Elections municipales de mars 2001 - Montreuil (Seine Saint Denis)
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Cadre de vie

 


La Charte pour Montreuil indique : "la commune est un lieu de vie en commun, un niveau essentiel d'exercice de la citoyenneté. Chaque Montreuilloise et Montreuillois doit pouvoir s'impliquer et participer à la vie de sa ville".

Avant les élections municipales de 1995, la municipalité se disait soucieuse d'améliorer le cadre de vie. La charte de l'environnement, mise en œuvre avec l'appui du conseil local de l'environnement, devait être l'instrument privilégié.
S'il est vrai que 2000 arbres auront été plantés et le parc des Beaumonts aménagé, on ne peut pas dire pour autant que le cadre de vie se soit significativement amélioré.
Les palissades bleues pullulent. Des centaines d'arbres mal entretenus et blessés par les voitures en stationnement ont été abattus et non remplacés sauf dans les cas où la population s'est mobilisée, comme dans le quartier Villiers-Barbusse pour les marronniers de la place Charles De Gaulle. Rien n'est fait pour limiter les nuisances des entreprises polluantes, faire respecter la législation sur la circulation, le stationnement ou le bruit (motos camions…). Rien de significatif n'est fait pour embellir la ville. De lourdes menaces pèsent sur le devenir des murs à pêches, du centre ville et de tout l'urbanisme montreuillois. Quant au volet " exercice de la citoyenneté " de la Charte pour Montreuil qui stipule que "Chaque Montreuilloise et Montreuillois doit pouvoir s'impliquer et participer à la vie de sa ville", on peut dire qu'il est pratiquement réduit au droit de pouvoir assister à des réunions et de dire oui aux projets du maire.

Les murs à pêches
Avant 1995, on pouvait lire, concernant les murs à pêches : " La municipalité a décidé de préserver le site et de restaurer une partie des murs à pêches, d'ouvrir au public cet espace clos et privatif […] de définir avec les habitants les aménagements ultérieurs ". On sait aujourd'hui que les termes " définir avec les habitants les aménagements ultérieurs " signifient : on décide tout et ensuite on explique ce qu'on a décidé. Dans ce cas précis, on a décidé d'urbaniser le site.
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Une ville esthétique
Les palissades sont le symbole du laisser aller esthétique à Montreuil. Bien sûr, l'idée de beauté peut paraître superflue en politique mais les réflexions et les remarques des habitants -lors de conseils de quartier, par exemple- montrent que la ville doit être belle (même si cette notion est très subjective) pour qu'on s'y sente bien.
Nous proposons en tout premier lieu d'associer la population dans une démarche d'embellissement de la ville. Quelques pistes pourraient êtres étudiées.
Il est évident qu'il faut poursuivre les efforts concernant la propreté, la lutte contre les dépôts d'ordures sauvages, les voitures "ventouses " si souvent cités. De même, les participants aux conseils de quartiers évoquent la prolifération en certains lieux des affichages sauvages, que l'on pourrait limiter ou contenir à la condition de prévoir plus d'espaces de libre expression.
L'affichage commercial (panneaux 4mx3m) pose d'autres problèmes. Sa prolifération sature l'attention à tel point que les publicitaires renouvellent les publicités très souvent pour nous maintenir en éveil!
Fer de lance de la société de consommation, elle est difficilement compatible avec la notion de développement durable et coûte à chaque français la somme de 2500 francs par an !
On pourrait substituer à ces panneaux (au moins ceux situés sur des espaces publics) des arbres, des panneaux solaires par exemple, et des espaces d'expression esthétique et artistique.
Il serait possible de favoriser un art populaire à l'image de Chartre où des monolithes ont été sculptés par des habitants avec l'aide des régies de quartiers, ou de Bagnolet (à très petite échelle) qui possède quelques belles mosaïques sur des HLM. La réaction positive des habitants à la fresque de l'entrée de la rue Galliéni prouve le succès de ce travail. Les lieux publics ( et pas seulement la bibliothèque et la maison pop) pourraient accueillir des expositions et enfin des lieux extérieurs pourraient à peu de frais servir de galerie ou d'espace "art éphémère" impliquant toutes les personnes intéressées.


Lutter contre les pollutions
Le bruit est une pollution qui a été trop longtemps négligée. Malgré les plaintes répétées en direction d'entreprises polluantes, rien n'a été fait pour que la législation soit respectée. Des poids lourds chargent et déchargent du matériel, circulent en dehors des heures autorisées ( dès 6 h du matin parfois). Ils circulent sur des voies interdites aux gros tonnages produisent poussières ou boues et stationnent sur les trottoirs transformant la vie des riverains en cauchemar. Parallèlement, on ferme des lieux de convivialité en raison des nuisances sonores, alors que rien n'est fait pour limiter celles produites par les autos, les motos en infraction, ni même seulement pour les appareils et véhicules du service de nettoiement.
Nous proposons, dans un premier temps de faire appliquer la législation existante et les arrêtés, dans un deuxième temps de recenser avec la population, les secteurs et les lieux problématiques et de rechercher toutes les solutions possibles en ne se retranchant pas derrière des considérations financières (perte de taxe professionnelle éventuelle) mais en privilégiant les habitants.

Un urbanisme à échelle humaine
La dernière révision du POS permet de mesurer les intentions de la mairie : augmentation du coefficient d'occupation des sols, hauteur minimum exigée dans certaines rues… Il s'agit bien de construire plus, plus haut, plus dense. Malgré les remarques des habitants et les craintes du commissaire enquêteur, la densification est en marche. Cette volonté d'urbaniser à coup de béton et sans véritable concertation est illustrée par le cas du centre ville.Pour en savoir plus

Les erreurs du passé (place Jean Jaurès, immeuble Atlas) ne doivent plus se reproduire. Les retombées financières escomptées (taxe professionnelle...) ne doivent pas guider les choix vers un urbanisme débridé.
Nous proposons, dans le cadre d'un développement durable de Montreuil, de repenser un urbanisme à échelle humaine qui réponde avant tout aux besoins de la population. Tous les nouveaux bâtiments devront satisfaire aux exigences du label Haute Qualité Environnementale. Tous les projets immobiliers feront l'objet d'une véritable consultation des citoyens selon les modalités de la Charte de la Concertation.Pour en savoir plus