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tribune d'octobre 2006
Politique spectacle ou politique sociale ?
(Quand rebaptiser une rue coûte le prix de 2 mois de cantine scolaire pour toutes les écoles de la ville)
Montreuil a les cantines scolaires parmi les plus chères de l'Ile de France. Les élus du groupe "Les Verts - Montreuil Ville Ouverte" l'ont dit et répété, y compris dans ces colonnes.
Montreuil a aussi les inaugurations sinon les plus brillantes, du moins les plus chères...
Savez-vous combien nous ont coûté les festivités qui ont accompagné le changement de nom de la rue Gallieni, devenue rue Dreyfus, (capitaine Dreyfus qui méritait mieux que ce coûteux pectacle) ? Près de 200 000 euros !
Et savez-vous combien coûtent chaque année à la ville les cantines scolaires, nourriture et charges de personnel comprises? A peine plus d'un million d'euros !
Les parents, eux, versent directement plus du double pour payer les repas de leurs enfants à la cantine.Du haut en bas de l'échelle du quotient familial, ils paient plus cher à Montreuil qu'à Vincennes, Romainville, les Lilas...
En outre, le tiers des familles paient le tarif maximum, 4,65 euros le repas. Y compris les chômeurs quand ils veulent (est-ce un scandale ?) mettre leurs enfants à la cantine plus des seuls deux jours par semaine auxquels sont limités leurs droits. Les chômeurs sont-ils considérés par la ville comme un groupe social privilégié ? Même si certaines familles bénéficient de dérogations, faire payer ce prix à des chômeurs, ce n'est pas notre conception d'une politique sociale.
Une seule inauguration tapageuse, c'est un cinquième de ce que coûtent les cantines scolaires pour un an.
Les élus écologistes du groupe MVO, eux, défendent une autre politique sociale, une vraie politique de gauche.
Que toutes les familles qui le souhaitent puissent accéder à la cantine tous les jours, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.
Que le quotient familial soit redéfini, car il n'est pas imaginable qu'une famille montreuilloise sur trois soit considérée comme "aisée".
Et s'il faut trouver de l'argent, qu'on réduise ces innombrables et coûteuses inaugurations et réceptions, auxquelles le maire actuel semble consacrer une grande partie de son temps et de notre argent.
Il fut un temps où on parlait de "réduire le train de vie de l'état". Et si on réduisait le train de vie de la municipalité?
(voir aussi notre tribune d'octobre 2005 et les tarifs cantines et répartition des familles)