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avril 2007
Un tapage médiatique et démagogique
Il est difficile depuis trois mois pour les habitants de Montreuil de ne pas remarquer la campagne gesticulatoire "Non Bercy", conduite par la municipalité, et sensée s'opposer à l'arrivée de services du Ministère du Budget dans des bureaux à Montreuil : publicité dans des journaux, articles hebdomadaires dans le journal municipal, affichettes sur les panneaux municipaux, affiches sur le mobilier urbain, expéditions à Bercy et à Meaux la ville du ministre, etc… La campagne a été aussi tapageuse que coûteuse, vu les moyens municipaux mis en œuvre, et même de mauvais goût (blocage de rue par un camion, envois et distribution de centaines de kilos de Brie…).
Malgré ce surdimensionnement médiatique, la campagne a pris l'eau, si l'on en juge par le faible nombre de pétitions signées et l'absence de mobilisation des Montreuillois hormis un carré de fidèles. Et pour accepter au final l'arrivée de Bercy, la municipalité réclame que soit mis fin à la convention d'équilibre logement / habitat qui l'oblige à construire autant de m2 de bureaux que de logement. Elle veut pouvoir construire davantage de bureaux et moins de logements : bonjour la politique "sociale".
Pour faire passer ses discours démagogiques et populistes, la municipalité n'a reculé devant aucun argument, même le plus manipulateur. Comment ne pas se scandaliser de l'affiche, présente sur tous les panneaux municipaux et dans le journal municipal avec l'image d'une femme âgée et la légende "cette femme ne pourra pas se soigner" à cause de l'arrivée de Bercy? Depuis quand les impôts municipaux financent-ils la sécurité sociale ?
Les inégalités de ressources entre les villes sont énormes, et trop faiblement compensées par les dotations de l'Etat. Une réforme en profondeur de la fiscalité locale est nécessaire. La meilleure manière d'éviter les égoïsmes municipaux qui poussent le maire à dire qu'il a suffisamment d'établissements publics sur son territoire, c'est l'intercommunalité. C'est se mettre d'accord avec des communes voisines pour se partager les charges et les recettes (dont la taxe professionnelle ) à l'échelle d'une agglomération. L'intercommunalité, c'est la solidarité et non la concurrence pour attirer des entreprises. Montreuil a bénéficié des délocalisations d'entreprises comme Air France, BNP, Nouvelles Frontières… venues de Paris au détriment d'autres communes. Mais l'intercommunalité, qui permettrait de nouvelles recettes fiscales, Montreuil n'en veut pas, et n'a toujours pas réussi à se mettre d'accord avec ses voisines pour construire un projet de territoire intercommunal ! Elle se contente d'une simple association, l'Actep.
Une ville, surtout de gauche, devrait se réjouir de l'installation de services publics. Taxe professionnelle ou non, l'arrivée de nouveaux travailleurs, qu'ils soient salariés ou fonctionnaires, fait vivre la ville, ses commerces, ses associations, ses sous-traitants, etc. Il ne faut pas avoir peur du ridicule pour se retourner contre les promoteurs immobiliers coupables de ne pas avoir tenu leurs "engagements moraux" (???) alors que la municipalité leur a livré, sans gardes fous, l'aménagement de tout un quartier.
Non, décidément, cette campagne "Non Bercy" est une honte, de la démagogie populiste : anti-Bercy, donc anti-impôts; anti-administration publique, donc anti-fonctionnaire. On y parle de" quota atteint" pour les administrations publiques à Montreuil. On est très loin de la défense des services publics.
Groupe Les-Verts-MVO,- hôtel de ville, Montreuil mvo@mairie-montreuil93.fr