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Juin 2003

Non à une police municipale à Montreuil.


Un mois après avoir dit publiquement qu'il n'y aurait jamais de police municipale à Montreuil tant qu'il serait maire ("je ne suis pas un shérif"), Jean-Pierre Brard fait voter la création d'une police municipale.
Pudiquement appelés "gardes urbains", ces fonctionnaires auront cependant le statut d'une police. Pour faire passer la pilule, la municipalité insiste sur le fait qu'ils seront chargés essentiellement de réprimer le stationnement et les dépôts d'ordures sauvages. Mais leur mission officielle est plus vaste et consiste bien à "veiller à la sécurité publique".
Il est vrai que la police nationale ne remplit pas son rôle dans la lutte contre le stationnement génant, mais on peut douter de la volonté politique des élus de Montreuil de le faire, quand on voit que dans la zone à stationnement payant, où les employés municipaux sont déjà habilités à intervenir, ils ne verbalisent presque jamais le stationnement sur trottoir ou passage piéton.
Quelles tâches relèveront exclusivement de la police nationale et lesquelles relèveront de la police municipale? Et pourquoi cette seconde catégorie de tâches serait-elle mieux accomplie par une police municipale?
Les libertés prises localement avec le droit, recemment encore dans l'affaire de la tentative illégale d'expulsion des Roms, dirigée en mars 2002 par celui qui deviendra le responsable de la police municipale, laissent mal augurer de l'esprit légaliste dans lequel cette police officiera.
Pour l'instant, il n'est pas prévu que cette police soit armée, mais il faut savoir que la majorité des villes qui ont créé une police l'ont armée par la suite.

La ville est en prise avec des difficultés financières, il faut restreindre l'action municipale au nécessaire, et faire pression sur la police nationale pour qu'elle remplisse ses missions.
L'argent dépensé à embaucher des policiers municipaux (pardon, des "gardes urbains") serait bien mieux employé à embaucher des éducateurs de rue, pour un véritable travail sur la prévention de la délinquance et la recréation du lien social.