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Septembre, c'est le mois des impôts locaux. Il risque d'y
avoir quelques grincements de dents: Montreuil est cette année
championne nationale de la hausse, après plusieurs années
de stabilité
Si cet argent servait à financer une politique sociale,
en direction des plus démunis, des jeunes, des mal-logés,
nous ne trouverions rien à y redire.
Hélas, cet argent est dilapidé.
Les caisses sont vides parce que Montreuil dépense l'essentiel
de ses ressources à rembourser une dette gigantesque, une
des plus importantes de toute la région, dette contractée
au début des années 90 à la suite d'achats
fonciers aussi massifs qu'inconsidérés.
Aujourd'hui, les investissements nécessaires ne sont plus
assurés. La rénovation de la piscine est reportée
depuis des années, et le devis estimatif est aujourd'hui
deux fois plus élevé qu'il y a quatre ans. Malgré
la hausse d'impôts, les investissements prévus pour
2004 vont devoir être revus à la baisse. Piscine,
conservatoire, théâtre, école Nanteuil ou
Louise Michel, qu'est ce qui va passer à la trappe? A
moins que la ville ne se décide à encore augmenter
son endettement.
Quant au budget de fonctionnement, à force de restrictions,
de nombreux services ne peuvent plus être correctement assurés,
comme par exemple le nettoiement. Et alors que la ville économise
sur les dotations aux écoles élémentaires,
le maire s'est offert deux "folies": un dispendieux
"centre d'études du fait religieux" (enseignement
supérieur, normalement pas à la charge des communes),
et un somptueux office de tourisme, pour lequel on a engagé
à grand frais l'ancien responsable de l'office de Fontainebleau,
excusez du peu
Les choix budgétaires répondent à une logique purement médiatique: on économise sur le nécessaire, et on dilapide sur l'esbroufe. Fournir, comme n'importe quelle ville, un budget normal aux écoles maternelles ne fera jamais la une de la presse nationale. Alors que créer le seul centre d'études du fait religieux de France, ça en jette