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tribune de juin 2006

Logement social

En mars 2005, notre groupe demandait l’ouverture d’une mission d'information et d’évaluation sur les conditions et les conséquences de la fusion de l'OPHLM ("l'Office")et de la Montreuilloise d’habitation ("la Montreuilloise"). Après six mois d’attente et une intervention auprès du préfet, la mission commençait enfin ses travaux et, le maire, suivi par sa majorité, en confiait la présidence à la droite.

Cette mission a tout de même permis de clarifier certaines choses.

Le déficit de la Montreuilloise recouvre à la fois un déficit structurel et un déficit d’exploitation. Il est l’héritage direct du « trou » de la SEMIMO-B, présidée par le maire de 1989 à 1995 et sauvée par un engagement financier massif des contribuables. La fusion est apparue comme la seule solution pour éviter le dépôt de bilan ou la vente des logements de la Montreuilloise. L’annonce de la création d’un « grand service public du logement social » a permis de présenter de manière positive l’opération de sauvetage de la Montreuilloise.

Mais les marges de manœuvre de l’OPHM, nom du nouvel organisme, restent très faibles, vu le déficit d’entretien du patrimoine de la Montreuilloise (21,5 millions d’euros nécessaires pour un strict rattrapage), son déficit financier structurel et la capacité d’autofinancement tout juste moyenne de l'Office. Nous craignons que cette tension ne se traduise par une dégradation pour les locataires et le personnel de l’OPHM.

D’ailleurs, le rapport de la mission pointe le risque de la mise au plafond de l’ensemble des loyers.

En parallèle, les engagements de reprise intégrale du personnel de la Montreuilloise au sein de l’OPHM ont été contournés par la suppression de plusieurs postes avant la fusion et par des tentatives de redéfinitions individuelles de profils de postes, sans négociation collective. Un gardien vient déjà d'être licencié.

L’expérience du plan de redressement 1998-2002, au sortir duquel la situation de la Montreuilloise s’est de nouveau rapidement dégradée, montre que les prévisions d’équilibre financier ne sont pas toujours réalisées. En dépit des tableaux de prospective financière rassurants et des appels répétés à la confiance, la mission n’est certainement pas en mesure aujourd’hui d’affirmer que les prévisions actuelles ne connaîtront pas le même sort.

Au terme de cette mission, nous aurions souhaité être assurés de la volonté de la municipalité à construire un vrai projet d’extension du parc de logements sociaux, à la hauteur des besoins. Nous ne sommes pas convaincus de la capacité de l’OPHM à réaliser un tel projet.

NB : Lors du conseil municipal du 18 mai, nous avons voulu répondre aux animateurs des centres de loisirs, comme nous l'avions fait lors d'autres conseils après l'intervention de
délégations comme les syndicats de Desmarquest notamment. Le premier adjoint, présidant la
séance, nous en a empêché. La liberté de parole des élus est une condition de la démocratie, la refuser est innaceptable. Nous avons donc quitté la séance.