu'un
arbre de taille moyenne est planté au milieu du parc de
stationnement Henri Barbusse, sans aucune protection, il disparaît
en quelques semaines. Cette manière d'agir est malheureusement
trop fréquente. Il faut veiller à privilégier
l'entretien de l'existant (ce qui signifie de prévoir un
budget adapté).
Les plantations d'arbres doivent être poursuivies en veillant
à préserver la biodiversité. Les Conseils
de quartier pourraient réaliser une étude (essences,
emplacements, entretien, désirs des habitants
) et
un bilan, pour éviter les échecs de certaines plantations.
Les arbres plantés dans les rues doivent être protégés
de la circulation automobile, en particulier lorsqu'ils se trouvent
entre deux places de stationnement.
Nous proposons :
- d'installer des poteaux métalliques qui les protègeraient
des coups de pare-chocs que leur infligent les automobilistes.
D'autres pratiques pour l'entretien des espaces
verts
Les habitants peuvent collaborer avec les services techniques
pour trouver d'autres modes d'embellissement et d'appropriation
de l'espace public que ceux pratiqués traditionnellement.
Il s'agit de permettre aux habitants d'intervenir sur les plantations,
le choix des espèces florales, potagères utilisées
pour l'aménagement des espaces publics et de participer
eux-mêmes à l'entretien de ces espaces.
Nous proposons :
- la création d'une structure de concertation et de formation
pour les habitants-jardiniers amateurs
- de confier aux habitants qui le souhaitent la responsabilité
de l'entretien des jardinières ou espaces verts à
proximité de chez eux (en collaboration avec le service
espaces verts de la ville)
Des jardins dans la ville
Les vertus du jardinage ne sont plus à démontrer
en cette période de difficultés économiques
où l'exclusion fait des ravages jusqu'au cur de notre
ville; il est nécessaire de renouveler les modèles
de jardinage ouvrier et familial traditionnel et de repenser les
pratiques de la municipalité en les diversifiant de façon
à toucher un public élargi, et en particulier les
personnes en grande difficulté.
- Le jardin permet aux familles d'accéder par l'auto production
à une alimentation de qualité. Il représente
un apport économique non négligeable dans le budget
d'une famille. C'est un moyen de lutter contre les inégalités
et de pratiquer la solidarité. Il ne s'agit pas d'assurer
la totalité des besoins de la famille en nourriture mais
d'apporter un appoint, qui a une valeur non seulement économique
mais également symbolique et sociale. La surface nécessaire
peut être assez faible : pour une famille de 4 personnes,
le centre écologique européen Terre Vivante préconise
100 m², avec, il est vrai, un agencement et une rotation
des cultures scientifiquement pensés.
- Du point de vue des individus, il permet de passer de la position
d'assisté à la position de producteur et valorise
ainsi des personnes exclues du monde du travail en favorisant
leur autonomie et en leur permettant de voir reconnu leur savoir-faire.
- Les jardins sont un lieu de convivialité où l'échange
de savoirs permet l'intégration sociale et les relations
inter-culturelles. Ils contribuent à l'amélioration
des relations de voisinage et de l'image d'un quartier.
- Ils sont un lieu de socialisation des jeunes en favorisant les
relations inter-générationnelles, en particulier
les relations parents-enfants, redonnant au père un statut
que l'inactivité a pu lui a fait perdre. Ils permettent
aux jeunes de prendre conscience de l'utilité du travail.
- Contrairement à une idée reçue et véhiculée
par certains responsables politiques qui prônent l'immobilisme
et le bétonnage, les jardins sont respectés par
tous lorsqu'ils sont insérés dans leur environnement.
Plus de personnes sont impliquées dans le projet, plus
la concertation est large et transparente, plus on respecte les
désirs des habitants et plus les jardins sont préservés
des vols et des dégradations. Les nombreuses expériences
menées en France et dans le nord de l'Europe nous montrent
que les clôtures ne protègent pas les jardins. C'est
la convivialité et l'appropriation du lieu par les habitants
qui garantissent la protection des jardins.
A Montreuil, les jardins sociaux sont en nombre très
insuffisant.
Nous proposons :
- la création de jardins en pied d'immeuble en s'inspirant
de l'expérience menée par l'association "Jardins
d'aujourd'hui" dans la cité des Aubiers à Bordeaux
- des jardins collectifs cultivés par des groupes d'habitants.
- l'implantation d'entreprises de maraîchage d'insertion
qui commercialisent leur production à travers un réseau
d'adhérents.
- la création de jardins pédagogiques pour permettre
aux enseignants qui le souhaitent d'initier leurs élèves
au jardinage.
Le jardin est un bon outil de développement social,
mais c'est également un support de sensibilisation à
la protection de l'environnement. Il permet d'agir pour le maintien
de la biodiversité, de développer des pratiques
de jardinage respectueuses de l'environnement, de permettre à
des populations aux revenus modestes de consommer des légumes
biologiques.
Dans une ville comme Montreuil, qui se veut un modèle dans
le domaine de l'environnement et de la justice sociale et qui
dispose de zones non urbanisées, les jardins sociaux doivent
être une priorité de la future municipalité.