Montage financier

Le montage financier, état au début de l'année 1999.

Hypercentre 
HypnoseSelon le document fourni au Bureau municipal du 21/10/98, l'opération hypercentre au sens strict coûterait 193 millions (HT), couverts en partie (selon les prévisions) par Altarea le promoteur (43 MF), des subventions de l'État, la Région, la RATP et le STP (44 MF). Gulf ne paie rien. 106 MF seraient à la charge de la Ville, se décomposant ainsi : 43 MF de déficit foncier pour les bâtiments B à F, 37 MF pour les espaces publics et les transports, 26 MF pour la destruction et le déplacement du TJS et de la Bourse du Travail.

La Ville a un objectif avant tout politique : limiter ses dépenses à 100 millions, pour rendre l'opération plus acceptable par les électeurs. Le chiffrage obtenu reflète d'abord cet objectif et, à ce stade, reste une évaluation "à la louche" davantage qu'un budget prévi-sionnel. Ainsi, le coût des espaces publics est chiffré à 65,2 MF (TTC, ce qui ne suffit pas à expliquer la différenceavec l'autre chiffre avancé le 21/10, à savoir 37 millions HT) dans le document de programmation lors du Conseil de no-vembre 98. En sens inverse, il y a les subventions possibles pour diminuer cette somme.

Le coût des opérations connexes indispensables est à ajouter : la tour R14 pour installer un Centre administratif (21,6 MF pour l'achat, plus de 100 MF pour l'aménagement, plus 10 MF par an de charges locatives par an depuis l'achat), le réaménagemnt des carrefours de la Croix de Chavaux (coût ? - une opération exigée par la RATP pour accepter de supprimer la gare de bus à la mairie) et la requalification des espaces publics de la Cité de l'Espoir (15 MF). Sans compter les dérapages usuels en la matière. Plusieurs dizaines de millions ont déjà été engagés par la Ville : études, achats (et charges) d'ATAC et de lo-caux commerciaux de Terminal 93, achat de l'ancienne Poste, achat et charges de la tour R14. Des sommes importantes devront être consacrées au "provisoire" : 2 ou 3 saisons pour le TJS sans salle, un salon du livre de la jeunesse sur la ZAC Valmy, etc.

Tout cela ressemble trop au processus qui a conduit au fiasco financier de la Semimo, malgré la garantie que cherche la Ville dans la participation d'un promoteur privé : les opérations sont en-gagées avant un tour de table complet; les votes se font de manière segmentée, sans présentation globale au niveau de l'opération, dans l'opacité donc; et des acrobaties juridiques soit-disant pour faciliter la réalisation de l'opération.

Index du dossier Hypercentre


Article paru dans Le Poivron n°12, février 1999 - Dernière mise à jourde la page le 14 mai 2000