Elections municipales de mars 2001 - Montreuil (Seine Saint Denis)
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Jardins et espaces verts

 

Les espaces verts de proximité
Ils sont des lieux de convivialité indispensables à la vie d'un quartier.
Si Montreuil possède trois grands parcs, les squares de proximité sont en nombre insuffisant sur la ville. Certains quartiers ne bénéficient d'aucun espace vert de proximité. Certains squares ont été fermés, tel celui de l'église Saint-Pierre - Saint-Paul. D'autres sont réduits à quelques mètres carrés de béton entourés d'arbres tel le square Dulcie September où ne subsistent même plus de jeux pour enfants. Quant aux espaces qui restaient encore à la disposition de la nature, ils sont peu à peu bétonnés par la municipalité, tel le square du centre ville remplacé il y a quelques années par l'esplanade Guernica ou la zone des murs à pêches qui sera bientôt couverte de pavillons. Les terrains vagues, clos de palissades bleues ou grises, qui enlaidissent notre ville, sont des espaces perdus pour la population qui pourrait les utiliser en attendant une affectation précise des lieux.
Les espaces proposant des jeux pour les enfants où les mamans peuvent se retrouver à la sortie de l'école font cruellement défaut, les bancs manquent également, dans les squares comme dans les rues.
De tels équipements sont indispensables si l'on veut permettre aux habitants de se rencontrer et de communiquer.
Nous proposons :
- le réaménagement des squares existants, en réelle concertation avec les habitants des quartiers, avec bancs et jeux pour enfants.
- la création de nouveaux squares dans les quartiers qui en sont dépourvus.
- l'ouverture aux habitants des terrains inutilisés, ces espaces de transition permettant à la ville de respirer et de se transformer sans violence.
Les espaces publics de proximité
Certaines pratiques sportives demandent peu de moyens ou d'encadrement mais nécessitent un lieu pour les pratiques collectives, créatrices de lien social.
Nous proposons :
- des boulodromes de proximité dans tous les quartiers
- des pistes de rollers
- des terrains de sport de proximité, aménagés en concertation avec les habitants concernés et en particulier les jeunes.
Les arbres
2000 arbres plantés, c'est très bien, mais en même temps, des centaines étaient supprimés faute de protection et de soins. Il faut lutter contre ce gâchis. Les espaces verts et les arbres coûtent cher. Il est pourtant possible de faire mieux avec un budget équivalent. Lorsqu'un arbre de taille moyenne est planté au milieu du parc de stationnement Henri Barbusse, sans aucune protection, il disparaît en quelques semaines. Cette manière d'agir est malheureusement trop fréquente. Il faut veiller à privilégier l'entretien de l'existant (ce qui signifie de prévoir un budget adapté).
Les plantations d'arbres doivent être poursuivies en veillant à préserver la biodiversité. Les Conseils de quartier pourraient réaliser une étude (essences, emplacements, entretien, désirs des habitants…) et un bilan, pour éviter les échecs de certaines plantations.
Les arbres plantés dans les rues doivent être protégés de la circulation automobile, en particulier lorsqu'ils se trouvent entre deux places de stationnement.
Nous proposons :
- d'installer des poteaux métalliques qui les protègeraient des coups de pare-chocs que leur infligent les automobilistes.
D'autres pratiques pour l'entretien des espaces verts
Les habitants peuvent collaborer avec les services techniques pour trouver d'autres modes d'embellissement et d'appropriation de l'espace public que ceux pratiqués traditionnellement. Il s'agit de permettre aux habitants d'intervenir sur les plantations, le choix des espèces florales, potagères utilisées pour l'aménagement des espaces publics et de participer eux-mêmes à l'entretien de ces espaces.
Nous proposons :
- la création d'une structure de concertation et de formation pour les habitants-jardiniers amateurs
- de confier aux habitants qui le souhaitent la responsabilité de l'entretien des jardinières ou espaces verts à proximité de chez eux (en collaboration avec le service espaces verts de la ville)

Des jardins dans la ville
Les vertus du jardinage ne sont plus à démontrer en cette période de difficultés économiques où l'exclusion fait des ravages jusqu'au cœur de notre ville; il est nécessaire de renouveler les modèles de jardinage ouvrier et familial traditionnel et de repenser les pratiques de la municipalité en les diversifiant de façon à toucher un public élargi, et en particulier les personnes en grande difficulté.
- Le jardin permet aux familles d'accéder par l'auto production à une alimentation de qualité. Il représente un apport économique non négligeable dans le budget d'une famille. C'est un moyen de lutter contre les inégalités et de pratiquer la solidarité. Il ne s'agit pas d'assurer la totalité des besoins de la famille en nourriture mais d'apporter un appoint, qui a une valeur non seulement économique mais également symbolique et sociale. La surface nécessaire peut être assez faible : pour une famille de 4 personnes, le centre écologique européen Terre Vivante préconise 100 m², avec, il est vrai, un agencement et une rotation des cultures scientifiquement pensés.
- Du point de vue des individus, il permet de passer de la position d'assisté à la position de producteur et valorise ainsi des personnes exclues du monde du travail en favorisant leur autonomie et en leur permettant de voir reconnu leur savoir-faire.
- Les jardins sont un lieu de convivialité où l'échange de savoirs permet l'intégration sociale et les relations inter-culturelles. Ils contribuent à l'amélioration des relations de voisinage et de l'image d'un quartier.
- Ils sont un lieu de socialisation des jeunes en favorisant les relations inter-générationnelles, en particulier les relations parents-enfants, redonnant au père un statut que l'inactivité a pu lui a fait perdre. Ils permettent aux jeunes de prendre conscience de l'utilité du travail.
- Contrairement à une idée reçue et véhiculée par certains responsables politiques qui prônent l'immobilisme et le bétonnage, les jardins sont respectés par tous lorsqu'ils sont insérés dans leur environnement. Plus de personnes sont impliquées dans le projet, plus la concertation est large et transparente, plus on respecte les désirs des habitants et plus les jardins sont préservés des vols et des dégradations. Les nombreuses expériences menées en France et dans le nord de l'Europe nous montrent que les clôtures ne protègent pas les jardins. C'est la convivialité et l'appropriation du lieu par les habitants qui garantissent la protection des jardins.

A Montreuil, les jardins sociaux sont en nombre très insuffisant.
Nous proposons :
- la création de jardins en pied d'immeuble en s'inspirant de l'expérience menée par l'association "Jardins d'aujourd'hui" dans la cité des Aubiers à Bordeaux
- des jardins collectifs cultivés par des groupes d'habitants.
- l'implantation d'entreprises de maraîchage d'insertion qui commercialisent leur production à travers un réseau d'adhérents.
- la création de jardins pédagogiques pour permettre aux enseignants qui le souhaitent d'initier leurs élèves au jardinage.

Le jardin est un bon outil de développement social, mais c'est également un support de sensibilisation à la protection de l'environnement. Il permet d'agir pour le maintien de la biodiversité, de développer des pratiques de jardinage respectueuses de l'environnement, de permettre à des populations aux revenus modestes de consommer des légumes biologiques.
Dans une ville comme Montreuil, qui se veut un modèle dans le domaine de l'environnement et de la justice sociale et qui dispose de zones non urbanisées, les jardins sociaux doivent être une priorité de la future municipalité.