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Aujourd'hui, des femmes des enfants, des hommes rejetés de partout errent dans les rues et dorment dehors.. C'est aujourd'hui et ici. Ces gens, ces parias sont-ils encore considérés comme des êtres humains ?

Les Rroms sont discriminés en Roumanie, ils n'ont pas accès à l'emploi et leurs enfants sont souvent exclus de l'école

Expulsés du 23 rue Pépin, où ils auraient pu rester à un coût modique pour la société, la prefecture dédommageant le propriétaire, les familles rrom avec enfants et bébés errent dans Montreuil, dorment où ils peuvent

Le 20 mai, au petit matin, avec un acharnement inhumain, la ville a envoyé ses bulldozers détruire le pauvre campement que ces malheureux avaient dressé dans le no man's land qui jouxte les palissades de l'interminable chantier de la place de la mairie.

Ils vivent à Montreuil depuis 4 ans. Quatre années passées à nouer des liens de toutes sortes dans la ville (relations amicales, naissances), à tenter de s'intégrer : enfants scolarisés, suivi en PMI, alphabétisation.

Rester immobile et impuissants devant un tel désastre humain est insupportable.

Des solutions existent, qui ne sont pas hors de portée

Le conseil Général du Val de Marne a installé plusieurs familles rroms dans une gendarmerie désaffectée à St Maur. A Nantes la municipalité a installé des mobil home et des caravanes sur un terrain. A Bagnolet, à Fontenay, des municipalités de gauche ont trouvé des solutions, à la fois humaine et peu couteuses pour la collectivité.

Pourquoi notre ville, depuis toutes ces années, non seulement ferme les yeux sur toute cette détresse, mais ne souhaite qu'une chose, c'est que ces pauvres, ces étrangers, s'en aillent ailleurs, loin de nos yeux et de notre mauvaise conscience ?