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Montreuil Ville Ouverte
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février 2007

F. S. M. DE  NAIROBI

Plus de 80 000 personnes se sont rassemblées à Nairobi pour la tenue du forum social mondial (FSM). Parmi elles, une délégation de la ville de Montreuil, dont Abdou Sow, conseiller municipal du groupe "Avec-les-Verts Montreuil Ville Ouverte", qui rend compte ici, pour tous les Montreuillois, de sa participation à ce FSM.

L’ouverture a été marquée par une marche de protestation des opposants a la mondialisation néo-libérale.

Cette marche est partie de Kibera un immense bidonville de la capitale un tiers de la population de Nairobi vit dans ce quartier déshérité, quasiment sans accès à l’eau

courante et aux services de base (la santé, l'éducation, l'énergie, l'administration…)

L’évènement du forum se déroulait dans un stade à 10 km du centre ville. Beaucoup de pays  africains en voie de développement étaient représentés avec des mouvements sociaux altermondialistes.

Je me suis particulièrement intéressé aux débats sur la santé car dans les pays d’Afrique le coût des soins restent un problème majeur. Les maladies, telles que le paludisme, le sida, font des ravages dans le continent. Les gens n’ont pas souvent accès au service de santé, faute de ressources financières. Il faut donc avoir des moyens importants pour se faire soigner.

Il y a un manque d’équipement dans les hôpitaux. Lors des états généraux de la santé, qui se sont tenus pendant le FSM  beaucoup de personnes sont venues témoigner de la politique médicale de leurs pays, exprimant ainsi les difficultés rencontrées par la population.

Ainsi, en ce qui concerne le nombre de médecins par exemple, à Haïti, il y a un médecin pour 40 000 habitants, et dans les centres de santé, il y a un médecin une fois par semaine, ce qui est tout à fait insuffisant pour mener à bien les soins auprès des populations. Et, paradoxalement, ce qui se pratique aussi dans quelques pays du tiers-monde c’est un tourisme médical : un ressortissant d’un pays développé comme le Canada, qui vient se faire soigner à Cuba, par exemple, pour se faire opérer de la cataracte. Telles sont quelques aberrations du système.

Ces dernières années au Sénégal les centres de santé se sont multipliés dans les quartiers, mais ils sont aussi souvent paralysés par le manque de moyens. Le système public est en faillite, les hôpitaux sont sous-équipés, ce qui oblige les malades à venir, par exemple, pour une opération avec la bouteille de perfusion et les pansements nécessaires.

Les médicaments génériques sont également conçus pour aider les pays du tiers-monde, mais ces médicaments voient leurs prix augmenter à cause de la politique mercantile des grands laboratoires. L’objectif face à ces difficultés d’après les états généraux de la santé et de l’assurance maladie c’est :  «d’actualiser les besoins de santé des citoyens et de leurs familles, préserver, améliorer et étendre un système de santé solidaire passer d’une logique de soin à une logique de santé».

Il est rassurant de voir tout ce monde-là réuni pour débattre de ces sujets de santé. Espérons maintenant que ces réunions apporteront des solutions durables à ces problèmes.

A l’issue des états généraux il est décidé de créer un journal électronique solidarité santé.

Tous les échanges avec les autres participants du FSM permettent de faire provision d'idées et d'énergie militante pour poursuivre la lutte pour la solidarité contre le néo-libéralisme.