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Avec les Verts
Montreuil Ville Ouverte démocratie et solidarité au quotidien |
Politique jeunesse
I- ÉTATS DES LIEUX ET ENJEUX
· La politique jeunesse ne concerne ni un service unique
(le SMJ - Service Municipal de la Jeunesse) ni un domaine "
fermé " de la politique municipale. Elle est transversale
à différents services, et est souvent mise en oeuvre
conjointement. Les domaines concernés : loisirs, vacances,
sports, prévention (Conseil Communal de Prévention
de la Délinquance, éducateurs de rue en nombre insuffisant
: Rues et cités), sécurité (qui se focalise
contre les jeunes), collèges-lycées, culture, social
(notamment avec la mission locale), vie associative, santé.
Urbanisme, déplacements et démocratie locale sont
des domaines qui oublient de prendre en compte les problèmes
spécifiques de la composante jeune de la population.
· Cette composante (il y a 25% de moins de 20 ans à
Montreuil, selon le dernier recensement), ce sont des citoyens
d'aujourd'hui, mais surtout de demain. Ils vivront dans la ville
que nous faisons aujourd'hui. L'ensemble de la politique municipale
doit se projeter dans ce devenir. Leur comportement d'aujourd'hui
est aussi le produit de ce que nous avons fait ces dernières
années (la précarité, l'urbanisme et la stigmatisation).
Ces éléments sont à prendre en compte dans
tous les aspects de la vie à Montreuil, méritent
une sensibilisation de la population et une place importante dans
la communication municipale.
· Le SMJ nage inévitablement dans de nombreuses
contradictions : il produit, par le public qu'il se donne, la
catégorie " jeunes ", mais ce sont souvent d'autres
services qui interviennent auprès de cette catégorie.
Ce découpage ne correspond pas au " vécu "
quotidien des jeunes. Les autres services s'emparent de domaines
d'intervention auprès des jeunes, ne laissant pratiquement
que l'animation au SMJ. La coordination entre le SMJ et les autres
services semble beaucoup trop faible, voir très difficile
(impossible de ne pas pointer aussi les responsabilités
du SMJ lui-même, dont la pratique est souvent celle d'un
blockhaus défendant son territoire). Au niveau de la culture
par exemple, la coopération du SMJ avec les institutions
culturelles de la ville est faible, le DCP (Développement
Culturel de Proximité) ne s'occupe guère des pratiques
culturelles des jeunes et le SMJ semble se satisfaire d'un côté
de gérer La Pêche (avec son point d'information jeunes),
et de l'autre, de fournir des billets à tarif réduit
pour des activités culturelles banales. Le SMJ a pour fonction
politique officieuse (dans l'esprit d'un élu montreuillois
moyen) d'occuper les jeunes les plus difficiles pour acheter la
paix sociale.
· Corrélativement, le travail du SMJ (les animateurs,
avec y compris leurs problèmes statutaires) est souvent
dévalorisé aux yeux des autres services plus spécialisés
(éducateurs de rue, activités sportives et artistiques).
La reconnaissance professionnelle des personnels du SMJ est insuffisante.
Les moyens du SMJ sont en baisse constante (voir le festival Musicolor,
arrêté en 1996, repris en 2000, année pré-électorale).
Le SMJ est contradictoirement accusé de ne pas savoir maintenir
le calme et d'être monopolisé par un public de jeunes
à problèmes, excluant le commun des jeunes. Inversement,
pour les jeunes, il est le représentant de l'institution
et il est pris pour cible de leur révolte.
· Les jeunes ne constituent pas une espèce de bloc,
dont l'identité repose sur l'âge, avec une partie,
un peu problématique qu'il faut traiter. Certes, il existe
une communauté d'aspirations, de pratiques sociales et
culturelles, voire de difficultés Mais c'est une population
hétérogène, à l'instar de celle des
adultes, traversée par des divisions liées aux origines
culturelles et sociales, renforcées par la crise ou les
crises. Les modes d'intervention en direction de la jeunesse des
années précédentes, monolithiques et cloisonnés,
ont accentué ces divisions : tranches d'âge, adultes/jeunes,
géographique, culturelle....Les différenciations
l'emportent sur la définition d'une unité d'âge
(12 à 25 ans). Une intervention politique (voir I-2) est
un facteur d'unification, moins fort d'ailleurs que la publicité
commerciale constituant un type de consommateur " jeune ".
· La stigmatisation (dans les discours comme dans les actes)
le rejet (qui n'est pas qu'un sentiment), les discriminations
: tout cela est aussi un puissant facteur de la construction d'une
catégorie " jeunes ". Les jeunes " en général
" sont souvent tenus pour des sortes de pré-délinquants
(voir le contrat local de sécurité tout entier "
consacré " aux jeunes, voir la question des "
incivilités ", uniformément attribuées
aux jeunes et considérées comme de la délinquance)
à l'origine de tous les phénomènes de violence.
Au mieux, ils sont tenus pour irresponsables (même quand
ils ont l'âge de voter), comme personnes " à
structurer "... Le sentiment de "rejet", qui est
éprouvé par de nombreux jeunes, au delà des
manifestations d'intolérance, est souvent lié au
sentiment que "tout leur est interdit", au sens où
rien n'est accessible. Cela va des problèmes d'emploi,
de logement, jusqu'aux loisirs, faire la fête ou tout simplement
être là, dans certains cas. On peut se demander si
la violence faite aux jeunes n'est pas la principale source de
la violence des jeunes.
· Les associations de jeunes des quartiers, actives dans
les années 93/95, ont pratiquement disparu de Montreuil.
Celle de La Noue semble la dernière. Si le phénomène
n'est pas propre à la ville, son ampleur est cependant
particulière. Ces associations ont été brutalement
rejetées par le Maire lors des municipales de 1995. Elles
n'ont jamais été reconnues comme des partenaires
à part entière. Certains des animateurs ont été
recyclés dans le SMJ. L'idée d'un " conseil
des jeunes " qui figurait dans la charte municipale de 1995,
a été rapidement abandonnée, sous prétexte
que les jeunes eux-mêmes n'en voulaient pas. Cela ne veut
pas dire que les jeunes ne sont pas engagés dans des activités
sociales et culturelles. Pratiquement absents des Conseils de
quartier, ils sont très présents dans le domaine
culturel (cf. récemment Baz'arts), associatif ou informel.
· Le bilan de La Pêche, emblème de la politique
" jeunesse de Montreuil ", est contrasté. C'est
une salle de concert reconnue au-delà de Montreuil, et
fréquentée, mais financièrement non-équilibrée.
Ce sont des studios pour de groupes, bien utilisés, bien
appropriés, mais sans produire une implication des musiciens
dans l'association qui gère le lieu. C'est une activité
café-restaurant, principalement tournée vers le
lycée. L'ensemble des activités n'est couvert qu'au
1/3 en 1999 par des recettes propres. La ville subventionne le
reste du fonctionnement. Quant au matériel des studios
(fourni initialement par la Ville), il vieillit, l'association
n'ayant guère les moyens de le remplacer. Plus grave, ni
le lieu, ni l'association gestionnaire, n'ont été
" appropriés " par les associations de jeunes.
La création de La Pêche a été largement
vécue comme une dépossession des associations et
un alibi (vitrine) pour la municipalité pour ne rien faire
d'autre. Progressivement, l'association s'est vidée de
ses jeunes. D'abord les associations de quartiers, puis les associations
culturelles utilisatrices des studios se sont raréfiées.
Lors de la dernière AG de l'association, en décembre
2000, il y avait 3 élus : 2 jeunes, l'expert-comptable
et le directeur de la Pêche. Cela n'a donc pas grand chose
à voir avec un lieu autogéré, ou seulement
co-géré, avec des jeunes.
· Tous ces phénomènes ne sont pas purement
montreuillois, et ont des causes beaucoup plus profondes qu'une
politique municipale. Mais cette dernière ne permet guère
d'appuyer les contre-tendances, de corriger des inégalités
et de développer l'initiative citoyenne des jeunes. L'orientation
" jeunesse ", adoptée en 1996, se fixait deux
priorités : l'insertion sociale et professionnelle - la
prévention. Elle était donc très réductrice.
Elle a été effectivement suivie : création
(avec Bagnolet et Romainville) d'une mission locale pour l'emploi
des jeunes (très en retard sur les autres villes, comme
dans la plupart des municipalités PC) - et contrat local
de sécurité (tout cela échappant au SMJ...).
On en est resté à une tradition de contrôle
administratif et politique, de non-appel à la citoyenneté,
d'achat de la paix sociale. Tout part d'en haut et doit s'inclure
dans des dispositifs contraignants. Cela permet de partir en vacances
mais ne contribue guère à la citoyenneté.
· Une rupture avec cette orientation est nécessaire.
Montreuil doit s'ouvrir à sa jeunesse et non pas lui fermer
des portes : partir " d'en bas ", des aspirations des
jeunes (voir II-5).
II- FONDEMENTS ET ÉLÉMENTS D'ORIENTATION
1- La politique jeunesse doit concerner la plupart des services.
Une structure de coordination et une responsabilité politique
clairement affirmée sont nécessaires. C'est indispensable
pour que cette politique ait le poids et la cohérence nécessaires.
2- Elle a besoin de personnes polyvalentes référentes
(et pas seulement d'animateurs) par quartier : la présence
humaine et les relations personnalisées au plus près
des quartiers sont essentielles pour tisser des liens de confiance.
Cette action doit être totalement indépendante du
CLS (Contrat Local de Sécurité).
3- La politique publique de la jeunesse doit d'adresser à
toute la population pour faire baisser le climat de rejet contre
les jeunes, et combattre les préjugés. D'où
l'importance de la communication, des activités intergénérationnelles,
de l'ouverture de lieux multi-âges, des liaisons horizontales
au niveau d'un quartier. D'où l'importance aussi de l'accessibilité
pour les jeunes des équipements culturels et sportifs fréquentés
par les adultes.
4- Elle doit s'adresser à tous les jeunes (d'où
l'insuffisance de l'animation comme activité du SMJ), dans
un souci de lutte contre les inégalités (avec donc
aussi la nécessité de cibler les actions : la question
des jeunes d'origine immigrée se place dans ce cadre).
Elle doit favoriser l'accession aux droits.
5- La politique de la jeunesse doit mettre en oeuvre une intervention
souple, décentralisée, diversifiée. Qui favorise
la prise de parole et la prise d'initiatives. Qui prend le risque
de l'expérimentation et de l'autonomie. Qui prend mieux
en compte les attentes et accepte de remettre en cause un dispositif.
Qui conjugue le formel et l'informel. Qui privilégie les
démarches responsabilisantes. Qui s'adresse aux jeunes
comme à des acteurs de leur vie, et non pas comme des objets
politiques. Qui reviennent aux traditions de la démarche
d'éducation populaire : les processus d'apprentissage des
relations aux autres, les échanges, le multiculturel, les
négociations plus que la confrontation, la recherche d'alliances,
la positivation et la résolution non-violente des conflits,
la perception des contraintes... Elle repose sur des valeurs partagées
ou à faire partager : égalité des chances
ou de traitement, tolérance, respect mutuel, ouverture
sur le monde et les autres, échange de connaissances, épanouissement
de la personne, responsabilité....
6- Permettre aux jeunes d'acquérir le sens du collectif
(mélange, rencontre, solidarité...), et non de se
constituer en clan ou groupe de pression, passe aussi par le
développement de l'information et un véritable accès
aux droits ( Aide et conseil pour ce qui ne relève pas
de la politique municipale, mise en place de mesures particulières,
pour ce qui est de sa compétence: santé, sport...)
7- Une telle politique doit être fondée sur la citoyenneté
: une véritable démocratie ne peut se concevoir
que dans ce cadre général et tenir compte des réelles
aspirations à l'autonomie des jeunes sur tous les plans.
8- Dans cette démarche d'éducation populaire et
d'autonomie, la culture et le sport occupent évidemment
une place centrale : mise en place d'équipements bien sûr,
mais aussi une politique qui favorise l'épanouissement
et l'expression d'initiatives et en permettant l'accès
à ces pratiques pour ceux qui en sont exclus.
9- De même pour les relations avec les collèges et
les lycées. Un partenariat, même informel, évolutif,
occasionnel ou permanent, mais en tout cas réel, doit être
établi avec l'Education Nationale (ouverture de l'école
sur le quartier, aux parents et au quartier, activités
périscolaires, connaissance mutuelle...)
10- Cette politique doit être différenciée
selon les classes d'âge et les insertions scolaires : collégiens
et 12/15 ans - lycéens - jeunes majeurs, 18/25 ans. (note
: actuellement, selon les activités, la ville sépare
les tranches 12/25 ans, 12/15, 12/17, 13/17 ou 18/25)
III- PROPOSITIONS
1- Nous n'avons pas de politique jeunesse construite. Nous recherchons
désespérément une politique jeunesse, et
nous n'en trouvons pas les prémisses dans la politique
actuelle. Nous avons des propositions à soumettre à
la discussion.
2- Ré-orienter la communication municipale (dans son ensemble)
concernant la jeunesse (travail sur les représentations,
le symbolique, le multiculturel). Faire réaliser régulièrement
des journaux municipaux avec un comité de rédaction
" invité " de jeunes.
3- Renforcer le poids politique de l'adjoint " jeunesse "
en lui donnant un droit de regard sur la dimension " jeunes
" des politiques des autres services. Il doit piloter les
réunions transversales sur cette question.
4- Embaucher et former davantage le personnel.
5- Développer le partenariat entre les services et davantage
d'actions en commun avec les associations d'adultes ou de jeunes,
les parents, les éducateurs, les secteurs du sports et
des loisirs... sur le terrain, dans les quartiers. Cela suppose
aussi une articulation avec les politiques contractuelles nationales
(cf le contrat éducatif local, le contrat de ville, par
exemple)
6- Mettre sur pied un système de coordinateurs jeunesse
(référents) dans chacun des 11 quartiers, accessibles
aux jeunes, présents sur le quartier, y compris tard le
soir (ce qui implique plus d'un par quartier). Les relier aux
services décentralisés (Responsables Techniques
de Secteur ...).
7- Ne pas oublier que les réponses concrètes sur
le terrain ne procèdent pas forcément d'un modèle
unique d'intervention dans tous les quartiers : d'où l'importance
de la transversalité entre les services à l'échelon
d'un quartier (le découpage en 5 pour les Responsables
Techniques de Secteurs est insuffisant).
8- Développer des réseaux de petits lieux, permettant
l'informel, ouverts tard le soir qui permettent la convivialité
et l'autonomie (à lier avec une réforme de la politique
associative et culturelle), lieux pour notamment pour faire de
la musique, avec salles de jeux, de détente, de dialogue,
de travail
Défendre les cafés menacés
par l'ordre moral des bons citoyens. Développer un véritable
DCQ (Développement Culturel de Proximité) pour les
jeunes aussi, et le rendre autonome par rapport à la municipalité
(cf. l'expérience et la fonction de La Laiterie à
Strasbourg)
9- Création de conseils de jeunes (12/15 ans, collégiens
élus dans les 7 collèges de la ville) pour chacun
des 11 quartiers ainsi qu'une assemblée (annuelle ?) des
conseils de collégiens au niveau de la ville. Ces conseils
de collégiens permettront de renforcer les liens collèges-quartier,
et de donner la parole à tous les jeunes de cet âge.
10- Combiner 3 aspects différents : présence effective,
actions de proximité, et actions d'ouverture : - Une présence
effective dans tous les quartiers, qui peut être un référent
: celui qui assure le lien, l'écoute, le dialogue, aide
aux projets, suscite activités ou actions pilier du partenariat
qui détecte les difficultés nécessitant interventions
relais, garant des objectifs... - Une action de proximité,
dans la lignée de l'éducation populaire ( dans le
quartier) : cela comprend tout action à finalité
éducative au sens large, qui permet de créer du
lien, qui permet la relation aux parents, aux habitants, aux autres
intervenants, qui permet de participer à la vie du quartier
et par là favorise une meilleure intégration à
la ville. - Les activités de loisirs, culturelles, de "connaissance
du monde", d'échanges, qui elles sont synonymes de
mobilité : elles se déroulent dans les équipements
qui devraient être ouverts à tous ( âge et
origine divers) dans toute la ville, voire d'autres villes ou
pays... Elles sont l'occasion de pratiques, sorties, voyages et
rencontres
11- Développer la transparence des opérations vacances.
12- Mettre sur pied sous l'égide du SMJ, un centre de ressources
: base de données des expériences associatives de
jeunes. Réaliser une étude sur les modes de participation
des jeunes à Montreuil et les situations de " hors-jeu
institutionnel ". Et plus largement, développer l'accessibilité
à Internet dans les quartiers et les lieux de jeunes.
13- Développer les traverses entre artistes, collèges
et jeunes dans les quartiers.
14- Développer les terrains de proximité pour du
sport hors-club au même titre que l'accessibilité
aux installations traditionnelles. Cela implique l'existence d'animateurs
spécialisés sur les questions sportives.
15- Création de nouveaux équipements au niveau de
la ville : piste de VTT (aux Guilands ?), rollers, skate board,
relance du ring de boxe ...
16- Étendre le système d'éducateurs de rues.
17- Favoriser la prise de relais quand nécessaire, par
des professionnels de l'éducation, du secteur sanitaire
et social, ou de la justice (CCPD). Transformer le CLS (Contrat
Local de Sécurité)(ou le supprimer). Développer
les LEA (Lieux Ecoute Accueil). Déconcentrer la Mission
Locale.
18- Mettre en place une politique qui permette une concrétisation
du droit au logement et du droit au travail, partie intégrante
de la citoyenneté ( accès favorisé au logement
social, concertation avec le secteur privé, mesures de
soutien, cautionnement, aide à l'entrée dans les
lieux...)
19- Porter une attention particulière aux phénomènes
de violence entre jeunes et particulièrement envers les
jeunes filles : mettre à disposition des lieux et des
personnes pour l'écoute notamment.
20- Favoriser la créativité et la participation
maximum des jeunes; notamment en tant qu'usagers et dans toutes
les concertations de la vie locale.
ANNEXE : l'inventaire des lieux SMJ dans les 11 quartiers
République : rien
Croix de Chavaux : rien
Solidarité Carnot : Antenne Diabolo
La Noue : Antenne La Noue
Villiers Barbusse : rien
Centre Ville, Jean Moulin : La Pêche - Antenne Jean Moulin
(12/17 ans)
Paul Signac, MAP : rien
Bel Air, Grands Pêchers : Antenne Belpêche (12/15
ans)
Ramenas : rien
Branly, Boissière : rien
Montreau, Ruffins : équipement enfance-jeunesse "
La Passerelle "
A voir encore :
· les rapports d'activités de la Ville concernant
le SMJ
· le programme municipal national des Verts
· le SMJ