Avec les Verts
Montreuil Ville Ouverte
démocratie et solidarité au quotidien

(retour à la page d'accueil)

contact

Mai 2003

Education, enfance…

Des mots qui parlent à tous. La grande priorité de la ville. Pourtant, début mai, on annonçait la fermeture de trois centres de loisirs et deux locaux d'animation. Une affaire de normes et d'habilitation, résultat de décrets signés Jospin et Buffet. Surtout un témoignage de l'état des bâtiments publics et de l'incurie des élus chargés d'administrer Montreuil.

Le délai d'un an prévu pour l'application de ces décrets n'a pas suffi à la ville pour se mettre aux normes. Inconséquence ? Pas sûr. Habitude ? Sans aucun doute. A force de laisser les locaux se dégrader et de privilégier des réhabilitations ruineuses à un entretien régulier planifié, leur coût pour la communauté devient prohibitif. Centres de loisirs, piscine, conservatoire, ce sont vingt ans d'absence de politique d'entretien du patrimoine et des bâtiments que nos enfants paient aujourd'hui. Vingt ans d'arrangements avec les délais, qui permettront de rouvrir La Cerisaie et une partie de Résistance le 13 mai dans des conditions limites : la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports ne procédera à aucune inspection avant la fin juillet, date à laquelle des travaux seront entrepris. Retour à la case départ puisque jusqu'à présent, le maire maintenait ces centres ouverts sous sa seule autorité, sans habilitation ni subvention de la DDJS. Vingt ans de décisions à courte vue qui en disent long sur le peu de cas que la majorité municipale fait de ses concitoyens.

Mieux encore, l'élue responsable n'a pas assisté à la réunion qu'avait elle-même convoqué la veille de la fermeture des centres ! Elle ne s'est pas fait représenter par ses collègues élus de quartier mais par des employés municipaux qui ne connaissaient du problème que la nouvelle organisation qu'ils avaient dû mettre en place en toute hâte, ce qu'ils ont fait au mieux d'ailleurs. Pour un peu, on parlerait de mépris.

Reste à savoir s'il n'y a pas là une volonté de tourner la page sur certains centres. Puisqu'on parvient à faire sans, peut-être vaudrait-il mieux les vendre aux promoteurs immobiliers qui, compte tenu de la flambée des prix sur la ville, sont sans doute prêts à s'arracher des terrains comme celui de La Cerisaie et du centre Résistance.