Elections municipales de mars 2001 - Montreuil (Seine Saint Denis)
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Parc auto

Le parc motorisé de la ville est composé de 170 véhicules, surtout des camionnettes et des petites cylindrées.
La majeure partie de ces véhicules fonctionnent au gasoil, carburant particulièrement polluant. Par exemple, en 1996, année où fut achetée par la ville, à grand renfort de publicité une AX électrique, 5 AX diesel ont été acquises (en silence…)
Conformément à la règle du secret, il est impossible de savoir précisément quelle est la part des véhicules attribués nominativement comme voitures de fonction, bien que les quatre véhicules "de prestige" soient probablement dans ce cas, parmi d'autres.

L'usage quasi exclusif de la voiture pour les déplacements internes à Montreuil des services municipaux, outre qu'il participe à l'augmentation du bruit et de la pollution, est aussi un signe que la mairie, malgré ses professions de foi (journée sans voitures, soutien au tramway…), n'a pas une réelle volonté de restreindre la place de l'automobile.
Un exemple parmi d'autre de la gabegie engendrée par cette utilisation exclusive de l'automobile : une équipe d'entretien des bâtiments, composée d'un plombier, un menuisier, un électricien et un coordonnateur, et disposant d'une estafette, va, au complet, pour réparer une fuite d'eau dans une école, l'électricien attendant que le plombier ait terminé son travail, pour partir, toujours à quatre, réparer un circuit électrique dans un gymnase… Voilà un cas où l'usage d'un mode de transport mieux adapté permettrait une meilleure efficacité du travail et donc un meilleur entretien des bâtiments publics.

Nous croyons à l'exemplarité. La mairie, en tant que premier employeur de la ville, se doit de montrer l'exemple. Les véhicules motorisés doivent être utilisés quand ils sont indispensables, et avoir une motorisation plus respectueuse de l'environnement, comme le GPL. Nous nous engageons, en tant qu'élus, à appliquer ce que nous préconisons, à aller le plus souvent possible à la mairie à pied, à vélo, ou en transport public. Nous proposons une étude détaillée de l'utilisation du parc de véhicules. Les voitures de fonction, utilisées comme complément de salaire, ou signe extérieur de pouvoir, à la discrétion du maire, seront remplacées par des voitures de service banalisées. Des bicyclettes, et des scooters électriques, aux couleurs de la ville, seront proposés, en commençant par les élus et les cadres municipaux. A l'instar de la police nationale, qui a accru l'efficacité et la popularité de ses agents en les équipant de vélos, les services d'entretien doivent, dès que c'est possible, être équipés de bicyclettes ou de scooters électriques. Un vélo bien équipé permet de transporter facilement une quinzaine de kilos de matériel, comme le prouvent chaque jour les facteurs. Le relief assez accentué de Montreuil n'est pas un obstacle majeur, pour des services qui sont souvent sectorisés par quartier.
Bien entendu, il n'est pas question de heurter de front les employés municipaux sur ce sujet, mais, encore une fois, cette évolution ne pourra se faire que si l'exemple vient d'en haut, en premier donc des élus et des cadres.

Etre bien dans la ville implique des espaces extérieurs accueillants, et donc une diminution de la place réservée à l'automobile. La municipalité, en restreignant son parc motorisé, et en le rendant moins polluant, peut avoir une influence déterminante sur l'amélioration de la qualité de la vie.