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février 2008

Personnel communal : s'appuyer sur son intelligence collective

Plus de 2000 personnes travaillent à la ville. Vous les trouverez bien sûr à la mairie et à la tour administrative, mais aussi dans les écoles, les crèches, les rues, les parcs et jardins. Elles entretiennent les espaces publics, accueillent et orientent ceux qui cherchent un logement, ou encore préparent la ville de demain. La liste est longue de tous ceux dont le travail est de faciliter la vie de leurs 100 000 concitoyens.

Tous ces employés de la ville représentent une richesse. De dévouement envers le public, de compétence, de connaissance de Montreuil et de ses habitants.

La qualité de la vie, la qualité du service public, sa proximité avec les habitants sont liées au travail quotidien des agents communaux.

Une politique municipale nouvelle, cohérente, s'appuiera sur cette richesse.

Aujourd'hui, malgré les remerciements publics lors des conseils municipaux et autres inaugurations et commémorations, là encore, le compte n'y est pas.

Par exemple, la ville de Montreuil a choisi de limiter les possibilités d'avancement de ses personnels en s'obligeant à ne pas promouvoir plus de 20 à 40% de ceux qui remplissent les conditions de passage au grade supérieur. Ce qui signifie que, même s'ils remplissent tous les critères, ils n'ont au mieux que deux chances sur cinq d'obtenir une promotion. La ville de Montreuil, toujours prompte à se donner en exemple en matière sociale, est ici bien en retard sur le conseil général de Seine Saint Denis, qui comme nombre de villes et de collectivités locales, a préféré se donner la possibilité de promouvoir tous ceux qui remplissent les critères.

Un autre exemple, conduire une politique de développement durable sur la ville dépend beaucoup de l'exemplarité de l'administration. Ce qu'a bien compris le conseil général de Seine Saint Denis en élaborant un plan d'action " pour une administration éco-responsable " dont la ville devra s'inspirer.

Troisième exemple, au mépris des règles de la fonction publique, ceux qui dirigent la ville depuis maintenant plus de trente ans ont pris l'habitude d'attendre des employés municipaux une allégeance, au moins de façade, au maire en place. Dans les mois qui précèdent des élections municipales ou législatives, les commandes politiques faites à l'administration, notamment au service de la communication, sont marquées par ces échéances électorales. Ce qui est contraire à la neutralité politique de l'administration, qui est l'une des bases de la démocratie.

Manque de moyens, non-reconnaissance des compétences, contradictions flagrantes entre les priorités politiques annoncées et les actes, absence de neutralité politique, le moins qu'on puisse dire est que les savoir-faire des personnels de la ville ne sont pas valorisés, ni utilisés à leur plein potentiel.

La ville doit faire exploser ces carcans. En rendant le travail de ses employés plus agréable et plus fécond, elle se mettra en position d'offrir une meilleure qualité de vie et un meilleur service public à tous les citoyens de Montreuil.