Elections municipales de mars 2001 - Montreuil (Seine Saint Denis)
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La démocratie représentative ne suffit plus à exprimer la volonté de la population comme en témoignent, lors des différentes élections, des taux d'abstention en progression constante.

Le cumul des fonctions électives, le cumul des mandats dans le temps favorisent l'apparition de potentats locaux, professionnels de la politique qui confisquent l'exercice de la gestion publique au détriment des citoyens, en particulier s'ils sont socialement défavorisés.

Du ministre délégué à la ville aux maires des communes de France, chaque responsable politique est porteur d'un discours sur la démocratie locale.

Mais comme nous pouvons nous en apercevoir à Montreuil, la distance est grande entre le discours et la pratique.

Si nous écoutons les discours des élus, Montreuil est une ville exemplaire dans le domaine de la participation des habitants: conseils de quartiers, réunions de concertations, Conseil Local de l'Environnement, Conseil Consultatif de la Vie Locale, Conseil des associations, Conseil Consultatif des Résidents Etrangers…Toutes les structures (ou presque) ont été mises en place à l'initiative de la municipalité; les élus sont attentifs, à l'écoute de la population, répondant ainsi aux exigences de leur époque…

Malheureusement, tout cela n'est que le discours… Mais peut-être pas! Car il se peut que nos élus soient persuadés de bien faire, de pratiquer réellement la démocratie participative et de se demander, honnêtement, ce que leur reprochent certaines associations et les Verts. Ils ont certes beaucoup progressé dans leur pratique politique ces derniers temps, même si ce n'est que dans le discours. Car qui aurait imaginé entendre le mot concertation à Montreuil il y a quelques années? Une culture politique ne s'efface pas avec quelques mots magiques!

Dans la pratique, les mots sont vidés de leur sens: les organisations spontanées de citoyens sont ignorées, les associations sont découragées (à moins d'être très combatives), la plupart ne participent plus au Conseil Local de l'Environnement par exemple, les réunions de concertation ne mobilisent pas les citoyens, de fausses informations concernant la démocratie sont communiquées au personnel communal…Les conseils de quartier ne sont pas consultés sur les principaux projets de la ville, mais très formellement sur des projets de délibérations techniques pour le conseil municipal ; la transparence est limitée, et l'accessibilité aux documents municipaux reste très formelle : il a fallu à plusieurs reprises recourir à la justice ou à la CADA pour en obtenir la communication.

Peu de place est laissée à l'imagination des citoyens: tout est encadré, contrôlé, répertorié…par la municipalité et non par les habitants. Même pour les repas de quartier, une faible marge d'initiative a été laissée aux habitants Pourquoi? Les élus auraient-ils peur de perdre un peu de leur pouvoir d'encadrement? Sont-ils les seuls à savoir de ce qui est bon pour le "peuple"? Ont-ils peur du dialogue? La culture de la Municipalité en est restée à une démocratie octroyée, verticale, où tout doit entrer dans un dispositif décidé d'en haut, et où la méfiance est de rigueur pour tout ce qui est initiative indépendante.

Dans la situation actuelle de décalage entre le discours et la réalité, il est nécessaire d'étudier avec précision selon quelles modalités une véritable démocratie locale peut être mise en œuvre et de s'assurer de moyens pour garantir cette mise en œuvre.
 

Le programme détaillé:

1- Pour un Projet de Ville 

2- Les Conseils de Quartier 

3- La Vie Associative 

4- Qu'est-ce que la Démocratie Participative ? 

5- La Concertation 

6- L'information 

7- De nouveaux outils institutionnels 

8- Démocratie et égalité entre les femmes et les hommes 

9- Du discours à la pratique / Conclusion / En Résumé 
 ANNEXE 

Pour une Démocratisation des Instances Municipales