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MDH, tribune de mars 2005

Pas d'expulsion sans relogement

15 mars : fin de la trêve hivernale pour les expulsions locatives. Sur notre commune, plusieurs centaines de ménages, dont certains avec enfants, sont menacés par l'exécution d'un jugement d'expulsion.

Notre ville a les moyens d'agir pour construire des logements sociaux, mais elle a également les moyens d'empêcher les expulsions locatives. Le maire est sollicité avant toute intervention des forces de police sur son territoire et la municipalité est présente aux commissions d'expulsion organisées par la préfecture.

Malgré les annonces de M. Borloo, les expulsions sans relogement se sont poursuivies en 2004 et vont encore menacer des dizaines de milliers de familles. Les préfets ont permis en 2003 l'expulsion manu militari de 14 800 ménages en Ile-de-France, deux fois plus qu'en 1992.

Les jugements d'expulsion, environ 100 000 par an en France, sont rendus à la chaîne par les tribunaux sans aucune considération pour les familles en situation de grande précarité, sans même accorder les délais jusqu'au relogement prévus par la loi. Les foyers et les hôtels sont pleins, les marchands de sommeil font fortune, et de plus en plus de personnes et de familles sont hébergées par leurs parents ou leurs amis.

Les foyers de travailleurs migrants se dégradent dans l'indifférence générale. Les travailleurs sociaux ne peuvent plus répondre aux urgences des familles à la rue, tout comme les associations de locataires ou les associations humanitaires. La liste des demandeurs de logements à Montreuil a dépassé les 5000.

A Montreuil, une centaine de Roms occupent un immeuble privé à la suite de leur expulsion, demandée par la ville au ministère de l'agriculture, d'un bâtiment public vide rue Paul Doumer. Leur situation est encore rendue plus précaire suite à un incendie le 28 février. Ils sont menacés à partir du 15 mars. Nous nous opposons à leur expulsion sans relogement. Bagnolet a su trouver une solution humaine d'hébergement provisoire d'un groupe de Roms dans une situation semblable, il serait inexplicable et scandaleux que nous ne sachions pas faire de même.

La charte municipale de 2001 prône la solidarité avec les plus démunis, respectons la !

MVO, Hôtel de Ville, Montreuil - mvo@mairie-montreuil93.fr